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"Gilets jaunes": Philippe reconnaît accroître la pression sur les forces de l'ordre


Paris, France | AFP | mardi 19/03/2019 - Les nouvelles mesures du gouvernement pour contrer les casseurs lors des manifestations de "gilets jaunes" vont "encore" accroître la pression sur les forces de l'ordre en les amenant à aller davantage au "contact", a reconnu mardi le Premier ministre Edouard Philippe.

"Je sais que j'accrois la pression sur les forces de l'ordre, j'accrois encore leur nécessité d'être exemplaire. Mais je sais aussi que nous ne pourrons pas répondre à ceux qui viennent exclusivement pour casser en les regardant casser et en espérant qu'il n'y ait pas de blessé ou pas de mort", a affirmé le chef du gouvernement lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.
Parmi les mesures annoncées lundi par l'exécutif après les saccages commis sur les Champs-Elysées samedi, il a notamment été décidé de disperser rapidement les attroupements en cas de présence d'"éléments ultras".
"Les forces de l'ordre vont donc devoir montrer une exceptionnelle maîtrise, et je leur fais confiance", a souligné Edouard Philippe, disant ses "remerciements" et son "admiration" pour les agents.
Parmi les "dysfonctionnements" reconnus par l'exécutif pour expliquer l'échec du maintien de l'ordre samedi, l'exécutif a également critiqué le choix de certains responsables policiers de moins utiliser les controversés lanceurs de balles de défense (LBD), cause d'un nombre important de blessures graves.
Le Premier ministre répondait au chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre, après avoir répondu à une première question du président du groupe LR Christian Jacob, qui avait fustigé la "légèreté", "l'insouciance" et l'"incompétence" de l'exécutif dans ce dossier.
"Si vous décidiez à nouveau, comme à Notre-Dame-des-Landes, de céder aux casseurs, Emmanuel Macron restera définitivement dans l'Histoire comme le Président de la faiblesse et du désordre", a lancé M. Jacob.
Dans la matinée, M. Philippe a déclaré lors de la réunion à huis clos des députés LREM que "de nombreux Français ne comprennent pas ces violences". Selon des participants, il a insisté sur le fait que "ces événements ne doivent pas ternir le succès rencontré par le grand débat" lancé le 15 janvier et censé répondre à la crise des "gilets jaunes".
"La rapidité de la réponse, sous l'impulsion très forte du chef de l'Etat, rassure l'ensemble des députés de la majorité", a affirmé devant la presse le patron du groupe LREM Gilles Le Gendre, tout en dénonçant une "instrumentalisation" par les oppositions.

le Mardi 19 Mars 2019 à 06:36 | Lu 325 fois