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Insécurité en centre-ville : la DSP à l’écoute des commerçants


Insécurité en centre-ville : la DSP à l’écoute des commerçants
C’est la deuxième réunion de ce type en quelques mois. Ce lundi, la DSP avait convié les commerçants de Papeete, mais aussi de Pirae, à une réunion d’écoute et d’information, à la mairie de Papeete. Orchestrée par le commandant Jean-Loïc Hanuse, cette réunion s’est faite en présence du président de la CCISM Gilles Yau et du premier adjoint au maire Jean-Claude Clark.

« Au cours de la première réunion, en mars, nous nous étions rendus compte que beaucoup de commerçants ne portaient pas plainte, faute de temps », explique le commandant Hanuse. La semaine suivante, on a mis en place une prise de plainte simplifiée : quand un commerçant est victime d’un vol, il nous appelle, et nous nous déplaçons avec notre fourgon pour prendre en charge le délinquant. » Le PV est également réalisé sur place.

Ce dispositif est donc un gain de temps pour les commerçants. Il est aussi un moyen efficace pour la DSP d’identifier de nombreux délinquants, et d’amoindrir le « chiffre noir » de la délinquance, en incitant les victimes à porter plainte. En août, on compte déjà 37 vols à l’étalage à Papeete sur l’année 2011. Sur toute l’année 2010, il y en avait eu 40. Mais cette augmentation n’est pas forcément synonyme d’une explosion de la délinquance : le commandant Hanuse estime que les commerçants portent aussi plus facilement plainte grâce à cette procédure simplifiée.

« Les grandes surfaces le font systématiquement, mais l’information n’est pas encore passée dans chaque commerce » regrette le commandant Hanuse. Malheureusement, seulement quinze à vingt commerçants avaient fait le déplacement à la mairie de Papeete lundi soir. La plupart faisaient état d’une hausse du sentiment d’insécurité dans le centre-ville, impression amplifiée par certains faits divers, comme l’agression d’un touriste irlandais début juillet.


Insécurité en centre-ville : la DSP à l’écoute des commerçants
« Ce type d’agressions est un épiphénomène », insiste le commandant Hanuse. « Elles sont relativement rares, et heureusement. Ce type de fait survient principalement à des victimes qui se mettent dans des états proches de l’Ohio à 3, 4H du matin. Il faut éviter de se mettre en situation de vulnérabilité ».

« Comme ces victimes, souvent alcoolisées, ne peuvent pas identifier leurs agresseurs », poursuit le commandant Hanuse, « on a du mal à les arrêter, ce qui contribue à ce que des équipes se forment, renforcées par ce sentiment d’insécurité, et pendant un court laps de temps, on a 2, 3 agressions de ce type sur la circonscription, jusqu’au jour où on les arrête, et où ce phénomène disparaît. » La DSP invite donc à ne pas sombrer dans la paranoïa, et à rester « acteur de sa propre sécurité ». « On est encore loin du sentiment d’insécurité que l’on peut avoir dans certaines villes de France » rappelle le commandant.


Rédigé par F K le Mardi 2 Août 2011 à 06:20 | Lu 1476 fois