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La profession de masseur kinésithérapeute en voie d'être réglementée sur le fenua


PAPEETE, le 2 novembre 2017- Actuellement, la profession de masseur-kinésithérapeute n'est pas encore officiellement encadrée en Polynésie. Face à cette situation, le gouvernement a décidé de combler ce vide en proposant de réglementer juridiquement l'exercice de cette activité paramédicale.

Entorse, déchirure ou simplement massage, on a presque tous pu bénéficier un jour ou l'autre dans notre vie, des mains magiques d'un kiné pour se sentir mieux son corps.
Seulement, voilà, en Polynésie, a contrario de la métropole, la profession de masseur-kinésithérapeute n'est pas réglementée par des textes officiels. Face à ces lacunes, le gouvernement a entrepris de définir le cadre législatif de cette profession par le biais d'un projet de loi du Pays.
Cette réglementation a pour but d'assurer, d'une part, une qualité de soins la plus optimale possible aux patients et d'autre part, une sécurité aux praticiens en définissant des normes juridiques de ce que chaque professionnel de santé peut faire et dans quelles conditions il peut le faire.

Christophe Moretti, secrétaire général du syndicat des masseurs-kinésithérapeutes-rééducateurs de Polynésie se réjouit de ces avancées en matière de législation : "La nouvelle réglementation du gouvernement prévue est globalement très positive pour notre profession, nous en avions fait la demande en mars dernier et le gouvernement a répondu favorablement à nos souhaits et de façon très rapide. Cela existe en France depuis 2006. Ce nouveau cadre va permettre de donner confiance à tous les masseurs-kinésithérapeutes de Polynésie qui seront certains, tout comme en métropole, de ne compter parmi leurs pairs que des personnels habilités à exercer cette profession, ce qui est d'ailleurs le cas actuellement".

L'AUTORISATION DE PRESCRIRE CERTAINS DISPOSITIFS MEDICAUX

Ce projet de loi du pays concernant la profession de masseur-kinésithérapeute donne également la possibilité pour le professionnel de prescrire certains dispositifs médicaux nécessaires à l’exercice de notre profession, comme des béquilles, des déambulateurs, etc. alors qu'auparavant seul le médecin pouvait le faire. "Le fait de pouvoir prescrire nous-mêmes des dispositifs médicaux va améliorer notre travail au quotidien. Par ailleurs, cette possibilité offre un double intérêt, d'une part, cela va faciliter la vie du patient, car il n'a plus besoin de retourner consulter son médecin pour en avoir, c'est donc un gain de temps pour lui, et d'autre part, cela va logiquement permettre de faire des économies de santé au Pays".
C'est donc du gagnant/gagnant !

le Jeudi 2 Novembre 2017 à 13:46 | Lu 11509 fois