
Nino Bonis, président de l’association Prévention routière. Une association fondée en 1974 qui a été déclarée d’intérêt public en 1995, il y a tout juste 30 ans.
Tahiti, le 26 février 2025 - Le nombre d'usagers de la route interpellés sans permis de conduire a fait un bond : +118% entre 2022 et 2024. Pour 95% d'entre eux, ils n'ont jamais passé l'examen. Cela concerne en grande majorité des conducteurs de deux-roues. La seule augmentation des contrôles ne permet pas d’expliquer la situation.
Le nombre de conducteurs qui prennent le volant alors qu’ils n’ont pas le permis augmente de façon “considérable”, selon le capitaine Daniel Fabregat, officier adjoint sécurité routière à la gendarmerie. Les chiffres le confirment. En 2024, 3 434 défauts de permis ont été enregistrés. Comparant ces chiffres à 2022, cela correspond à une augmentation de 118% (pour la conduite sous l’emprise de stupéfiants, l’augmentation est de 195%).
Dans 95% des cas, les conducteurs n’ont jamais passé le permis. Par ailleurs, les défauts de permis concernent surtout les deux-roues, et les récidives ne sont pas rares.
L’augmentation des chiffres est-elle due à l’augmentation des contrôles ? “Peut-être, mais pas seulement car il y a toujours eu des contrôles”, répond le capitaine Daniel Fabregat. Les sanctions font défaut selon lui. Il compare avec la métropole où les véhicules peuvent être immobilisés, par exemple.
Nino Bonis, président de l’association Prévention routière, refuse de croire que le manque d’information est en cause. “Aujourd’hui, les jeunes savent tout sur tout”, la sensibilisation et la prévention démarrent très tôt au sein même des établissements scolaires.
Relâchement et nonchalence
Il évoque “le relâchement”, “la nonchalance”, “le manque de moyens”. Il faut, pour un permis deux-roues, compter au moins 70 000 à 80 000 francs. Mais des aides existent (associations, Direction des transports terrestres). Par ailleurs, il apparaît que le code de la route n’est pas aisé à obtenir. Il se base sur une conduite et un système routier métropolitains. “Un grand nombre de situations n’existent pas en Polynésie”, reconnaît le capitaine Daniel Fabregat. “Il faudrait peut-être quelque chose d’un peu plus adapté à la localité.”
“Certains disent qu’ils n’ont pas le temps”, rapporte Nino Bonis, “ce qui ne me met pas en forme”, commente-t-il. Il rappelle que passer le permis, c’est apprendre “une langue”, une langue imposée certes, mais qui permet de “vivre ensemble en toute sécurité”. Rappelons qu’en 2023, sur 165 accidents déclarés, 186 blessés et 34 morts ont été recensés, en 2024, sur 262 accidents, ce sont 292 blessés et 39 morts qui ont été enregistrés. “C’est un combat sans fin”, regrette Nino Bonis. “Il ne faut pas relâcher, même si on est dans un changement de comportements qui n’est pas bon, je ne suis pas très optimiste.” Les chiffres de la sécurité routière se sont améliorés jusqu’en 2015-2016, depuis, il se détériorent. “On est reparti à la hausse.”
Pour 2025, sept personnes ont déjà perdu la vie dans un accident de la route. Le capitaine Daniel Fabregat promet que les contrôles vont se poursuivre. Pour déjouer les alertes postées par les internautes sur des groupes Facebook (La Chasse aux poulets Tahiti ou Pereoo new’s), les forces de l’ordre misent sur les contrôles en civil. “On va continuer et on ne fera pas de cadeaux !”
Le nombre de conducteurs qui prennent le volant alors qu’ils n’ont pas le permis augmente de façon “considérable”, selon le capitaine Daniel Fabregat, officier adjoint sécurité routière à la gendarmerie. Les chiffres le confirment. En 2024, 3 434 défauts de permis ont été enregistrés. Comparant ces chiffres à 2022, cela correspond à une augmentation de 118% (pour la conduite sous l’emprise de stupéfiants, l’augmentation est de 195%).
Dans 95% des cas, les conducteurs n’ont jamais passé le permis. Par ailleurs, les défauts de permis concernent surtout les deux-roues, et les récidives ne sont pas rares.
L’augmentation des chiffres est-elle due à l’augmentation des contrôles ? “Peut-être, mais pas seulement car il y a toujours eu des contrôles”, répond le capitaine Daniel Fabregat. Les sanctions font défaut selon lui. Il compare avec la métropole où les véhicules peuvent être immobilisés, par exemple.
Nino Bonis, président de l’association Prévention routière, refuse de croire que le manque d’information est en cause. “Aujourd’hui, les jeunes savent tout sur tout”, la sensibilisation et la prévention démarrent très tôt au sein même des établissements scolaires.
Relâchement et nonchalence
Il évoque “le relâchement”, “la nonchalance”, “le manque de moyens”. Il faut, pour un permis deux-roues, compter au moins 70 000 à 80 000 francs. Mais des aides existent (associations, Direction des transports terrestres). Par ailleurs, il apparaît que le code de la route n’est pas aisé à obtenir. Il se base sur une conduite et un système routier métropolitains. “Un grand nombre de situations n’existent pas en Polynésie”, reconnaît le capitaine Daniel Fabregat. “Il faudrait peut-être quelque chose d’un peu plus adapté à la localité.”
“Certains disent qu’ils n’ont pas le temps”, rapporte Nino Bonis, “ce qui ne me met pas en forme”, commente-t-il. Il rappelle que passer le permis, c’est apprendre “une langue”, une langue imposée certes, mais qui permet de “vivre ensemble en toute sécurité”. Rappelons qu’en 2023, sur 165 accidents déclarés, 186 blessés et 34 morts ont été recensés, en 2024, sur 262 accidents, ce sont 292 blessés et 39 morts qui ont été enregistrés. “C’est un combat sans fin”, regrette Nino Bonis. “Il ne faut pas relâcher, même si on est dans un changement de comportements qui n’est pas bon, je ne suis pas très optimiste.” Les chiffres de la sécurité routière se sont améliorés jusqu’en 2015-2016, depuis, il se détériorent. “On est reparti à la hausse.”
Pour 2025, sept personnes ont déjà perdu la vie dans un accident de la route. Le capitaine Daniel Fabregat promet que les contrôles vont se poursuivre. Pour déjouer les alertes postées par les internautes sur des groupes Facebook (La Chasse aux poulets Tahiti ou Pereoo new’s), les forces de l’ordre misent sur les contrôles en civil. “On va continuer et on ne fera pas de cadeaux !”