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L'ATV européen Johannes Kepler s'est auto-détruit au-dessus du Pacifique


L'ATV européen Johannes Kepler s'est auto-détruit au-dessus du Pacifique
PARIS, 21 juin 2011 (AFP) - Le cargo spatial automatique Johannes Kepler (ATV-2) s'est auto-détruit mardi en pénétrant à grande vitesse dans l'atmosphère terrestre après une mission de ravitaillement de la station spatiale internationale (ISS), a annoncé l'Agence spatiale européenne (ESA).

L'ATV (Automated Transfer Vehicle) s'était détaché lundi de l'ISS pour se laisser dériver en orbite vers son point de chute prévu, au-dessus du Pacifique sud.

Après avoir allumé à deux reprises ses moteurs pour orienter sa trajectoire, l'ATV a atteint la haute atmosphère, à environ 100 km d'altitude, s'est mis à tourner sur lui-même puis s'est embrasé et désintégré sous l'effet conjugué de l'échauffement dû à la vitesse et de la pression.

Les quelques débris qui résisteraient à ces conditions extrêmes (moteurs notamment) devraient s'abîmer en plein océan, à quelque 3.000 km à l'ouest de la Nouvelle-Zélande, précise l'ESA sur le blog de la mission de l'ATV.

"Fin de la mission. La désagrégation de l'ATV devrait avoir commencé à présent. Kepler est parti...", pouvait-on lire à 20h43 GMT.

La zone choisie pour cette fin programmée est couramment utilisée pour la rentrée dans l'atmosphère des engins spatiaux car elle est inhabitée et située à l'écart des couloirs aériens ou des routes maritimes.

La même région avait été choisie pour la descente de l'ATV-1, en septembre 2008, et de la station russe Mir en 2001.

Johannes Kepler est le deuxième d'une série de cinq ATV que l'ESA lance pour ravitailler l'ISS depuis sa base de Kourou, en Guyane française. Le troisième, prévu pour être lancé en 2012, a été baptisé du nom du physicien italien Edoardo Amaldi, le quatrième honorant Albert Einstein. Le dernier n'a pas encore de nom.

L'ATV Johannes Kepler, d'un diamètre de 4,5 m et d'une longueur de près de 10 m, avait apporté aux six membres de l'équipage de l'ISS plus de sept tonnes de fret lors de son arrimage le 24 février dernier.

Il en est reparti rempli de déchets divers - mais non dangereux - qui se détruiront en même temps que lui dans l'atmosphère, souligne l'ESA.

ban/ih

Rédigé par AFP le Mardi 21 Juin 2011 à 11:42 | Lu 766 fois