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Jeu de ballons français dans le ciel australien au printemps


Jeu de ballons français dans le ciel australien au printemps
Paris, France | AFP | jeudi 21/07/2016 - Des ballons stratosphériques français, dont l'un sera chargé d'étudier le champ magnétique de la Voie lactée, seront lancés au printemps 2017 depuis l'Australie, a annoncé jeudi le CNES, l'agence spatiale française.

Le président du CNES, Jean-Yves Le Gall, et le directeur général de la CSIRO (Organisation de Recherche scientifique et industrielle du Commonwealth), Larry Marshall, ont signé jeudi à Sydney (Australie) un accord de coopération concernant entre autres la mission française Pilot.

L'objectif de cette dernière est de cartographier la direction et l'intensité du champ magnétique de notre galaxie grâce à un très grand ballon muni d'un télescope d'un mètre de diamètre, capable de s'élever dans la haute atmosphère de la Terre.

Auparavant, le CNES expédiait ses grands ballons depuis son centre de lancement d'Aire-sur-l'Adour, dans le sud-ouest de la France. "Mais pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons plus vraiment lancer de gros ballons depuis cet endroit car ils ont vocation à retomber, ce qui nécessite de faire très attention", explique à l'AFP Jean-Yves Le Gall.

Le CNES a d'abord signé il y a quelques années un accord avec l'Agence spatiale canadienne ASC pour utiliser le site de Timmins dans l'Ontario afin de lancer son ballon de la mission Pilot. L'endroit offre de très bonnes conditions de lancement dans une zone à faible densité de population.

Le premier vol, qui a eu lieu en septembre 2015, a été "un grand succès", selon M. Le Gall.

"Après ce lancement dans l'hémisphère nord, il nous fallait trouver un site dans l'hémisphère sud pour compléter nos observations". D'où cet accord avec l'Australie.

Les ballons destinés à plusieurs missions scientifiques dont Pilot, seront lancés depuis la base d'Alice Springs (Territoire du Nord) de la mi-mars à fin avril 2017.

Conçue avec l'IRAP (Institut de recherche en astrophysique et planétologie) de Toulouse, Pilot est chargée d'observer la lumière polarisée diffusée par la poussière du milieu interstellaire.

L'instrument scientifique pèse 1,1 tonne et doit atteindre une altitude de croisière de 40 kilomètres.

La masse à emporter exige un volume de gaz important, ce qui a conduit le CNES à choisir une enveloppe d'un volume de 800.000 m3.

Ces ballons stratosphériques sont intéressants car ils permettent de "mener des expériences de durée courte à un coût bien moindre que celui des satellites", relève M. Le Gall.

Rédigé par () le Jeudi 22 Septembre 2016 à 16:15 | Lu 330 fois