Paris, France | AFP | mercredi 19/08/2025 - Les vacances sont finies à gauche: Insoumis, Ecologistes et communistes font cette semaine leur rentrée politique, en organisant leurs universités d'été, avec en ligne de mire la censure du gouvernement, que LFI espère accélérer en soutenant le mouvement de blocage du 10 septembre.
La formation de Jean-Luc Mélenchon se réunit près de Valence, dans la Drôme, à partir de jeudi. Les Ecologistes font de même à Strasbourg. Le Parti communiste français tient lui ses universités d'été à partir de vendredi, à Montpellier.
La semaine suivante, ce sont les socialistes et les unitaires, réunis autour de François Ruffin et Clémentine Autain, qui feront leur rentrée. Les premiers à Blois, les seconds à Châteaudun (Eure-et-Loir).
Pour les Insoumis, le mot d'ordre n'a pas changé depuis la nomination de François Bayrou à Noël dernier: le parti de gauche radicale veut censurer le gouvernement.
"Il n'y a pas de temps à perdre face au plan Bayrou. Il faut mener la bataille dans les institutions et dans la rue", a martelé le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard.
A savoir à l'Assemblée nationale, en convainquant l'ensemble des partis de gauche et le Rassemblement national de voter une motion de censure, et en soutenant les appels de collectifs citoyens à "tout bloquer" en France le 10 septembre, qui se cristallisent autour des coupes budgétaires voulues par François Bayrou pour le budget 2026 de la France (près de 44 milliards d'euros d'économie).
Les Insoumis ont planté le décor en appelant dans une tribune "tous ceux qui partagent nos principes et notre volonté d'action pour en finir avec le gouvernement Bayrou (à) se mettre immédiatement au service des collectifs locaux qui proposent cette mobilisation et à tout faire pour sa réussite".
Les troupes de Jean-Luc Mélenchon établissent une comparaison entre ce mouvement encore peu identifié politiquement et les Gilets jaunes, qu'ils avaient regardé avec un peu d'hésitation avant de les soutenir en 2019.
Une démarche "opportuniste" pour l'eurodéputé écologiste David Cormand.
"Ce qui pour moi est un problème, c'est que Mélenchon fait le lien entre +soutien au 10 septembre+ et +motion de censure+. Moi je n'ai de problème ni avec l'un ni avec l'autre, mais en prescrivant un lien entre les deux, il capte une partie de l'autonomie, de la spécificité de ce mouvement, qui n'est pas un mouvement institutionnel", explique-t-il à l'AFP.
- "Nous censurerons" -
"La question c'est comment les syndicats vont s'emparer du 10 septembre", ajoute la porte-parole du groupe écologiste à l'Assemblée, Léa Balage El Mariky.
"Ce sera peut-être le point de départ d'une mobilisation plus large qui a commencé avec la loi Duplomb", ajoute-t-elle en référence à la pétition contre la loi agricole qui visait à réintroduire un pesticide interdit et qui a recueilli plus de deux millions de signatures au début de l'été.
Concernant le futur du gouvernement de François Bayrou -qui a selon Emmanuel Macron les "capacités" pour tenir jusqu'en 2027- la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier affirme à l'AFP qu'il n'y a "aucune raison de ne pas le censurer".
La pression est donc mise sur le Parti socialiste, qui a refusé jusqu'alors de voter la majorité des motions de censure déposées contre le gouvernement.
Mais "en l'état, le budget est inacceptable, donc nous censurerons. Le gouvernement ne veut pas bouger, donc il sera censuré. On ne négociera pas, c'est la position du groupe" socialiste à l'Assemblée, assure à l'AFP le porte-parole du PS, Arthur Delaporte.
Ces universités d'été seront aussi l'occasion d'aborder les rendez-vous électoraux des deux prochaines années: les municipales de 2026, où les relations sont parfois difficiles localement entre les partenaires de gauche, et la présidentielle de 2027.
Les Ecologistes, qui poussent pour une union de la gauche la plus large possible, organisent jeudi soir un meeting avec le patron du PS Olivier Faure et des représentants du PCF, des unitaires et même de LFI. "Sur l'unité pour 2027, je ne lâcherais rien", affirme Marine Tondelier. Un rassemblement similaire aura lieu la semaine suivante chez les socialistes à Blois.
Cet événement fait suite à l'initiative lancée début juillet par Lucie Castets pour une candidature commune en 2027.
La formation de Jean-Luc Mélenchon se réunit près de Valence, dans la Drôme, à partir de jeudi. Les Ecologistes font de même à Strasbourg. Le Parti communiste français tient lui ses universités d'été à partir de vendredi, à Montpellier.
La semaine suivante, ce sont les socialistes et les unitaires, réunis autour de François Ruffin et Clémentine Autain, qui feront leur rentrée. Les premiers à Blois, les seconds à Châteaudun (Eure-et-Loir).
Pour les Insoumis, le mot d'ordre n'a pas changé depuis la nomination de François Bayrou à Noël dernier: le parti de gauche radicale veut censurer le gouvernement.
"Il n'y a pas de temps à perdre face au plan Bayrou. Il faut mener la bataille dans les institutions et dans la rue", a martelé le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard.
A savoir à l'Assemblée nationale, en convainquant l'ensemble des partis de gauche et le Rassemblement national de voter une motion de censure, et en soutenant les appels de collectifs citoyens à "tout bloquer" en France le 10 septembre, qui se cristallisent autour des coupes budgétaires voulues par François Bayrou pour le budget 2026 de la France (près de 44 milliards d'euros d'économie).
Les Insoumis ont planté le décor en appelant dans une tribune "tous ceux qui partagent nos principes et notre volonté d'action pour en finir avec le gouvernement Bayrou (à) se mettre immédiatement au service des collectifs locaux qui proposent cette mobilisation et à tout faire pour sa réussite".
Les troupes de Jean-Luc Mélenchon établissent une comparaison entre ce mouvement encore peu identifié politiquement et les Gilets jaunes, qu'ils avaient regardé avec un peu d'hésitation avant de les soutenir en 2019.
Une démarche "opportuniste" pour l'eurodéputé écologiste David Cormand.
"Ce qui pour moi est un problème, c'est que Mélenchon fait le lien entre +soutien au 10 septembre+ et +motion de censure+. Moi je n'ai de problème ni avec l'un ni avec l'autre, mais en prescrivant un lien entre les deux, il capte une partie de l'autonomie, de la spécificité de ce mouvement, qui n'est pas un mouvement institutionnel", explique-t-il à l'AFP.
- "Nous censurerons" -
"La question c'est comment les syndicats vont s'emparer du 10 septembre", ajoute la porte-parole du groupe écologiste à l'Assemblée, Léa Balage El Mariky.
"Ce sera peut-être le point de départ d'une mobilisation plus large qui a commencé avec la loi Duplomb", ajoute-t-elle en référence à la pétition contre la loi agricole qui visait à réintroduire un pesticide interdit et qui a recueilli plus de deux millions de signatures au début de l'été.
Concernant le futur du gouvernement de François Bayrou -qui a selon Emmanuel Macron les "capacités" pour tenir jusqu'en 2027- la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier affirme à l'AFP qu'il n'y a "aucune raison de ne pas le censurer".
La pression est donc mise sur le Parti socialiste, qui a refusé jusqu'alors de voter la majorité des motions de censure déposées contre le gouvernement.
Mais "en l'état, le budget est inacceptable, donc nous censurerons. Le gouvernement ne veut pas bouger, donc il sera censuré. On ne négociera pas, c'est la position du groupe" socialiste à l'Assemblée, assure à l'AFP le porte-parole du PS, Arthur Delaporte.
Ces universités d'été seront aussi l'occasion d'aborder les rendez-vous électoraux des deux prochaines années: les municipales de 2026, où les relations sont parfois difficiles localement entre les partenaires de gauche, et la présidentielle de 2027.
Les Ecologistes, qui poussent pour une union de la gauche la plus large possible, organisent jeudi soir un meeting avec le patron du PS Olivier Faure et des représentants du PCF, des unitaires et même de LFI. "Sur l'unité pour 2027, je ne lâcherais rien", affirme Marine Tondelier. Un rassemblement similaire aura lieu la semaine suivante chez les socialistes à Blois.
Cet événement fait suite à l'initiative lancée début juillet par Lucie Castets pour une candidature commune en 2027.





































