Tahiti, le 16 octobre 2025 – Malgré quelques réserves, les 57 élus de Tarahoi ont émis à l’unanimité un avis favorable à deux dispositifs essentiellement destinés aux communes : la création d’un fonds d’investissement pour les territoires (FIT), et la réforme d’une dotation de l’État (DESC) pour faire face aux aléas climatiques. Unanimité aussi, mais cette fois pour dénoncer avec force, par un avis défavorable, le coup de rabot sur les taux de défiscalisation nationale prévu dans le projet de loi de finances.
Malgré une charge de Nicole Sanquer contre le Tavini qui “dénonce le colonisateur à New York” mais qui “remercie le haut-commissaire à Papeete pour le virement” des subsides de l’État, les élus de Tarahoi se sont rejoints dans leurs interventions et ont été unanimes sur trois avis qui étaient soumis à leur approbation. Un avis favorable d’abord concernant les deux premières mesures proposées dans le projet de loi de finances nationale 2026 : d’abord, la création du Fonds d’investissement pour les territoires (FIT), un guichet unique regroupant trois dispositifs existants et essentiellement destiné aux communes pour leurs projets de développement local (écoles, routes, assainissement, réseau d’eau). Opposition comme majorité ont toutefois émis quelques réserves, craignant que ce nouveau dispositif ne devienne finalement “plus complexe” que les mécanismes existants. Ensuite, la réforme de la dotation de solidarité en faveur de l’équipement des collectivités territoriales et de leurs groupements touchés par des événements climatiques ou géologiques (DSEC). Deux dispositifs “complémentaires” qui ont donc été soutenus à l’unanimité malgré quelques réserves.
Sans surprise, c’est le troisième texte qui inquiète davantage les élus de Tarahoi puisqu’il concerne le coup de rabot de 11 points sur les taux de défiscalisation nationale dans un contexte où le gouvernement central cherche à tout prix à faire des économies. Une goutte d’eau d’ailleurs selon Tematai Le Gayic puisque “dans l'objectif du nouveau gouvernement Lecornu qui souhaite atteindre 30 milliards d'euros de rationalisation, ça ne représente que 1% alors que pour la Polynésie, c'est un levier de développement économique”.
“Une décision complètement injuste”
Même analyse du côté du Tapura, Tepuaraurii Teriitahi, soulignant que le député Moerani Frébault avait d’ailleurs adressé un courrier au président Macron et au Premier ministre (François Bayrou, alors) “pour les alerter sur les conséquences potentielles désastreuses de la réforme des dispositifs fiscaux d'aide à l'investissement productif Outre-mer”, comme par exemple “le plafonnement de l'aide à 7.000 euros (833.000 francs) par mètre carré, rendant ainsi impossible la construction et la rénovation d'hôtels 4 et 5 étoiles”.
Nuihau Laurey (Ahip) a dénoncé une “décision complètement injuste” puisqu’il ne s’agit pas d’une subvention que l’État accorde au Pays, mais d’une “dépense fiscale qui vient couvrir un déficit et des coûts importants de l'investissement productif dans tous les Outre-mer”. Il est allé plus loin en rappelant la baisse des taux de la défiscalisation locale décidée par l’ancien ministre des Finances, Tevaiti Pomare. “On voit maintenant que nous payons tous collectivement le prix de ce choix. Je ne dis pas que le choix de l'État de baisser la défiscalisation a été lié au choix du gouvernement de baisser de 10 points aussi la défiscalisation locale, mais c'était un risque, et ce risque survient aujourd'hui”, a-t-il ajouté, soulignant que l’actuel ministre Warren Dexter en avait d’ailleurs lui aussi convenu à l’époque. La balle est désormais dans le camp des parlementaires polynésiens qui devront aller à Paris défendre bec et ongles ces avis sur lesquels aussi bien l'Assemblée nationale que le Sénat ont la fâcheuse habitude de s’asseoir.
Malgré une charge de Nicole Sanquer contre le Tavini qui “dénonce le colonisateur à New York” mais qui “remercie le haut-commissaire à Papeete pour le virement” des subsides de l’État, les élus de Tarahoi se sont rejoints dans leurs interventions et ont été unanimes sur trois avis qui étaient soumis à leur approbation. Un avis favorable d’abord concernant les deux premières mesures proposées dans le projet de loi de finances nationale 2026 : d’abord, la création du Fonds d’investissement pour les territoires (FIT), un guichet unique regroupant trois dispositifs existants et essentiellement destiné aux communes pour leurs projets de développement local (écoles, routes, assainissement, réseau d’eau). Opposition comme majorité ont toutefois émis quelques réserves, craignant que ce nouveau dispositif ne devienne finalement “plus complexe” que les mécanismes existants. Ensuite, la réforme de la dotation de solidarité en faveur de l’équipement des collectivités territoriales et de leurs groupements touchés par des événements climatiques ou géologiques (DSEC). Deux dispositifs “complémentaires” qui ont donc été soutenus à l’unanimité malgré quelques réserves.
Sans surprise, c’est le troisième texte qui inquiète davantage les élus de Tarahoi puisqu’il concerne le coup de rabot de 11 points sur les taux de défiscalisation nationale dans un contexte où le gouvernement central cherche à tout prix à faire des économies. Une goutte d’eau d’ailleurs selon Tematai Le Gayic puisque “dans l'objectif du nouveau gouvernement Lecornu qui souhaite atteindre 30 milliards d'euros de rationalisation, ça ne représente que 1% alors que pour la Polynésie, c'est un levier de développement économique”.
“Une décision complètement injuste”
Même analyse du côté du Tapura, Tepuaraurii Teriitahi, soulignant que le député Moerani Frébault avait d’ailleurs adressé un courrier au président Macron et au Premier ministre (François Bayrou, alors) “pour les alerter sur les conséquences potentielles désastreuses de la réforme des dispositifs fiscaux d'aide à l'investissement productif Outre-mer”, comme par exemple “le plafonnement de l'aide à 7.000 euros (833.000 francs) par mètre carré, rendant ainsi impossible la construction et la rénovation d'hôtels 4 et 5 étoiles”.
Nuihau Laurey (Ahip) a dénoncé une “décision complètement injuste” puisqu’il ne s’agit pas d’une subvention que l’État accorde au Pays, mais d’une “dépense fiscale qui vient couvrir un déficit et des coûts importants de l'investissement productif dans tous les Outre-mer”. Il est allé plus loin en rappelant la baisse des taux de la défiscalisation locale décidée par l’ancien ministre des Finances, Tevaiti Pomare. “On voit maintenant que nous payons tous collectivement le prix de ce choix. Je ne dis pas que le choix de l'État de baisser la défiscalisation a été lié au choix du gouvernement de baisser de 10 points aussi la défiscalisation locale, mais c'était un risque, et ce risque survient aujourd'hui”, a-t-il ajouté, soulignant que l’actuel ministre Warren Dexter en avait d’ailleurs lui aussi convenu à l’époque. La balle est désormais dans le camp des parlementaires polynésiens qui devront aller à Paris défendre bec et ongles ces avis sur lesquels aussi bien l'Assemblée nationale que le Sénat ont la fâcheuse habitude de s’asseoir.





































