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La CCISM a participé aux Assises de l’artisanat d’Outre-mer


La CCISM a participé aux Assises de l’artisanat d’Outre-mer
Une délégation de la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM) conduite par le président, Stéphane Chin Loy, le directeur général, Abner Guilloux et le président des commissions de la communication et des petites entreprises, Jean Paul Tuaiva a participé lundi et mardi à Paris, aux Assises de l’artisanat d’outre-mer.
Habituellement organisée dans un territoire ultramarin, cette biennale avait lieu exceptionnellement en métropole, à l’occasion de « 2011, année des Outre-mer », sur le thème : « l’artisanat, moteur du développement endogène de l’outre-mer ».

« Ces assises sont une étape importante » a souligné Stéphane Chin Loy, rappelant que l’artisanat représentait 80% du tissu économique polynésien, soit 16000 entreprises.
La conférence, dont la prochaine édition se tiendra à Tahiti en octobre 2012, a permis au président de la CCISM d’aborder avec ses homologues ultramarins et métropolitains, les problématiques spécifiques aux collectivités territoriales du Pacifique, du fait notamment de leur statut d’autonomie particulier.
Parmi les dossiers prioritaires évoqués : la mise en place en Polynésie française du statut d’Entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL), appliqué sur le plan national et dans les départements d’outre-mer depuis janvier dernier.

L’EIRL : une protection pour les entrepreneurs individuels

En remettant en cause le principe d’unité du patrimoine, ce dispositif évite aux entrepreneurs individuels d’exposer leurs biens personnels pour exercer leur activité. Une protection précieuse en cas de faillite.
Cette résolution, qui doit faire l’objet d’une de loi du Pays pour être étendue à la Polynésie, sera accompagnée d’un partenariat avec la SIAGI, Société de caution mutuelle de l'artisanat et des activités de proximité. Créée en 1966 par les Chambres de métiers, la SIAGI facilite l’accès des très petites entreprises aux crédits bancaires.
La CCISM espère la mise en place de ces dispositifs sur le plan local avant fin 2012. Elle sera reçue jeudi au ministère de l’Outre-mer avec le délégations calédoniennes et wallisiennes pour évoquer ce sujet.

Projet de CFA en Polynésie

La chambre a par ailleurs fait part de sa volonté de combler le retard de la Polynésie en matière de formation professionnelle. Dans cette perspective, l’établissement souhaiterait obtenir l’habilitation du Pays lui permettant d’accueillir un Centre de formation pour apprentis (CFA).
« Cet apport en formation pratique répondrait aux besoins des jeunes non-qualifiés notamment, en leur offrant la possibilité, par le biais d’un contrat d’apprentissage, d’obtenir un diplôme reconnu par l’Etat » a expliqué Stéphane Chin Loy. « Le taux d’insertion national des apprentis est de 80% » a-t-il insisté. Plaidant pour la création rapide de ce dispositif, la CCISM compte également s’appuyer sur LADOM (Agence outre-mer pour la mobililté), pour favoriser la mobilité des apprentis polynésiens.
Des rencontres sont prévues avec l’agence dans la semaine.

« Garantir une retraite décente aux travailleurs indépendants »

Enfin, la CCISM a évoqué la situation des entrepreneurs retraités en Polynésie française.
Aujourd’hui, les patentés n’ont pas l’obligation de cotiser au Régime des non-salariés (RNS). En outre, certains d’entre eux n’en ont pas la possibilité du fait de revenus insuffisants.
Selon Stéphane Chin Loy, ces conditions ne garantissent pas aux patentés le bénéfice « d’une retraite décente ». « Nous voulons éviter d’aboutir à une situation où nous n’aurons pas assez de cotisants et trop de retraités » a-t-il indiqué.
La CCISM souhaite ainsi étendre le Régime social des indépendants (RSI) en Polynésie française.
Né en 2006 de la fusion des caisses de protection sociale des chefs d’entreprise, le RSI gère la protection sociale obligatoire de plus de 4 millions de chefs d’entreprise indépendants et de leurs ayants-droit.
Le régime, qui doit faire l’objet d’une loi du Pays pour être étendu à la Polynésie française, assurerait selon la CCISM un avenir social aux travailleurs indépendants.

Photo de gauche à droite : Abner GUILLOUX Directeur Général de la CCISM, LAI THAM Georges 1er Vice-Président de la Chambre de Métiers de Nouvelle-Calédonie, Jean-Paul TUAIVA Président des commissions Communication et Petites Entreprises à la CCISM, Daniel VIRAMOUTOUSSAMY Président de la Chambre des Métiers de Nouvelle-Calédonie, Maeva SALMON Délégation de la Polynésie française à Paris, Stéphane CHIN LOY Président de la CCISM.
Photo de gauche à droite : Abner GUILLOUX Directeur Général de la CCISM, LAI THAM Georges 1er Vice-Président de la Chambre de Métiers de Nouvelle-Calédonie, Jean-Paul TUAIVA Président des commissions Communication et Petites Entreprises à la CCISM, Daniel VIRAMOUTOUSSAMY Président de la Chambre des Métiers de Nouvelle-Calédonie, Maeva SALMON Délégation de la Polynésie française à Paris, Stéphane CHIN LOY Président de la CCISM.

Rédigé par Délégation de la Polynésie française le Mercredi 14 Décembre 2011 à 05:40 | Lu 984 fois