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Investissement en Papouasie-Nouvelle-Guinée : une mission française attendue


PORT-MORESBY, dimanche 18 octobre 2015 (Flash d’Océanie) – Dans la foulée d’une récente visite, en juin 2015, du Premier ministre papou à Paris, une délégation économique française est attendue dans ce pays mélanésien en novembre 2015, pour y explorer les opportunités d’investissement et d’implantations, a rapporté en milieu de semaine le quotidien papou The National, citant le Premier ministre Peter O’Neill.
Ce dernier a rappelé le lien entre cette visite économique française et son récent déplacement en France.

M. O’Neill avait alors, fin juin 2015, rencontré, entre autres, le ministre français des affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabius.
Mais il avait aussi consacré une bonne partie de son emploi du temps à soigner l’image de destination économique pour son pays, qui fait souvent figure de dernière frontière pour les investisseurs européens.
Dans la même dynamique, à l’issue de ces rencontres parisiennes, le gouvernement papou avait annoncé son intention d’organiser chaque année, à partir de l’an prochain, une fois commerciale censée assurer une meilleure visibilité à cette destination pour d’éventuels investisseurs français.
« La France est un marché porteur de forts débouchés pour nos exportations, c’est aussi pour nos produits une porte d’entrée dans l’Union Européenne. Renforcer nos liens commerciaux, c’est donc pour nous créer plus d’emplois et plus d’opportunités » , a-t-il une nouvelle fois souligné.
M. O’Neill, à Paris, avait invité les acteurs économiques français à se rendre dans son pays pour une mission exploratoire.

Le concept d’un salon parisien est né d’un petit-déjeuner d’affaires, en mode rencontre entre M. O’Neill et une trentaine de représentants d’entreprises françaises potentiellement intéressées à investir ou à accroître leur engagement dans ce pays aux multiples ressources naturelles (or, argent, cuivre, nickel, pétrole, gaz naturel).
Ce salon est ouvertement calqué sur le modèle existant déjà entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Royaume-Uni, et dont la plus récente édition a eu lieu une semaine avant ce déplacement à Paris.
Selon le chef de l’exécutif papou, cette manifestation, vitrine de la destination d’investissement Papouasie-Nouvelle-Guinée, pourrait se tenir en alternance à Londres et à Paris dès 2016.
« Partout où nous nous sommes rendus (en France), j’ai constaté un intérêt significatif pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, de la part de la communauté des affaires. Maintenant il s’agit de transformer cet intérêt en engagement tangible (…) Que l’Europe soit loin, ça ne veut pas dire qu’elle ne compte pas pour nous. C’est un marché important, en particulier pour nos produits agricoles. Il y a un potentiel énorme pour des partenariats stratégiques dans des domaines comme la banque, l’énergie et les ressources naturelles », a notamment déclaré M. O’Neill de retour dans son pays.

MM. O’Neill et Fabius se sont entretenus fin juin 2015 à Paris avec, au menu, des points aussi variés que la préparation de la conférence « Paris Climat 2015 » (qui doit se tenir à Paris en décembre 2015, sous l’égide de l’ONU), mais aussi les relations économiques et commerciales entre ces deux pays.

Entretiens avec Total

À Paris, M. O’Neill a aussi eu des entretiens avec la société Total, société française qui a fait son arrivée en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans le cadre d’un énorme projet (en partenariat avec la société Oil Search) de prospection et à terme de construction d’une usine de production de gaz naturel liquéfié dans le golfe de Papouasie.
« Lors de ma rencontre avec les plus hauts dirigeants de Total S.A., leur engagement m’a été reconfirmé (…) Total est un magnifique exemple d’une société européenne qui reconnaît le potentiel d’un investissement en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle emploie déjà des papous et des travailleurs étrangers, à un niveau qui devrait atteindre les dix mille à plus fort de ce projet de construction » , a précisé M. O’Neill.
Un autre énorme projet sur le point d’entrer en production et piloté par ExxonMobil, a aussi permis fin 2009 à la société française SpieCapag (Groupe Vinci) de décrocher un marché de quelque 800 million de dollars US pour la construction du gazoduc terrestre.
En milieu de semaine dernière, Rex W. Tillerson, Président Directeur Général d’ExxonMobil, dirigeait une importante délégation en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où il a aussi tenu à rencontrer M. O’Neill.

pad

Rédigé par () le Lundi 19 Octobre 2015 à 06:12 | Lu 590 fois