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Hérault: un pompier volontaire admet avoir provoqué des feux "pour l'adrénaline"


Sylvain THOMAS / AFP
Sylvain THOMAS / AFP
Montpellier, France | AFP | jeudi 28/07/2022 - Un sapeur-pompier volontaire de l'Hérault en garde à vue depuis mercredi a reconnu être l'auteur de plusieurs incendies, expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient et un besoin de "reconnaissance sociale", a indiqué jeudi le parquet de Montpellier. 

Entendu par les gendarme de la brigade de recherche de Lodève, dans le nord du département, l'homme a "admis avoir provoqué, en se servant d'un briquet, le départ de feu constaté le 26 mai à Privat, celui du 21 juillet à Saint-Jean-de-la-Blaquière, ainsi que les quatre départs de feu dans la nuit du 26 au 27 juillet sur la même commune", a expliqué dans un communiqué le procureur de Montpellier, Fabrice Bélargent.

Le procureur a une nouvelle fois précisé que l'homme n'était pas mis en cause dans l'important incendie qui a brûlé mardi 800 ha autour de Gignac, également dans l'Hérault, qui fait l'objet d'une enquête judiciaire distincte privilégiant "l'hypothèse criminelle".

L'homme, qui exerce la profession de sapeur-forestier, en plus d'être pompier volontaire, a en revanche également indiqué être l'auteur de "plusieurs incendies allumés ces trois dernières années" à Saint-Jean-de-la-Blaquière, où il réside et où il est membre du conseil municipal, a ajouté M. Bélargent, qui n'a pas dévoilé son identité.

"Interrogé sur le mobile de ses actes, il a déclaré avoir agi ainsi dans le but de provoquer des interventions des sapeurs-pompiers afin de s'extraire d'un cadre familial oppressant ou encore en raison de l'excitation que les interventions provoquaient chez lui --de l'adrénaline-- selon ses propres termes", a précisé le procureur.

"Il a également argué d'un besoin de reconnaissance sociale", a-t-il ajouté, en précisant qu'il serait présenté au parquet dans la journée.

"La procédure fera l'objet de l'ouverture d'une information judiciaire du chef de destructions de forêts, landes, maquis ou plantations d'autrui intervenues dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel", poursuit le communiqué.

Ces faits sont punis de 15 ans de réclusion criminelle et de 150.000 euros d'amende, selon le parquet, qui "requerra le placement en détention provisoire du mis en cause".

le Jeudi 28 Juillet 2022 à 05:56 | Lu 291 fois