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Hersant Média: le groupe doit se séparer de ses titres en Polynésie et en Calédonie


Hersant Média: le groupe doit se séparer de ses titres en Polynésie et en Calédonie
PARIS, 4 décembre 2011 (AFP) - Un accord a été trouvé entre le groupe de presse Hersant Média et ses banques sur la restructuration de sa dette colossale, qui doit être confirmé en début de semaine, ouvrant la voie au rapprochement entre Hersant et le belge Rossel, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

"Il y a eu une réunion jeudi qui a abouti a priori sur un accord, mais qui doit être confirmé par écrit lundi ou mardi par les banques" créancières, 17 au total, emmenées par BNP Paribas, a indiqué cette source.

Avec cet accord, quand il sera signé, "il n'y a plus d'obstacle à l'accord avec Rossel", permettant de rapprocher les activités de presse des deux entités et de former un groupe qui vendrait chaque jour 900.000 exemplaires et pèserait plus de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, a ajouté cette source.

Le projet de rapprochement entre les deux groupes, annoncé début octobre et dans lequel le groupe Hersant Média (GHM) doit apporter des journaux comme L'Union, Nice Matin et Corse Matin, était suspendu à une restructuration de la dette de GHM, estimée à 215 millions d'euros.

Selon la source proche du dossier, l'accord trouvé prévoit notamment un abandon de créances de 50 millions d'euros de la part des banques.

Parallèlement, le groupe Hersant Média remboursera immédiatement 10 millions d'euros et les actionnaires du groupe Hersant Média apporteront 23 millions d'euros supplémentaires.

L'accord prévoit aussi que GHM devra céder un certain nombre d'actifs: il devra se séparer de titres d'Outre-Mer, en Nouvelle Calédonie et en Polynésie, du golf de la famille Hersant en Normandie et de la société d'hébergement de sites SDV, tandis que Philippe Hersant rachètera la part détenue par le groupe dans ses journaux suisses.

Par ailleurs, le remboursement du solde sera échelonné jusqu'au 31 décembre 2019. Il donnera lieu à la création d'ORA (obligations remboursables en actions) qui pourraient être exercées par les banques dans le cas d'une défaillance sur le remboursement. Les banques auraient alors accès à 25% au maximum du capital de la société commune GHM-Rossel.

Si les banques confirment l'accord, comme attendu par GHM, "le temps que tout se mette en place, c'est une affaire qui sera terminée entre fin février et fin mars", a précisé la source proche du dossier.

slb/bg

Rédigé par AFP le Dimanche 4 Décembre 2011 à 16:34 | Lu 2466 fois