Après avoir requalifié les faits, le tribunal a condamné le jeune homme à huit mois d'emprisonnement ferme avec maintien en détention.
Tahiti, le 27 octobre 2025 - Le tribunal correctionnel de Papeete a examiné ce lundi le cas d'un jeune homme de 19 ans, poursuivi pour deux cambriolages commis début octobre à Taiarapu. Le prévenu, placé en détention provisoire depuis dimanche, comparaissait pour vol aggravé et tentative de vol, tous deux commis en état de récidive légale.
Les faits jugés ce lundi par le tribunal correctionnel remontent à la nuit du 6 au 7 octobre. Selon le dossier, le prévenu et trois complices, dont un mineur, se sont d'abord introduits dans les locaux d'une agence de location de véhicules à Taravao. Après avoir escaladé le portail, ils sont entrés par une fenêtre ouverte. La baie vitrée et la porte d'entrée ont également été endommagées. Un casque volé a finalement été restitué.
La même nuit, le groupe s'en est pris à une école à Taiarapu-Ouest, où une porte a été forcée, mais l’ensemble des dégradations pour l'établissement scolaire n’a pas pu être estimé.
Un parcours judiciaire chargé
Le jeune homme n'en est pas à sa première comparution. Condamné pour des faits similaires, il a déjà écopé en août d'une amende, puis en septembre d'un sursis probatoire. “Monsieur comparaît une fois par mois, il a beaucoup de mal à se tenir convenablement devant le juge”, a souligné la procureure, qui a évoqué une dette envers son dealer comme possible mobile de ces cambriolages, avant de réclamer huit mois d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt.
Le prévenu a reconnu sa participation aux deux cambriolages, mais a contesté certains détails. “C'est Jérémie (prénom d’emprunt) qui nous a embarqués”, a-t-il affirmé, renvoyant la responsabilité sur l'un de ses complices. Une version qui diffère de celle des coprévenus. Son attitude durant l'audience lui a valu des remontrances du président du tribunal, notamment après avoir insulté les parties civiles.
Un parcours de vie chaotique
Titulaire d'un CAP en agriculture, le jeune homme vit à la rue “par choix” depuis plusieurs années. Il reconnaît un usage occasionnel d'ice et de cannabis. “Sa vie n'est pas facile”, a plaidé son avocate, évoquant un jeune homme ballotté entre ses proches, sans structure éducative stable. Sa mère, contactée pour l'héberger une nuit, s'est heurtée au refus du père. L'avocate a plaidé contre l'incarcération, suggérant des travaux d'intérêt général dans les écoles. Mais le président s'est montré sceptique : “On juge aussi sur ce qui se passe pendant l'audience – votre attitude, vos mots, vos contestations.”
Après avoir requalifié les faits en ajoutant les circonstances aggravantes de destruction et dégradation, le tribunal a condamné le jeune homme à huit mois d'emprisonnement ferme avec maintien en détention.
Sur le plan civil, le tribunal a condamné le prévenu à verser 60 000 francs à la commune de Taiarapu-Ouest au titre des frais d'avocat. Concernant les autres intérêts civils pour la commune et la société de location, le tribunal a renvoyé l'affaire au 20 avril 2026, le temps que les victimes puissent fournir les devis nécessaires.
Les faits jugés ce lundi par le tribunal correctionnel remontent à la nuit du 6 au 7 octobre. Selon le dossier, le prévenu et trois complices, dont un mineur, se sont d'abord introduits dans les locaux d'une agence de location de véhicules à Taravao. Après avoir escaladé le portail, ils sont entrés par une fenêtre ouverte. La baie vitrée et la porte d'entrée ont également été endommagées. Un casque volé a finalement été restitué.
La même nuit, le groupe s'en est pris à une école à Taiarapu-Ouest, où une porte a été forcée, mais l’ensemble des dégradations pour l'établissement scolaire n’a pas pu être estimé.
Un parcours judiciaire chargé
Le jeune homme n'en est pas à sa première comparution. Condamné pour des faits similaires, il a déjà écopé en août d'une amende, puis en septembre d'un sursis probatoire. “Monsieur comparaît une fois par mois, il a beaucoup de mal à se tenir convenablement devant le juge”, a souligné la procureure, qui a évoqué une dette envers son dealer comme possible mobile de ces cambriolages, avant de réclamer huit mois d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt.
Le prévenu a reconnu sa participation aux deux cambriolages, mais a contesté certains détails. “C'est Jérémie (prénom d’emprunt) qui nous a embarqués”, a-t-il affirmé, renvoyant la responsabilité sur l'un de ses complices. Une version qui diffère de celle des coprévenus. Son attitude durant l'audience lui a valu des remontrances du président du tribunal, notamment après avoir insulté les parties civiles.
Un parcours de vie chaotique
Titulaire d'un CAP en agriculture, le jeune homme vit à la rue “par choix” depuis plusieurs années. Il reconnaît un usage occasionnel d'ice et de cannabis. “Sa vie n'est pas facile”, a plaidé son avocate, évoquant un jeune homme ballotté entre ses proches, sans structure éducative stable. Sa mère, contactée pour l'héberger une nuit, s'est heurtée au refus du père. L'avocate a plaidé contre l'incarcération, suggérant des travaux d'intérêt général dans les écoles. Mais le président s'est montré sceptique : “On juge aussi sur ce qui se passe pendant l'audience – votre attitude, vos mots, vos contestations.”
Après avoir requalifié les faits en ajoutant les circonstances aggravantes de destruction et dégradation, le tribunal a condamné le jeune homme à huit mois d'emprisonnement ferme avec maintien en détention.
Sur le plan civil, le tribunal a condamné le prévenu à verser 60 000 francs à la commune de Taiarapu-Ouest au titre des frais d'avocat. Concernant les autres intérêts civils pour la commune et la société de location, le tribunal a renvoyé l'affaire au 20 avril 2026, le temps que les victimes puissent fournir les devis nécessaires.































