Nantes, France | AFP | dimanche 26/07/2020 - Une semaine après l'incendie dans la cathédrale de Nantes, un bénévole du diocèse est passé aux aveux et a été placé en détention provisoire dans la nuit de samedi à dimanche pour "destructions et dégradations par incendie".
La piste criminelle a été privilégiée après réception des "premiers résultats du laboratoire de police scientifique de la Préfecture de police de Paris", qui ont notamment permis "l'identification de traces d'un produit inflammable", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.
Des images vidéo du "centre de supervision urbain de la ville" ont par ailleurs permis de "repérer un individu dans le secteur de la cathédrale sur un créneau horaire correspondant au départ du feu" et cet homme présentait "de fortes similitudes avec la personne mise en examen", a ajouté M. Sennès.
Pour le suspect, âgé de 39 ans, "il y a une sorte de soulagement, c'est quelqu'un qui est apeuré, il est en quelque sorte dépassé", a déclaré dimanche son avocat Quentin Chabert aux journalistes.
"C'est un soulagement évidemment de faire preuve, comme il le dirait, de repentance. Pour le croyant qu'il est, c'est important qu'il ait pu faire preuve de cette force", a ajouté Me Chabert.
Cet homme "faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire national délivrée en novembre 2019", a indiqué Pierre Sennès dimanche à l'AFP, ajoutant que le mis en cause ne s'était "pas étendu en détails sur ses motivations" et qu'une "expertise psychiatrique sera ordonnée".
Le recteur de la cathédrale, le père Hubert Champenois, avait expliqué la semaine dernière que ce bénévole chargé de fermer la cathédrale la veille de l'incendie, était un "Rwandais, venu se réfugier en France il y a quelques années".
"Ce qu'il a fait (...) c'est dramatique pour tout le monde", a-t-il affirmé dimanche, indiquant que le bénévole, qui était "au service de la cathédrale" depuis quatre ans, avait "certainement été marqué par les événements qui ont marqué son pays".
"Quand quelqu'un disjoncte, c'est à l'étonnement de tout le monde", a souligné le père Champenois, se disant "désarmé" et "désolé devant l'événement".
"Trois points de feu "
Le bénévole avait été placé en garde à vue le 18 juillet quelques heures après l'incendie, puis remis en liberté le lendemain soir. Les enquêteurs souhaitaient l'interroger car aucune trace d'effraction n'avait été constatée dans l'édifice.
Le bénévole a été de nouveau interpellé et placé en garde à vue samedi matin, puis présenté dans la soirée au parquet, qui a ouvert une information judiciaire, avant d'être mis en examen et placé en détention provisoire dans la nuit pour "destructions et dégradations par incendie".
Il encourt "une peine de 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende", a précisé le procureur.
Le situation administrative du bénévole a alimenté un début de polémique dans les tweets de certains élus de droite, dont le député LR Éric Ciotti estimant qu'il "n'avait plus rien à faire sur notre sol!", tandis que le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan s'est demandé "Comment croire qu'un Gouvernement qui n'expulse pas les clandestins nous préservera de nouveaux drames de ce genre?".
L'incendie de la cathédrale, survenu 15 mois après celui de Notre-Dame de Paris, a suscité une vive émotion chez les Nantais, dont certains ont conservé le souvenir d'un précédent incendie de l'édifice, le 28 janvier 1972.
L'édification de cette cathédrale, de style gothique flamboyant, a duré plusieurs siècles (de 1434 à 1891).
L'enquête a révélé l'existence de trois points de feu distincts. "Entre le grand orgue, qui est sur la façade au premier étage et les autres feux, vous avez quasiment toute la distance de la cathédrale. Ils sont quand même à une distance conséquente les uns des autres", avait relevé le jour de l'incendie le procureur.
L'alerte avait été donnée le 18 juillet vers 07H45 par des passants qui avaient vu des flammes sortant de la cathédrale. Il a fallu environ deux heures aux sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu qui a notamment détruit le grand orgue et un tableau d'Hippolyte Flandrin du XIXe siècle.
L’État "prendra toute sa part" dans la reconstruction, a promis le Premier ministre Jean Castex, venu à Nantes féliciter les sapeurs-pompiers le jour de l'incendie.
La piste criminelle a été privilégiée après réception des "premiers résultats du laboratoire de police scientifique de la Préfecture de police de Paris", qui ont notamment permis "l'identification de traces d'un produit inflammable", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.
Des images vidéo du "centre de supervision urbain de la ville" ont par ailleurs permis de "repérer un individu dans le secteur de la cathédrale sur un créneau horaire correspondant au départ du feu" et cet homme présentait "de fortes similitudes avec la personne mise en examen", a ajouté M. Sennès.
Pour le suspect, âgé de 39 ans, "il y a une sorte de soulagement, c'est quelqu'un qui est apeuré, il est en quelque sorte dépassé", a déclaré dimanche son avocat Quentin Chabert aux journalistes.
"C'est un soulagement évidemment de faire preuve, comme il le dirait, de repentance. Pour le croyant qu'il est, c'est important qu'il ait pu faire preuve de cette force", a ajouté Me Chabert.
Cet homme "faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire national délivrée en novembre 2019", a indiqué Pierre Sennès dimanche à l'AFP, ajoutant que le mis en cause ne s'était "pas étendu en détails sur ses motivations" et qu'une "expertise psychiatrique sera ordonnée".
Le recteur de la cathédrale, le père Hubert Champenois, avait expliqué la semaine dernière que ce bénévole chargé de fermer la cathédrale la veille de l'incendie, était un "Rwandais, venu se réfugier en France il y a quelques années".
"Ce qu'il a fait (...) c'est dramatique pour tout le monde", a-t-il affirmé dimanche, indiquant que le bénévole, qui était "au service de la cathédrale" depuis quatre ans, avait "certainement été marqué par les événements qui ont marqué son pays".
"Quand quelqu'un disjoncte, c'est à l'étonnement de tout le monde", a souligné le père Champenois, se disant "désarmé" et "désolé devant l'événement".
"Trois points de feu "
Le bénévole avait été placé en garde à vue le 18 juillet quelques heures après l'incendie, puis remis en liberté le lendemain soir. Les enquêteurs souhaitaient l'interroger car aucune trace d'effraction n'avait été constatée dans l'édifice.
Le bénévole a été de nouveau interpellé et placé en garde à vue samedi matin, puis présenté dans la soirée au parquet, qui a ouvert une information judiciaire, avant d'être mis en examen et placé en détention provisoire dans la nuit pour "destructions et dégradations par incendie".
Il encourt "une peine de 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende", a précisé le procureur.
Le situation administrative du bénévole a alimenté un début de polémique dans les tweets de certains élus de droite, dont le député LR Éric Ciotti estimant qu'il "n'avait plus rien à faire sur notre sol!", tandis que le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan s'est demandé "Comment croire qu'un Gouvernement qui n'expulse pas les clandestins nous préservera de nouveaux drames de ce genre?".
L'incendie de la cathédrale, survenu 15 mois après celui de Notre-Dame de Paris, a suscité une vive émotion chez les Nantais, dont certains ont conservé le souvenir d'un précédent incendie de l'édifice, le 28 janvier 1972.
L'édification de cette cathédrale, de style gothique flamboyant, a duré plusieurs siècles (de 1434 à 1891).
L'enquête a révélé l'existence de trois points de feu distincts. "Entre le grand orgue, qui est sur la façade au premier étage et les autres feux, vous avez quasiment toute la distance de la cathédrale. Ils sont quand même à une distance conséquente les uns des autres", avait relevé le jour de l'incendie le procureur.
L'alerte avait été donnée le 18 juillet vers 07H45 par des passants qui avaient vu des flammes sortant de la cathédrale. Il a fallu environ deux heures aux sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu qui a notamment détruit le grand orgue et un tableau d'Hippolyte Flandrin du XIXe siècle.
L’État "prendra toute sa part" dans la reconstruction, a promis le Premier ministre Jean Castex, venu à Nantes féliciter les sapeurs-pompiers le jour de l'incendie.