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Incendies dans le Var: "On a vu le ciel rouge", racontent les habitants évacués


Bormes-les-Mimosas, France | AFP | mercredi 26/07/2017 - Ils ont entendu les sirènes dans la nuit, puis ont vu les flammes dévorer les collines. Les yeux cernés, plus d'un millier de personnes évacuées dans la nuit attendaient mercredi dans des salles municipales de Bormes-Les-Mimosas (Var), où 1.300 hectares ont flambé.

"Toutes les collines étaient en feu jusqu'à la mer", raconte Jean-Paul Poinsart, 68 ans, qui habite à la Verrerie, entre la Londe-Les-Maures et Bormes. "On s'est auto-évacués chez ma fille, plus du côté de Bormes. On n'a plus de courant depuis minuit."

Dans la salle des fêtes de la petite ville idyllique de Bormes-les-Mimosas, des enfants dorment sur des lits de camps, d'autres dessinent, pendant que leur parents prennent un café.

"A 01H00 du matin, on est venu nous chercher dans la résidence où nous sommes en vacances et on nous a dit d'évacuer. On a passé la nuit dans la voiture sur la place du village", raconte Bérénice Conrad, venue de Haute-Marne. Dans les hauteurs, de nombreux panaches de fumée et des flammes s'élèvent au-dessus des collines verdoyantes.

Dans la nuit, la mairie et les pompiers ont évacué de 10 à 12.000 personnes. "Nous avons évacué tous les campings situés dans des zones sensibles. Des camions passent avec des sirènes, on a appelé les directeurs des campings", raconte le maire de Bormes, François Arizzi, venu à la rencontre des personnes évacuées.

- 'Toute la montagne était en feu' -

Dans les lotissements, les évacuations se sont faites aussi par du porte-à-porte et grâce au bouche-à-oreille.

"La plupart des personnes sont parties de façon autonome vers le bord de mer. On leur a donné un lieu de rendez-vous où des cars les ont emmenées vers les salles ouvertes pour les accueillir. La difficulté sera de les garder cette nuit, si nécessaire", précise le maire.

Une famille allemande de neuf personnes est assise en cercle dans la salle des fêtes. "Nous sommes venus en vacances depuis Francfort, en camping, il y a deux jeunes enfants avec nous. Vers 03H00, les sirènes nous ont réveillés. Nous nous sommes rassemblés sur la plage. Toute la montagne était en feu. On a vu le ciel rouge. Le feu était très large et grandissait", raconte Amélie, la vingtaine.

Les volontaires de la protection civile se rendent à tour de rôle à un gymnase où sont rassemblées un millier de personnes évacuées pour leur apporter des médicaments.

Allongés sur des tapis de gymnastique, certains y dorment tandis que les enfants font de l'escalade sur un mur équipé ou jouent au ballon.

"Nous avions fait une simulation d'évacuation en cas d'incendie hier après-midi, et le soir même on l'a appliquée", raconte Alain Moreau, 67 ans, venu passer un mois au camping de Cabasson avec sa femme.

"Nous nous sommes occupés des personnes âgées, il y a eu des médicaments pour tout le monde", souligne ce médecin lyonnais, qui a apporté son aide aux personnels de secours. "La Protection civile a été formidable", dit-il.

Dans l'après-midi, quelques centaines de vacanciers ont évacué la plage de la Favière, s'entassant sur le port de Bormes, quelques effets personnels à la main. Un camping situé directement sur la plage a également été vidé de ses occupants.

"On mangeait devant notre caravane, on nous a dit d'évacuer notamment à cause des fumées, qui peuvent être dangereuses, pour éviter les intoxications", raconte Fabrice Boucher, qui avait prévu de rester un mois.

Aux terrasses des cafés et sur d'autres plages du centre, habitants et vacanciers bronzent ou mangent des glaces en observant les immenses panaches de fumées et l'air devenu opaque dans les rues de la ville. Sur le port, une partie de pétanque entre une dizaine d'hommes suit son court.

"On vient depuis 39 ans en camping en bord de plage ici depuis Lyon. On n'a jamais vu ça! Ce vent... On a accueilli les gens qui ont été rassemblés sur la plage cette nuit. On a un peu mal quelque part", raconte Antoine Desnos, des sanglots dans la voix, avant d'ajouter: "Il faut protéger la nature."

'Toute la montagne était en feu'


Dans les lotissements, les évacuations se sont faites aussi par du porte-à-porte et grâce au bouche-à-oreille.

"La plupart des personnes sont parties de façon autonome vers le bord de mer. On leur a donné un lieu de rendez-vous où des cars les ont emmenées vers les salles ouvertes pour les accueillir. La difficulté sera de les garder cette nuit, si nécessaire", précise le maire.

Une famille allemande de neuf personnes est assise en cercle dans la salle des fêtes. "Nous sommes venus en vacances depuis Francfort, en camping, il y a deux jeunes enfants avec nous. Vers 03H00, les sirènes nous ont réveillés. Nous nous sommes rassemblés sur la plage. Toute la montagne était en feu. On a vu le ciel rouge. Le feu était très large et grandissait", raconte Amélie, la vingtaine.

Les volontaires de la protection civile se rendent à tour de rôle à un gymnase où sont rassemblées un millier de personnes évacuées pour leur apporter des médicaments.

Allongés sur des tapis de gymnastique, certains y dorment tandis que les enfants font de l'escalade sur un mur équipé ou jouent au ballon.

"Nous avions fait une simulation d'évacuation en cas d'incendie hier après-midi, et le soir même on l'a appliquée", raconte Alain Moreau, 67 ans, venu passer un mois au camping de Cabasson avec sa femme.

"Nous nous sommes occupés des personnes âgées, il y a eu des médicaments pour tout le monde", souligne ce médecin lyonnais, qui a apporté son aide aux personnels de secours. "La Protection civile a été formidable", dit-il.

Dans l'après-midi, quelques centaines de vacanciers ont évacué la plage de la Favière, s'entassant sur le port de Bormes, quelques effets personnels à la main. Un camping situé directement sur la plage a également été vidé de ses occupants.

"On mangeait devant notre caravane, on nous a dit d'évacuer notamment à cause des fumées, qui peuvent être dangereuses, pour éviter les intoxications", raconte Fabrice Boucher, qui avait prévu de rester un mois.

Aux terrasses des cafés et sur d'autres plages du centre, habitants et vacanciers bronzent ou mangent des glaces en observant les immenses panaches de fumées et l'air devenu opaque dans les rues de la ville. Sur le port, une partie de pétanque entre une dizaine d'hommes suit son court.

"On vient depuis 39 ans en camping en bord de plage ici depuis Lyon. On n'a jamais vu ça! Ce vent... On a accueilli les gens qui ont été rassemblés sur la plage cette nuit. On a un peu mal quelque part", raconte Antoine Desnos, des sanglots dans la voix, avant d'ajouter: "Il faut protéger la nature."

Rédigé par () le Mercredi 26 Juillet 2017 à 05:20 | Lu 289 fois