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“La douleur ne s’arrêtera pas après le procès”


“La douleur ne s’arrêtera pas après le procès”
Tahiti, le 20 novembre 2019 - Au terme de plusieurs jours de débats au procès du crash d’Air Moorea, les familles des victimes ont pris la parole pour exprimer leur douleur et évoquer leur désarroi face à l’attitude des prévenus.

La souffrance, le manque et la colère. En cette deuxième semaine du procès du crash d’Air Moorea, qui avait coûté la vie à vingt personnes le 9 août 2007, les familles des disparus se sont avancées à la barre pour faire part de leur ressenti. Toutes ont exprimé leur agacement face aux dénégations des prévenus. Sobrement, calmement, le fils d’un homme décédé dans le crash a déploré les témoignages “farfelus” des “pseudo-experts” en fustigeant l’attitude des mis en cause : “Quand ils disent : oui, je suis responsable mais ce n’est pas de ma faute. C’est affligeant ! Nous parler “d’évaluation probabilistique” pour évoquer un malaise de Michel Santurenne, c’est nous prendre pour des idiots…” A son tour, la sœur de ce témoin a rappelé que le vide, abyssal, laissé par ce drame, était “impossible à combler” et que la douleur ne s’arrêterait pas après le procès.



La "compassion" des prévenus

Une mère, qui a perdu son fils de 38 ans dans le crash, a quant à elle souligné la souffrance quotidienne des proches des disparus : “Ils (les prévenus) sont encore là à nous mentir mais combien coûtent ces mensonges ? J’espère qu’un jour, ils demanderont pardon.”

Face à ces témoignages bouleversants, les prévenus ont unanimement exprimé leur “compassion” sans toutefois reconnaître une quelconque responsabilité dans la survenue du drame.

Le procès, suspendu jeudi, reprendra vendredi.

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 20 Novembre 2019 à 17:00 | Lu 1174 fois