Tahiti Infos

La grève s’arrête à l’Equipement et débute dans la santé


PAPEETE, le 27 août 2019 - Un protocole a été signé mardi en début d’après-midi mettant un terme à six jours de grève à la direction de l’Equipement. De nouveaux marchés publics sont annoncés avant la fin de l’année pour doper l’activité du BTP. En revanche, les négociations n’ont pas abouti dans le secteur de la santé et les grèves seront effectives mercredi matin à la direction de la Santé, au CHPF et à l’Institut Mathilde Frébault.

L’intersyndicale CSTP-FO, CSIP, O oe to oe rima, Otahi, Satep et le gouvernement sont parvenus à un accord mettant un terme à six jours de grève à la Direction de l'Equipement, mardi en début d'après-midi.

 
"Nous ne sommes pas sortis du cadre de fonctionnement du statut de la fonction publique", a souligné Tea Frogier. Pour répondre aux problématiques d’avancement de carrière, le gouvernement s’est engagé sur l’ouverture de concours et sur la mise en place d’examens professionnels, dans le cadre des dispositions du statut de la fonction publique ou des règles relatives aux Agents non fonctionnaires de l’administration (ANFA).  
 
Le gouvernement prend notamment l'engagement d'acter le programme des concours et examens professionnels 2020 à 2023 avant la fin du mois de septembre 2019. Des concours de catégorie C auront lieu en priorité dès le premier trimestre 2020 pour la filière technique, afin de permettre les changements de grade des agents de catégorie D.  
 
L’accord prévoit également une révision du point d’indice de la fonction publique en novembre prochain. 
 
Pour satisfaire les demandes du personnel gréviste des six entreprises du BTP concernées par ce mouvement, le ministre de l’Equipement a en outre pris l’engagement de "mobiliser" avant la fin de l'année l’équivalent de 3 milliards de francs pour de nouveaux appels d’offre, afin "de donner la possibilité aux entreprises de travailler". 
 
Les employés grévistes des sociétés Poly Goudronnage, JB Lecaill, Bernard Travaux Polynésie, Interoute, Fiumarella et JL Polynésie mettent les difficultés économiques de leur entreprise sur le compte d’une "mauvaise répartition" des marchés publics par le Pays. Des rencontres dans chacune de ces entreprises du BTP doivent avoir lieu mercredi matin pour "arrêter les plans sociaux préconisés par chaque employeur" a indiqué Cyril Le Gayic, de la CSIP.

 


La grève débute dans le secteur de la santé

Au Centre hospitalier de Taaone, les premières discussions ont débuté mardi. L’établissement de santé territorial est sous la menace d’un préavis de grève avec échéance mercredi à 0 heure, de tout comme à l’Institut Mathilde Frébault et à la Direction de la Santé. Plusieurs points des préavis de grève déposés concernent d’ailleurs des problématiques liées au statut de la fonction publique.   
 
Treize points de revendication sont défendus par l’intersyndicale CSTP/FO, CSIP, Otahi, O Oe To Oe Rima, dont seulement huit sont du ressort de la gestion de l’établissement hospitalier. Les autres concernant le statut de la fonction publique.  
 
"Nous sommes en phase de préparation d’une éventuelle grève, indiquait-on hier la direction du CHPF. On discute les points que l’on peut débattre dans le cadre des discussions internes à l’hôpital."  
 
Face à la menace de débrayages dès mercredi matin, l’hôpital garantissait mardi un service minimum et la continuité des soins d’hospitalisation, sans "effet sensible pour le public". 

​A l’issue des premières discussions, mardi soir, l’intersyndicale a annoncé qu’aucun accord n’avait été trouvé et que la grève serait effective à la direction de la Santé, au CHPF et à l’Institut Mathilde Frébault. 


Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 27 Août 2019 à 16:37 | Lu 2204 fois