Tahiti le 24 décembre 2025 – Hanaley a signé son contrat à durée indéterminé il y a quelques mois. Avec sa bonne humeur, la vendeuse ne passe pas inaperçue lorsqu’elle se déplace dans les rues de Papeete, avec son charriot rempli de jus de fruits frais.
Hanaley arpente toujours les rues de Papeete, avec son chariot transformé pour les besoins de son activité, en glacière. À l’intérieur on y trouve du jus de fruits frais, de la citronnade, de l’eau de coco, des salades de fruits fraîchement préparées ou encore des boosters faits maison à base de légumes tels que salade, concombre, céleri, gingembre “parfois on mélange avec de l'ananas ou des pommes mixées”, précise la jeune fille. Et tout cela est préparé quotidiennement à Pira’e où l’entreprise pour laquelle travaille Hanaley est installée.
Quelques mois seulement après avoir été embauchée puis confirmée en contrat à durée indéterminé, Hanaley a réussi à fidéliser sa clientèle. Rien d’étonnant puisque cette jeune vendeuse est toujours de bonne humeur et n’est pas non plus avare ni en sourire ni en gentillesse. “J'ai beaucoup de clients dans ce bâtiment. Ils aiment ma bonne humeur et également mon sourire”, constate-t-elle.
La jeune vendeuse ambulante a décidé de prendre l’habitude de se lever aux aurores et de commencer à six heures du matin “pour pouvoir avoir les clients sous la main”. Ainsi lorsqu’elle arrive sur le terrain, elle est fin prête pour accueillir et servir ses tout premiers clients de la journée avant qu’ils n’aillent, eux aussi, travailler et surtout qu’ils ne deviennent inaccessibles à son commerce.
Parfois, trois heures après avoir commencé, soit vers 9 heures du matin, elle a déjà vendu la centaine de produits qui étaient dans sa glacière après s’être organisé “deux ravitaillements : cela fait beaucoup”.
Partout où Hanaley passe elle assure être toujours bien accueillie : “Je suis contente car quand je viens j'ai toujours cet accueil, ce sourire avec ce monde-là.” Dans le centre-ville de Papeete, son parcours est toujours le même explique-t-elle. Elle commence par le bâtiment A2 où est situé la Direction de l’équipement, elle remonte ensuite la rue pour se rendre au tribunal foncier. De là, elle se rend au niveau du haut-commissariat redescend jusqu’au Palais de justice et poursuit sa route jusqu’à la Direction de la jeunesse et des sports pour rejoindre la rue de la Poste avant de longer le front de mer jusqu’au Centre Vaima et de finir sa tournée dans la rue qui remonte vers la cathédrale de Papeete.
“J'aime ce que je fais”
Hanaley est originaire de Moorea, de Papetoai. Elle a commencé sa carrière professionnelle dans un des hôtels de l'île sœur. Après plusieurs années dans l’hôtellerie, elle décide de venir s'installer à Tahiti. “C'est là que j'ai découvert ce travail. Je me suis dit pourquoi ne pas le tester. On m'a expliqué que je devais pousser ce chariot pour vendre les produits à l'intérieur (...). J'aime ce que je fais. Mais ce n'est pas facile d'aller à la rencontre des personnes pour vendre tes produits qui sont frais. Beaucoup sont habitués aux boissons importées qui ne sont, bien sûr, pas bonnes pour la santé.”
Cet emploi lui permet surtout de nourrir sa petite famille. “On n'a plus nos parents à nos côtés et tu dois donc te prendre en charge et ne compter sur personne. Aujourd'hui on prend le premier travail qui se présente à nous.” La vendeuse encourage d’ailleurs les jeunes qui sont à la recherche d’un emploi ou qui ont du mal à en trouver à la rejoindre, elle et ses trois collègues, car l’entreprise pour laquelle elle travaille embauche en ce moment : “C’est un travail comme un autre donc les jeunes n’hésitez pas, vous allez pouvoir manger (…) tu vas pouvoir survivre.”
Hanaley précise que pour faire ce travail “il faut vraiment avoir du courage, le sourire, l'accueil, et aussi avoir le contact avec la clientèle. Et surtout, il ne faut pas avoir honte quand tu vas vers la clientèle, et il ne faut surtout pas être timide”, précise la jeune femme.
Hanaley se souvient encore lorsqu’elle a commencé ce travail : “J'avais honte parce que je ne connaissais personne et du coup il a fallu que je fasse le premier pas avec mon chariot. Ce n'était vraiment pas évident (...), il fallait vraiment connaître la clientèle, il fallait discuter avec et montrer tes produits.” Aujourd’hui, maintenant que ce moment difficile est passé, Hanaley remercie d’ailleurs ses clients “fidèles (…) grâce à eux j’ai pu tenir mon travail”.
































