Tahiti Infos

L'Etat "avance" et "agit" en Guyane, assure Edouard Philippe


Paris, France | AFP | mardi 20/02/2018 - L'Etat "avance" et "agit" en Guyane, a assuré mardi le Premier ministre Edouard Philippe devant le Sénat, annonçant notamment qu'y serait expérimentée, "à compter de juin prochain, la réduction des délais d'instruction des demandes d'asile".

Edouard Philippe répondait au sénateur LREM de Guyane Georges Patient qui l'interrogeait lors des questions au gouvernement sur l'avancement de l'accord de Guyane, signé en avril 2017 après plus de cinq semaines d'un mouvement social d'ampleur qui avait paralysé le territoire. 
Selon le sénateur, les Guyanais "sont très préoccupés voire remontés contre le rythme et l'état d'avancement de l'accord de Guyane", et regrettent que cet accord "marque le pas". "Manifestations, débrayages, grèves, violences urbaines et scolaires ont repris de plus belle, (...) et font craindre le pire", a-t-il prévenu.
"L'Etat a honoré sa parole pour le plan d'urgence Guyane", a assuré le Premier ministre, rappelant par exemple la "mobilisation exceptionnelle des crédits de l'Etat pour les constructions scolaires, notamment dans l'ouest guyanais". 250 millions d'euros sont engagés sur 5 ans pour les lycées et les collèges et 150 millions d'euros sur 10 ans pour les écoles.
De plus, "nous allons donner à la collectivité territoriale de Guyane la capacité à investir pour l'avenir en recentralisant (...) les dépenses de RSA" et "dès 2017, dans le cadre du fonds d'urgence prévu par l'Etat, nous avons apporté 50 millions d'euros supplémentaires pour faire face à l'augmentation massive de la dépense en Guyane", a-t-il assuré. 
Comme l'avait promis le chef de l'Etat lors de son déplacement en Guyane fin octobre, il a annoncé que "dans le cadre d'une expérimentation circonscrite à la Guyane, nous allons essayer d'expérimenter, à compter de juin prochain, la réduction des délais d'instruction des demandes d'asile". La Guyane est confrontée à une forte pression migratoire venant notamment du Brésil et du Suriname voisins. 
Le Premier ministre a aussi souligné que le territoire figurait "parmi les 20 départements reconnus comme prioritaires dans le cadre de la police de sécurité du quotidien".
"Nous avançons, nous agissons, et il est vrai qu'avant de nous engager très en avant et très loin, nous prenons le temps de la réflexion. C'est une volonté du gouvernement dans le cadre des assises des Outre-mer (grande concertation nationale qui doit aboutir au printemps, ndlr), mais aussi de la Collectivité territoriale, dans le cadre des Etats généraux de Guyane (consultation populaire locale, ndlr)", a-t-il souligné.

le Mercredi 21 Février 2018 à 06:34 | Lu 414 fois