Basse-Terre, France | AFP | jeudi 22/10/2020 - Les salariés de Nicollin Antilles en Guadeloupe, entreprise de ramassage des déchets, sont en grève depuis presque 15 jours dans le Sud Basse-Terre en raison d'"impayés depuis 2018", ce qui entraîne un amoncellement des poubelles sur cette partie de l'île.
"Dans le cadre des négociations annuelles, nous réclamons notre dû, impayé depuis 2018", et correspondant à la participation des salariés - calculée sur les bénéfices de l'entreprise -, a expliqué mercredi à l'AFP, Patrick Meride, syndicaliste de la la CGT Guadeloupe et porte-parole des grévistes.
"La somme en question c'est 400.000 euros", a confirmé le directeur général du groupe Nicollin, Guillaume Héritier, en déplacement depuis 10 jours sur l'île, où sont employées 106 personnes.
"Mais nous ne pouvons pas les payer et nous ne pouvons pas accorder d'augmentations de salaires vu la situation de l'entreprise" en difficulté "à cause du défaut de paiement de certains clients", a expliqué le dirigeant.
Parmi les clients désignés, la communauté d'agglomération du Grand Sud Caraïbe (CAGSC), qui doit 15 millions d'euros et dont l'état des finances a souvent défrayé la chronique.
"Nous avons 45 millions de dettes fournisseurs", indique Thierry Abelli, nouveau président de la CAGSC, condamnée à 11 reprises à payer sa dette, par le tribunal administratif.
"Nous avons proposé un moratoire qui étale les paiements jusqu'en 2022", a indiqué le président de la CAGSC.
Mais, l'entreprise Nicollin Antilles demande elle une garantie "qu'aucune banque ne veut accorder", selon M. Abelli. Pas même l'Etat, qui accepte seulement d'aider la collectivité sur les "missions d'ingénierie" pour assainir la trésorerie. Seule la Région Guadeloupe a accepté de "garantir les paiements avec une enveloppe d'un million d'euros. "Mais un million sur 15, ça n'est pas une garantie", répond le directeur général de Nicollin.
"Nous avons écrit maintes fois à différents ministères et à toutes les autorités compétentes", a affirmé Guillaume Héritier. En vain.
"Chaque mois, la CAGSC ne paie que 50 %, sur mandatement d'office de la préfecture, de son dû mensuel. Sa dette se creuse", a-t-il souligné.
De son côté, le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte a appelé, mercredi soir, dans un communiqué "à l’arrêt des barrages routiers et tout un chacun à faire preuve de responsabilité".
Les piquets de grèves installés dans le chef lieu de l'île empêchent toute circulation et créent des kilomètres de bouchons. Des ordures, depuis nettoyées ont été déversées devant la préfecture. Partout ailleurs dans la zone, elles continuent de s’amonceler.
Selon le préfet, l'économie la zone, déjà fragiles, touchée durement par la crise sanitaire en cours, risque d'être plombée encore plus. "En outre, l'absence de collecte et l'accumulation des déchets favorisent la reprise de l'épidémie de dengue ou l'apparition de la leptospirose (transmise par les rats, ndlr)", alors que le système hospitalier est sous pression en raison du Covid-19, note également Alexandre Rochatte.
"Dans le cadre des négociations annuelles, nous réclamons notre dû, impayé depuis 2018", et correspondant à la participation des salariés - calculée sur les bénéfices de l'entreprise -, a expliqué mercredi à l'AFP, Patrick Meride, syndicaliste de la la CGT Guadeloupe et porte-parole des grévistes.
"La somme en question c'est 400.000 euros", a confirmé le directeur général du groupe Nicollin, Guillaume Héritier, en déplacement depuis 10 jours sur l'île, où sont employées 106 personnes.
"Mais nous ne pouvons pas les payer et nous ne pouvons pas accorder d'augmentations de salaires vu la situation de l'entreprise" en difficulté "à cause du défaut de paiement de certains clients", a expliqué le dirigeant.
Parmi les clients désignés, la communauté d'agglomération du Grand Sud Caraïbe (CAGSC), qui doit 15 millions d'euros et dont l'état des finances a souvent défrayé la chronique.
"Nous avons 45 millions de dettes fournisseurs", indique Thierry Abelli, nouveau président de la CAGSC, condamnée à 11 reprises à payer sa dette, par le tribunal administratif.
"Nous avons proposé un moratoire qui étale les paiements jusqu'en 2022", a indiqué le président de la CAGSC.
Mais, l'entreprise Nicollin Antilles demande elle une garantie "qu'aucune banque ne veut accorder", selon M. Abelli. Pas même l'Etat, qui accepte seulement d'aider la collectivité sur les "missions d'ingénierie" pour assainir la trésorerie. Seule la Région Guadeloupe a accepté de "garantir les paiements avec une enveloppe d'un million d'euros. "Mais un million sur 15, ça n'est pas une garantie", répond le directeur général de Nicollin.
"Nous avons écrit maintes fois à différents ministères et à toutes les autorités compétentes", a affirmé Guillaume Héritier. En vain.
"Chaque mois, la CAGSC ne paie que 50 %, sur mandatement d'office de la préfecture, de son dû mensuel. Sa dette se creuse", a-t-il souligné.
De son côté, le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte a appelé, mercredi soir, dans un communiqué "à l’arrêt des barrages routiers et tout un chacun à faire preuve de responsabilité".
Les piquets de grèves installés dans le chef lieu de l'île empêchent toute circulation et créent des kilomètres de bouchons. Des ordures, depuis nettoyées ont été déversées devant la préfecture. Partout ailleurs dans la zone, elles continuent de s’amonceler.
Selon le préfet, l'économie la zone, déjà fragiles, touchée durement par la crise sanitaire en cours, risque d'être plombée encore plus. "En outre, l'absence de collecte et l'accumulation des déchets favorisent la reprise de l'épidémie de dengue ou l'apparition de la leptospirose (transmise par les rats, ndlr)", alors que le système hospitalier est sous pression en raison du Covid-19, note également Alexandre Rochatte.