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L'épisode caniculaire se poursuit en France: les écoles souffrent de la chaleur


Toulouse, France | AFP | mercredi 21/06/2017 - La canicule continue mercredi de frapper le pays, avec 66 départements en vigilance orange, conduisant certains parents d'élèves à retirer leurs enfants des écoles plutôt que de voir leurs bambins souffrir des fortes chaleurs dans des classes sans climatisation.
La canicule persistera jusqu'à jeudi, après s'être étendue vers l'Est en se maintenant à l'Ouest. Dans l'après-midi, mercredi, les températures maximales prévues devaient être supérieures à 34 ou 35 degrés, 36 à Paris. 
Des orages localisés mais virulents pourraient frapper dans la soirée, notamment en Haute Normandie, Ile-de-France, Bourgogne, Centre, Poitou, Limousin, ainsi que sur les reliefs, prévient Météo-France, inquiète en particulier pour la fête de la musique.
Le rafraîchissement s'amorcera ensuite par l'ouest du pays et s'étendra progressivement entre vendredi et samedi.
La nuit dernière, des records ont été battus pour des températures minimales jamais observées en juin: ce fut notamment le cas à Villacoublay (Yvelines) avec 24,2 degrés (record 23 en 1976), Deauville (Calvados) 21,7 (20,8 en 1976), Le Havre 24,1 (22,2 en 1976) ou encore Molesme (Yonne) 23,4 (22 en 2002).
Cette chaleur fait souffrir les élèves des petites classes, dont les écoles ne sont pas équipées de climatisation. 35 degrés: c'est la température relevée à 08h00 ces derniers jours dans la classe de CP de l'école Marengo-Périole à Toulouse, dont les parents se sont mobilisés devant l'établissement mercredi pour réclamer des "conditions de vie convenables".
En attendant, des parents ont décidé de ne plus mettre leurs bambins en classe. "Raphaël a fait mardi une sorte de malaise", a expliqué sa maman et représentante des parents d'élèves, Nathalie Hernandez, précisant que d'autres enfants ont souffert "de maux de tête". Et de s'interroger: "pourquoi n'apporte-t-on pas le même intérêt aux tout petits qu'aux personnes âgées ?"
Le ras-le-bol de parents, selon la FCPE 31, existe ailleurs. Comme à l'école Alexandre Fourtanier à Toulouse où certains enseignants délocalisent leurs enseignements à l'ombre à l'extérieur de l'établissement. L'école primaire n'est pas adaptée au climat avec sa toiture en... verrière.
Même phénomène dans les départements voisins, en particulier dans le Tarn-et-Garonne, où les parents retireront leurs enfants à partir de jeudi comme à l'école primaire Jacques-Brel à Mautauban. 
 

- Pollution à l'ozone -

 
"Nous avons constaté des températures jusqu’à 34 degrés dans les salles et même 38 degrés dans le dortoir (où les élèves font la sieste). Cela devient carrément dangereux pour nos enfants", a expliqué Sophie Durran, une maman.
Des initiatives sont prises pour permettre à la population de trouver un peu de fraîcheur. En Seine-Saint-Denis, le conseil départemental a décidé de laisser la quasi-totalité de ses parcs ouverts 24 h sur 24.
Comme dans beaucoup de villes l'attention va vers les personnes isolées. A Bordeaux, une trentaine de personnes sont exceptionnellement mobilisées (contre quatre habituellement) dans le cadre de la plateforme téléphonique mise en place par la mairie pour prendre des nouvelles des personnes âgées qui souffrent d'isolement.
Ces fortes chaleurs ont également créé un épisode de pollution à l'ozone. En Ile-de-France, la vitesse a été réduite de 20 km/h mercredi alors que les véhicules de plus de 3,5 tonnes sont contraints de contourner l'agglomération.
Les véhicules les plus polluants seront interdits de circuler jeudi à Paris et en proche banlieue dans le cadre de la mise en place de la circulation différenciée, selon la préfecture de police de Paris.
La Mairie de Paris a mis en place des mesures de gratuité des services Velib’ et du stationnement résidentiel. La région Ile-de-France activera jeudi "le tarif réduit anti pollution", un forfait jour à 3,80 euros dans les transports en commun.
Depuis lundi, en Ile-de-France le seuil d'information et de recommandation est dépassé avec pour mercredi une prévision entre 200 et 230 μg/m³, a détaillé la préfecture de police.
La métropole européenne de Lille (Mel) a, elle mis en place dès mercredi le "ticket pollution" sur l'ensemble de son réseau de transports.
Cette pollution touche aussi le sud de la France: à Carpentras (Vaucluse), le célèbre Mont-Ventoux est entouré d'un nuage de pollution, a constaté une journaliste de l'AFP. 

le Mercredi 21 Juin 2017 à 02:20 | Lu 290 fois