Tahiti, le 9 octobre 2025 – Le gouvernement a transmis au conseil supérieur de la fonction publique (CSFP) la nouvelle mouture de son texte visant notamment à reclasser les infirmiers de la fonction publique de catégorie B en catégorie A, et à revaloriser leur grille salariale en conséquence. La Fissap, syndicat piloté par Mireille Duval, dénonce cette "approche inégalitaire et déséquilibrée" qui "alimente un profond sentiment d'injustice parmi les agents", au regard des autres catégories, notamment après le bras de fer entre le gouvernement et la Fraap concernant les catégories D.
Ce n'est pas commun. Les syndicats ont pour habitude de monter au créneau pour revendiquer des augmentations de salaire. Pas l'inverse. Pourtant, c'est ce que dénonce la Fédération des professionnels de la santé et de l'administration en Polynésie (Fissap) dans un communiqué transmis aux rédactions ce mercredi. Dans le viseur, le projet de délibération du gouvernement visant à modifier les quatre cadres d'emplois des infirmiers de la fonction publique. Un texte qui avait d'ailleurs été retiré de l'ordre du jour de la séance du 18 septembre à Tarahoi et qui doit être soumis pour avis ce vendredi au conseil supérieur de la fonction publique (CSFP). Dans sa nouvelle mouture, ce texte rappelle qu'en 2010, les infirmiers spécialisés ont été reclassés en catégorie A, mais que ceux titulaires du diplôme d'Etat ont été maintenus en catégorie B.
C'est pourquoi le gouvernement propose aujourd'hui de rectifier le tir en reclassant les 859 infirmiers de catégorie B actuellement comptabilisés dans les services et établissements publics du Pays en catégorie A. Ce qui induit de facto une revalorisation de leur grille salariale, le gouvernement plaidant pour une meilleure "attractivité", une "fidélisation" et une "performance du corps infirmier" dans un contexte de difficulté de recrutement.
Différence d'évaluation du surcoût estimé
Il est également proposé d'actualiser les grilles des trois autres cadres d'emplois, à savoir les 42 infirmiers anesthésistes, les 21 infirmiers de bloc opératoire et les 31 puériculteurs principalement affectés au CHPF du Taaone, ou dans les structures de soins de la Direction de la santé. D'autant que ces grilles n'ont pas été revues depuis 2010 alors même que les missions et les diplômes de ces cadres d'emplois spécialisés ont largement évolué depuis.
Mais ces revalorisations font bondir la Fissap qui reprend les propos du président Brotherson lors des discussions musclées sur la revalorisation de 40% du point d'indice en décembre dernier, la qualifiant de "complètement surréaliste et excessive". Le syndicat de Mireille Duval se dit ainsi consterné de la "totale contradiction" du gouvernement qui prônait il y a quelques mois seulement la "maîtrise des deniers publics", mais qui vient aujourd'hui réviser des cadres d'emplois dont le surcoût pourrait atteindre "environ 150%". Sauf que, le texte précise justement ce surcoût et il est évalué à environ 330 millions de francs par an, soit une hausse de ... 45,5%. On est bien loin des 150% dénoncés par la Fissap qui pointe néanmoins du doigt une inégalité de traitement entre les catégories, "sans cohérence budgétaire ni transparence dans les critères de revalorisation", ce qui "alimente un profond sentiment d'injustice parmi les agents".
Vers un mouvement social ?
Elle exhorte ainsi le gouvernement à "une transparence totale sur les arbitrages budgétaires liés à la réforme statutaire". Concédant que ces évolutions peuvent constituer "une opportunité de reconnaissance professionnelle et de modernisation", la Fissap souligne qu'elles ne sauraient se faire "au détriment de la justice sociale ni dans le mépris des principes de bonne gestion publique". Elle demande aussi notamment au gouvernement de s'engager à respecter une équité de traitement entre toutes les catégories de personnels, ou encore de promouvoir en interne les agents de catégories D en C et de C en B. à défaut, le syndicat qui est largement représenté au sein de la fonction publique hospitalière "se réserve le droit d'engager une mobilisation sociale" pour "défendre les fondements d'un service juste, efficace, et respectueux de ses agents".
Notons enfin que le texte prévoit des dispositions transitoires pour assurer la sécurité juridique des situations en cours et organiser le passage de l'ancien régime vers le nouveau régime.
Ce n'est pas commun. Les syndicats ont pour habitude de monter au créneau pour revendiquer des augmentations de salaire. Pas l'inverse. Pourtant, c'est ce que dénonce la Fédération des professionnels de la santé et de l'administration en Polynésie (Fissap) dans un communiqué transmis aux rédactions ce mercredi. Dans le viseur, le projet de délibération du gouvernement visant à modifier les quatre cadres d'emplois des infirmiers de la fonction publique. Un texte qui avait d'ailleurs été retiré de l'ordre du jour de la séance du 18 septembre à Tarahoi et qui doit être soumis pour avis ce vendredi au conseil supérieur de la fonction publique (CSFP). Dans sa nouvelle mouture, ce texte rappelle qu'en 2010, les infirmiers spécialisés ont été reclassés en catégorie A, mais que ceux titulaires du diplôme d'Etat ont été maintenus en catégorie B.
C'est pourquoi le gouvernement propose aujourd'hui de rectifier le tir en reclassant les 859 infirmiers de catégorie B actuellement comptabilisés dans les services et établissements publics du Pays en catégorie A. Ce qui induit de facto une revalorisation de leur grille salariale, le gouvernement plaidant pour une meilleure "attractivité", une "fidélisation" et une "performance du corps infirmier" dans un contexte de difficulté de recrutement.
Différence d'évaluation du surcoût estimé
Il est également proposé d'actualiser les grilles des trois autres cadres d'emplois, à savoir les 42 infirmiers anesthésistes, les 21 infirmiers de bloc opératoire et les 31 puériculteurs principalement affectés au CHPF du Taaone, ou dans les structures de soins de la Direction de la santé. D'autant que ces grilles n'ont pas été revues depuis 2010 alors même que les missions et les diplômes de ces cadres d'emplois spécialisés ont largement évolué depuis.
Mais ces revalorisations font bondir la Fissap qui reprend les propos du président Brotherson lors des discussions musclées sur la revalorisation de 40% du point d'indice en décembre dernier, la qualifiant de "complètement surréaliste et excessive". Le syndicat de Mireille Duval se dit ainsi consterné de la "totale contradiction" du gouvernement qui prônait il y a quelques mois seulement la "maîtrise des deniers publics", mais qui vient aujourd'hui réviser des cadres d'emplois dont le surcoût pourrait atteindre "environ 150%". Sauf que, le texte précise justement ce surcoût et il est évalué à environ 330 millions de francs par an, soit une hausse de ... 45,5%. On est bien loin des 150% dénoncés par la Fissap qui pointe néanmoins du doigt une inégalité de traitement entre les catégories, "sans cohérence budgétaire ni transparence dans les critères de revalorisation", ce qui "alimente un profond sentiment d'injustice parmi les agents".
Vers un mouvement social ?
Elle exhorte ainsi le gouvernement à "une transparence totale sur les arbitrages budgétaires liés à la réforme statutaire". Concédant que ces évolutions peuvent constituer "une opportunité de reconnaissance professionnelle et de modernisation", la Fissap souligne qu'elles ne sauraient se faire "au détriment de la justice sociale ni dans le mépris des principes de bonne gestion publique". Elle demande aussi notamment au gouvernement de s'engager à respecter une équité de traitement entre toutes les catégories de personnels, ou encore de promouvoir en interne les agents de catégories D en C et de C en B. à défaut, le syndicat qui est largement représenté au sein de la fonction publique hospitalière "se réserve le droit d'engager une mobilisation sociale" pour "défendre les fondements d'un service juste, efficace, et respectueux de ses agents".
Notons enfin que le texte prévoit des dispositions transitoires pour assurer la sécurité juridique des situations en cours et organiser le passage de l'ancien régime vers le nouveau régime.





































