Paris, France | AFP | lundi 09/10/2023 - La Direction générale de l'Aviation civile a demandé lundi aux compagnies aériennes de renoncer à 40% de leur programme de vols vendredi à Paris-Orly, le deuxième aéroport français, en raison d'une grève interprofessionnelle relayée par un syndicat de contrôleurs aériens.
Les transporteurs ont aussi été appelés à réduire de 20% leur programme de vols à Marseille-Provence et de 15% à Beauvais, a précisé dans un communiqué la DGAC, en prévenant que l'activité de centres en route de la navigation aérienne, gérant les appareils circulant dans le ciel français, serait également affectée.
"En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir", a souligné la DGAC, invitant "les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol".
Le syndicat ayant appelé à faire grève est l'USAC-CGT, minoritaire au sein des contrôleurs aériens mais déjà en pointe au printemps dans la mobilisation contre la réforme des retraites.
Parmi les points défendus par l'USAC-CGT figure le fait que "les agents DGAC commencent à être impactés par la réforme". L'organisation a aussi montré du doigt "de plus en plus d'inégalités à la DGAC, en particulier en matière de salaires" et critiqué "le dynamitage du service public de l'aviation".
Ce préavis intervient un mois après que le premier syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, s'est engagé à respecter une "trêve olympique", c'est-à-dire à ne pas faire grève d'ici à la fin des Jeux olympiques et paralympiques prévus en France pendant l'été 2024.
Selon le ministre des Transports Clément Beaune, cet accord engage aussi le deuxième syndicat en nombre de voix aux élections professionnelles des aiguilleurs du ciel, l'UNSA-ICNA. Mais pas l'USAC-CGT, troisième syndicat.
"A l'heure où certains se satisfont d'une maigre revalorisation inégalitaire des agents DGAC (voire inexistante pour certains) au point de signer un moratoire sur les conflits sociaux (qui n'engage que ceux qui l'ont signé), l'USAC-CGT assume au contraire de mobiliser les agents sur ces problématiques majeures", a-t-il argumenté dans un tract appelant à la grève vendredi.
De nombreuses journées de grève des contrôleurs aériens français en début d'année, lors du conflit sur les retraites, avaient conduit la DGAC à demander aux compagnies aériennes d'annuler de façon préventive une partie de leurs vols.
Ces grèves avaient ulcéré les compagnies qui desservent la France ou passent par son espace aérien, le plus survolé d'Europe de par sa position géographique centrale.
Ces développements interviennent alors qu'une proposition de loi adoptée en juin au Sénat prévoit l'obligation pour les contrôleurs aériens de se déclarer grévistes 48 heures à l'avance, comme c'est le cas déjà à la RATP ou à la SNCF.
Le texte doit arriver à l'Assemblée nationale cet automne, selon M. Beaune qui l'a qualifié de "mesure de bon sens".
Les transporteurs ont aussi été appelés à réduire de 20% leur programme de vols à Marseille-Provence et de 15% à Beauvais, a précisé dans un communiqué la DGAC, en prévenant que l'activité de centres en route de la navigation aérienne, gérant les appareils circulant dans le ciel français, serait également affectée.
"En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir", a souligné la DGAC, invitant "les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol".
Le syndicat ayant appelé à faire grève est l'USAC-CGT, minoritaire au sein des contrôleurs aériens mais déjà en pointe au printemps dans la mobilisation contre la réforme des retraites.
Parmi les points défendus par l'USAC-CGT figure le fait que "les agents DGAC commencent à être impactés par la réforme". L'organisation a aussi montré du doigt "de plus en plus d'inégalités à la DGAC, en particulier en matière de salaires" et critiqué "le dynamitage du service public de l'aviation".
Ce préavis intervient un mois après que le premier syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, s'est engagé à respecter une "trêve olympique", c'est-à-dire à ne pas faire grève d'ici à la fin des Jeux olympiques et paralympiques prévus en France pendant l'été 2024.
Selon le ministre des Transports Clément Beaune, cet accord engage aussi le deuxième syndicat en nombre de voix aux élections professionnelles des aiguilleurs du ciel, l'UNSA-ICNA. Mais pas l'USAC-CGT, troisième syndicat.
"A l'heure où certains se satisfont d'une maigre revalorisation inégalitaire des agents DGAC (voire inexistante pour certains) au point de signer un moratoire sur les conflits sociaux (qui n'engage que ceux qui l'ont signé), l'USAC-CGT assume au contraire de mobiliser les agents sur ces problématiques majeures", a-t-il argumenté dans un tract appelant à la grève vendredi.
De nombreuses journées de grève des contrôleurs aériens français en début d'année, lors du conflit sur les retraites, avaient conduit la DGAC à demander aux compagnies aériennes d'annuler de façon préventive une partie de leurs vols.
Ces grèves avaient ulcéré les compagnies qui desservent la France ou passent par son espace aérien, le plus survolé d'Europe de par sa position géographique centrale.
Ces développements interviennent alors qu'une proposition de loi adoptée en juin au Sénat prévoit l'obligation pour les contrôleurs aériens de se déclarer grévistes 48 heures à l'avance, comme c'est le cas déjà à la RATP ou à la SNCF.
Le texte doit arriver à l'Assemblée nationale cet automne, selon M. Beaune qui l'a qualifié de "mesure de bon sens".