Paris, France | AFP | jeudi 06/11/2025 - Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a "condamné" jeudi les "propos" et "gestes" de gendarmes lors d'une manifestation à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en mars 2023, révélés dans des vidéos publiées par Libération et Mediapart, réfutant toutefois le terme de "violences policières".
Le journal Libération et le site d'information Mediapart ont publié mercredi des enregistrements de caméras-piétons des forces de l'ordre le 25 mars 2023 lors d'un rassemblement de milliers de personnes autour d'une réserve d'eau agricole contestée, surnommée "mégabassine".
On entend notamment des gendarmes encourager des "tirs tendus" de grenades, pratique interdite, en direction de manifestants et d'autres se réjouir des blessures occasionnées.
"Ce sont des propos que je condamne et pour lesquels j'ai demandé une enquête administrative", a déclaré le ministre sur France Inter, évoquant aussi "des gestes qui manifestement ne sont pas réglementaires".
Mais, a poursuivi Laurent Nuñez, "je ne laisserai jamais critiquer les forces de sécurité intérieure". "Ce genre de faits qui sont graves, j'en conviens, (...) permettent toujours à certains de critiquer d'une manière générale l'institution policière ou la gendarmerie".
"Ce sont des gestes de violences qui pourraient ne pas être proportionnés", a encore reconnu le ministre, tout en insistant: "Vous ne m'entendrez jamais reprendre ce terme de violences policières".
Le porte-parole de la gendarmerie, le colonel Erwan Coiffard, a évoqué, lui, sur BFMTV "des manquements à la déontologie".
Les vidéos, datant de mars 2023, "sont des pièces de procédure judiciaire" et "sont portées à notre connaissance maintenant" parce que les caméras-piétons "sont remisées au service, elles ne sont pas regardées" sauf dans le cadre d'une enquête judiciaire ou pour "des actions de formation", a précisé M. Nuñez.
"Ce sont les deux seules exceptions qui sont autorisées pour regarder ces caméras" qui "captent l'image des gens", a-t-il rappelé. "Le ministre de l'Intérieur s'en saisit quand il en a connaissance".
Après des plaintes de manifestants blessés, le parquet de Rennes avait ouvert une enquête préliminaire sur les faits, confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et qui a duré plus de deux ans.
"La manière dont cette enquête a été conduite laisse clairement apparaître l'intention de classer sans suite", ont déploré mercredi les plaignants dans un communiqué.
"Mes clients réclament tous l'ouverture d'une information judiciaire. Pour qu'un juge d'instruction puisse compléter les investigations de l'IGGN qui sont très, très insuffisantes à ce stade", a déclaré à l'AFP leur avocate, Me Chloé Chalot.
La France insoumise et la Confédération paysanne ont, elles aussi, exigé des suites judiciaires.
Me Chalot pointe "l'insuffisante exploitation" des vidéos des caméras-piétons malgré les "faits délictueux qu'elles révèlent", dont l'importance est "inversement proportionnelle à leur mention" dans les procès-verbaux de la procédure, conséquence "d'un choix d'analyse et de retranscription des enquêteurs".
L'avocate dénonce aussi le fait que "les gendarmes en cause" n'aient pas été confrontés aux comportements constatés et aux propos tenus, "malgré la gravité et les conséquences de ceux-ci".
Le journal Libération et le site d'information Mediapart ont publié mercredi des enregistrements de caméras-piétons des forces de l'ordre le 25 mars 2023 lors d'un rassemblement de milliers de personnes autour d'une réserve d'eau agricole contestée, surnommée "mégabassine".
On entend notamment des gendarmes encourager des "tirs tendus" de grenades, pratique interdite, en direction de manifestants et d'autres se réjouir des blessures occasionnées.
"Ce sont des propos que je condamne et pour lesquels j'ai demandé une enquête administrative", a déclaré le ministre sur France Inter, évoquant aussi "des gestes qui manifestement ne sont pas réglementaires".
Mais, a poursuivi Laurent Nuñez, "je ne laisserai jamais critiquer les forces de sécurité intérieure". "Ce genre de faits qui sont graves, j'en conviens, (...) permettent toujours à certains de critiquer d'une manière générale l'institution policière ou la gendarmerie".
"Ce sont des gestes de violences qui pourraient ne pas être proportionnés", a encore reconnu le ministre, tout en insistant: "Vous ne m'entendrez jamais reprendre ce terme de violences policières".
Le porte-parole de la gendarmerie, le colonel Erwan Coiffard, a évoqué, lui, sur BFMTV "des manquements à la déontologie".
Les vidéos, datant de mars 2023, "sont des pièces de procédure judiciaire" et "sont portées à notre connaissance maintenant" parce que les caméras-piétons "sont remisées au service, elles ne sont pas regardées" sauf dans le cadre d'une enquête judiciaire ou pour "des actions de formation", a précisé M. Nuñez.
"Ce sont les deux seules exceptions qui sont autorisées pour regarder ces caméras" qui "captent l'image des gens", a-t-il rappelé. "Le ministre de l'Intérieur s'en saisit quand il en a connaissance".
Après des plaintes de manifestants blessés, le parquet de Rennes avait ouvert une enquête préliminaire sur les faits, confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et qui a duré plus de deux ans.
"La manière dont cette enquête a été conduite laisse clairement apparaître l'intention de classer sans suite", ont déploré mercredi les plaignants dans un communiqué.
"Mes clients réclament tous l'ouverture d'une information judiciaire. Pour qu'un juge d'instruction puisse compléter les investigations de l'IGGN qui sont très, très insuffisantes à ce stade", a déclaré à l'AFP leur avocate, Me Chloé Chalot.
La France insoumise et la Confédération paysanne ont, elles aussi, exigé des suites judiciaires.
Me Chalot pointe "l'insuffisante exploitation" des vidéos des caméras-piétons malgré les "faits délictueux qu'elles révèlent", dont l'importance est "inversement proportionnelle à leur mention" dans les procès-verbaux de la procédure, conséquence "d'un choix d'analyse et de retranscription des enquêteurs".
L'avocate dénonce aussi le fait que "les gendarmes en cause" n'aient pas été confrontés aux comportements constatés et aux propos tenus, "malgré la gravité et les conséquences de ceux-ci".






























