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Girardin pour un retour des Polynésiens


Tahiti, le 14 avril 2020 - Interrogée à l'Assemblée Nationale hier, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a indiqué être favorable au retour des Polynésiens bloqués en métropole, mais tout en affirmant que la Polynésie n'avait pas les moyens d'organiser la quatorzaine une fois les passagers débarqués.
 
Dans le cadre de la mission d’information sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Covid-19, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a été interrogée par les parlementaires polynésiens et notamment la députée Nicole Sanquer. L'occasion pour elle d'évoquer entre autres le cas des Polynésiens restés en métropole et de l'appui technique.
 
Favorable au retour
 
A contre-courant des autorités locales du Pays et de l’Etat, la ministre Annick Girardin a affirmé sa volonté de “pouvoir faire venir ces Polynésiens en attente à Paris”. Ils seraient 320, soit l'équivalent d'un avion plein, à être bloqués en métropole. Selon elle, parmi eux, “il n'y a pas de personne en détresse ou en situation de déshérence”. Une affirmation qui trouverait son origine dans les remontées faites par la Délégation de la Polynésie à Paris au ministère des Outre-mer. “Je souhaite que nous puissions, avec le président Edouard Fritch, reprendre progressivement le plus rapidement possible dès le prochain vol (…) l'envoi de Polynésiens voulant rentrer chez eux”. Mais d'ajouter qu'“il n'y a pas la volonté en Polynésie parce qu'il n'y aurait pas les capacités sur place” pour mettre en place la quatorzaine.
 
Logistique à mettre en place pour les tests et les masques
 
La ministre s'est également exprimée sur les envois de tests et de masques demandés par la Polynésie. Selon Annick Girardin, ces envois ont été validés, “ce n'est qu'une question de logistique maintenant” et ils “seront mis à bord des différents vols”. Quelques heures plus tard, le Premier ministre Edouard Philippe était moins affirmatif en séance. Le chef du gouvernement a indiqué qu'il allait “essayer de fournir le maximum d'équipements nécessaires” pour les territoires ultramarins, notamment pour respecter les modalités de déconfinement pressenties par le président Macron. L'obligation de résultat s'est semble-t-il transformée en obligation de moyen.

Rédigé par Sébastien Petit le Mercredi 15 Avril 2020 à 00:18 | Lu 3401 fois