Saint-Benoît, France | AFP | jeudi 31/08/2023 - Manque de personnel, interdiction des pesticides... Les planteurs de canne à sucre de La Réunion ont interpellé jeudi le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, exprimant leur inquiétude face à une production en nette baisse depuis plusieurs années dans l'île.
A l'issue de la campagne sucrière 2022, 1,309 million de tonnes de canne ont été broyées dans les deux usines de ce département français de l'océan Indien. C'est 21% de moins que la moyenne décennale (1,656 million de tonnes), selon la direction de l'agriculture de La Réunion.
"Ce qui nous concerne le plus, c'est la disparition des molécules (qui permettent de lutter contre les mauvaises herbes, NDLR), les emplois et l'augmentation du prix des intrants", a expliqué Edvin Payet, secrétaire général de la FDSEA, après avoir fait une démonstration de coupe mécanisée de la canne à sucre devant le ministre, en déplacement à La Réunion.
"Je voulais lui montrer un champ envahi par les mauvaises herbes", car "nous sommes dans une île où il n'y a pas d'hiver, les mauvaises herbes continuent à pousser", a-t-il ajouté, s'exprimant dans une plantation située sur la commune de Saint-Benoît.
"J'ai 50 ans et je souhaite que les jeunes reprennent derrière", a assuré l'agriculteur, convaincu de l'importance de la mécanisation dans cette activité peu attractive en raison de sa pénibilité.
Pour le ministre, trouver des salariés pour la culture de la canne à La Réunion "est d'autant plus crucial qu'il y a ici 96.000 demandeurs du RSA", le revenu de solidarité active.
"Le département a choisi d'être pilote pour France Travail (qui aura Pôle emploi comme opérateur principal, NDLR). Il y a une activité saisonnière quatre à cinq mois par an, donc il faut trouver des activités complémentaires, pas obligatoirement dans le domaine agricole (...), ça passe par le développement d'autres filières industrielles", a-t-il estimé.
M. Vigier a rappelé que "plus de 100 millions d'euros" sont "sur la table" en 2023 pour aider les producteurs réunionnais de canne. "Cela montre qu'à la fois l'Europe et la France tiennent à leurs planteurs. L'Etat ne vous a pas laissés tomber", leur a-t-il lancé.
La filière représente près de 53% de la superficie agricole utilisée de La Réunion, et 13.800 emplois (11.800 emplois directs et 2.000 indirects), auxquels s'ajoutent 4.500 emplois induits, soit au total 13,3% des emplois du secteur privé de l'île, selon la direction de l'agriculture.
A l'issue de la campagne sucrière 2022, 1,309 million de tonnes de canne ont été broyées dans les deux usines de ce département français de l'océan Indien. C'est 21% de moins que la moyenne décennale (1,656 million de tonnes), selon la direction de l'agriculture de La Réunion.
"Ce qui nous concerne le plus, c'est la disparition des molécules (qui permettent de lutter contre les mauvaises herbes, NDLR), les emplois et l'augmentation du prix des intrants", a expliqué Edvin Payet, secrétaire général de la FDSEA, après avoir fait une démonstration de coupe mécanisée de la canne à sucre devant le ministre, en déplacement à La Réunion.
"Je voulais lui montrer un champ envahi par les mauvaises herbes", car "nous sommes dans une île où il n'y a pas d'hiver, les mauvaises herbes continuent à pousser", a-t-il ajouté, s'exprimant dans une plantation située sur la commune de Saint-Benoît.
"J'ai 50 ans et je souhaite que les jeunes reprennent derrière", a assuré l'agriculteur, convaincu de l'importance de la mécanisation dans cette activité peu attractive en raison de sa pénibilité.
Pour le ministre, trouver des salariés pour la culture de la canne à La Réunion "est d'autant plus crucial qu'il y a ici 96.000 demandeurs du RSA", le revenu de solidarité active.
"Le département a choisi d'être pilote pour France Travail (qui aura Pôle emploi comme opérateur principal, NDLR). Il y a une activité saisonnière quatre à cinq mois par an, donc il faut trouver des activités complémentaires, pas obligatoirement dans le domaine agricole (...), ça passe par le développement d'autres filières industrielles", a-t-il estimé.
M. Vigier a rappelé que "plus de 100 millions d'euros" sont "sur la table" en 2023 pour aider les producteurs réunionnais de canne. "Cela montre qu'à la fois l'Europe et la France tiennent à leurs planteurs. L'Etat ne vous a pas laissés tomber", leur a-t-il lancé.
La filière représente près de 53% de la superficie agricole utilisée de La Réunion, et 13.800 emplois (11.800 emplois directs et 2.000 indirects), auxquels s'ajoutent 4.500 emplois induits, soit au total 13,3% des emplois du secteur privé de l'île, selon la direction de l'agriculture.