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Gaston Flosse réunit son Grand Conseil et confirme les candidats TH aux législatives


Gaston Flosse réunit son Grand Conseil et confirme les candidats TH aux législatives
Le Grand conseil du Tahoeraa Huiraatira s'est tenu ce jeudi 23 février à la résidence du sénateur Gaston Flosse à Vetea. Le chef du parti orange s'est montré déterminé à réunir 50 000 adhérents et à "renouer le dialogue avec la France". Le Tahoeraa Huiraatira a entériné les 3 candidats du mouvement pour les prochaines élections législatives: Ce sont Édouard Fritch, Jonas Tahuaitu, et Jean-Paul Tuaiva qui représenteront donc le parti orange aux législatives sous le thème de "renouveau territorial"

- Edouard Fritch dans la première circonscription avec pour suppléante Louise Peltzer.
- Jonas Tahuaitu dans la seconde circonscription avec pour suppléant Marcel Tuihani Jr.
- Jean-Paul Tuaiva dans la troisième circonscription avec pour suppléant Thomas Moutame.




Le Discours d'Edouard Fritch:

Gaston Flosse réunit son Grand Conseil et confirme les candidats TH aux législatives
"Grand conseil du Tahoeraa Huiraatira Intervention de Edouard Fritch

Mes chers amis,

Je souhaite tout d’abord vous remercier, et au travers vous tous les présidents de sections et les militants du Tahoeraa Huiraatira pour votre mobilisation dans le cadre des premières primaires organisées par notre mouvement pour désigner nos candidats aux élections législatives.

Je me fais aussi le porte-parole de nos amis Jonas et Jean-Paul pour vous remercier de la confiance que vous nous avez accordé en soutenant nos candidatures pour ces élections.

Vous le savez tous, ces élections législatives sont capitales pour notre pays car elles doivent ouvrir la porte du changement.

Depuis 2004, la situation de notre pays ne cesse de se dégrader. La dégradation s’est amplifiée depuis le retour au pouvoir d’Oscar Temaru en avril 2011 qui n’a qu’une seule obsession : rompre les bonnes relations avec la France et obtenir l’indépendance.
Il n’a pas compris que vous, les Polynésiens, vous attendiez autre chose de vos responsables politiques. La solution de nos problèmes, elle n’est pas à l’ONU, elle n’est pas au Forum. La solution, elle est d’abord chez nous.
Depuis 2008, notre économie a supprimé environ 2000 emplois par an. L’année dernière, c’était pire ! 3000 suppressions d’emplois. Aujourd’hui, il y a près de 20.000 personnes sans emploi qui se demandent comment faire vivre leur famille. Il y a maintenant près de 70.000 ressortissants du RSPF.
La situation sociale s’est profondément dégradée.
Les revenus des familles n’ont cessé de baisser : en 2009 20 % des ménages, soit 55.000 personnes, vivaient avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté relative, soit 48 693 F.CFP par mois et par personne
Les aides sociales ont explosé dans des proportions inégalées à ce jour. Les seules aides alimentaires allouées par la direction des affaires sociales ont ainsi coûté 191 millions de F.CFP en 2011. Elles étaient de 41 millions de F.CFP en 2007. En quatre ans, c’est donc près de 5 fois plus d’argent que le pays a du consacrer pour permettre aux plus pauvres d’entre nous de survivre. De survivre !
Depuis 2004, notre produit intérieur brut, c’est-à-dire la mesure de la richesse du pays, a perdu 54 milliards. Quelle régression !
Cette économie qui s’enfonce, ce désastre social, c’est aussi le résultat des relations tendues entre l’Etat et le gouvernement Temaru. C’est le résultat de la crise de confiance avec des banques qui ne savent plus où se dirige la Polynésie. C’est l’absence d’un plan sur le long terme.
C’est le résultat d’un pays qui n’a plus de chef.
Le pays s’enfonce un peu plus chaque jour et nous n’avons même plus les moyens de financer des travaux pour soutenir l’économie et sauvegarder l’emploi. Le peu d’argent qui rentre dans les caisses sert à payer les fonctionnaires. Il n’y plus d’argent pour payer les factures. Il n’y a plus d’argent pour les communes. Il n’y a plus d’argent pour soutenir l’économie.
Cette catastrophe économique et sociale, c’est la traduction de l’inaction du gouvernement d’Oscar Temaru depuis près d’un an.
Ces élections sont importantes pour la Polynésie française. Nous devons tous nous mobiliser pour empêcher les indépendantistes d’accéder à l’Assemblée nationale. Nous voyons bien le travail de sape du sénateur Tuheiava, guidé comme Oscar Temaru par la seule idée de faire accéder notre Pays à l’indépendance.

La Polynésie française ne peut pas se permettre de donner une nouvelle tribune au sein de l’Assemblée nationale à ceux qui souhaitent la séparation d’avec la France.

Je le sais, les Polynésiens, dans leur grande majorité, sont attachés au maintien de notre Pays dans l’ensemble national. Ils réclament à ce titre le regroupement des autonomistes. Nous y sommes favorables.

Malgré les divisions évidentes, attisées par certains qui déclarent sans honte qu’ils préfèrent perdre les élections plutôt que de faire l’union, je sais que les Polynésiens aussi sauront faire le bon choix pour leur avenir.

A défaut de pouvoir faire l’union au premier tour des législatives, nous sommes persuadés que les autonomistes sauront se rassembler au deuxième tour pour porter nos valeurs communes.

Pour le Tahoeraa Huiraatira, il n’y a aucune ambiguïté. Nous sommes résolument attachés à la République française.

Les 3 candidats que vous avez désignés défendront les valeurs du partenariat qui nous unit avec la France.

Nous comptons sur vous, nous comptons sur le Tahoeraa Huiraatira pour se mobiliser massivement afin que les trois candidats que vous présentez sortent vainqueurs de ces élections.

Comptez aussi sur nous. Nous serons présents à Paris pour défendre les intérêts de la Polynésie française, les intérêts de tous les Polynésiens.

Notre Pays a été cassé à l’intérieur comme à l’extérieur par Oscar Temaru. Oui, je le dis tout haut : Oscar Temaru est un casseur !

Il nous faut reconstruire notre Pays et renouer de bonnes relations avec la France. Il nous faut redorer notre image. C’est ainsi que nous préparerons l’avenir.

Je vous le répète, ces élections législatives sont capitales pour notre pays et pour notre avenir. Mais elles ne sont qu’une étape qu’il nous faut franchir victorieusement.

Mes chers amis, nous serons à l’écoute de tous les Polynésiens.

Je sais que, plus que jamais, nous ne devons pas décevoir tous ceux et celles qui nous font confiance et qui nous apportent leur soutien.

Comme vous, je constate que de plus en plus de Polynésiens cherchent et trouvent un espoir auprès du Tahoeraa Huiraatira. Les adhésions à notre mouvement continuent et progressent chaque jour.

En tant que responsables politiques, cela ne peut que nous donner de la satisfaction et de la joie. Mais en même temps, plus vous êtes nombreux à faire confiance au Tahoeraa, plus notre responsabilité est grande.

On ne reconstruira pas notre maison en cherchant à détruire les fondations. Nous reconstruirons autour des pierres angulaires, de ces poutres maîtresses qui n’ont pas bougé. Nous reconstruirons autour de ceux qui sont restés fidèles à notre mouvement.

Alors, plus nous serons nombreux, plus nous devons veiller à maintenir la cohésion et l’unité du parti.

Gérer un parti de 1000 adhérents, ce n’est pas du tout la même chose que de gérer un parti qui compte plus de 32 000 adhérents.

Le succès du Tahoeraa pourrait faire naître, dans certaines fédérations, des compétitions entre des personnes pour être en tête de l’affiche.
Et, par expérience, je sais que certaines de ces compétitions peuvent se transformer en tensions et en division.

Mes chers amis, je demande à chacune et à chacun d’entre nous, de faire preuve de modestie, d’humilité, de patience et de sang-froid. Faisons preuve d’unité.

J’ose croire que si nous sommes tous rassemblés au sein du Tahoeraa, si nous adhérons tous au Tahoeraa, c’est pour deux raisons : que nous aimons notre parti et que nous sommes convaincus que le Tahoeraa peut redresser notre pays et donner espoir à notre jeunesse.

Nous sommes ici pour travailler et non seulement pour rechercher des honneurs. Encore une fois, notre unité sera le garant de nos futures victoires.

Mes chers amis, être à l’écoute des Polynésiens, c’est être également à l’écoute de notre jeunesse.

Je suis agréablement surpris par la présence nombreuse de jeunes dans nos meetings. Je sais que le problème numéro un qui les préoccupe est l’emploi. Je sais que le chômage qu’ils subissent engendre des conséquences familiales et sociales dramatiques et difficiles. Je suis donc conscient que leurs attentes et leurs espérances d’un avenir meilleur sont grandes.

Pour ma part, je suis prêt et disposé à œuvrer pour proposer un véritable programme pour les jeunes, responsabilité qui m’est confiée par les statuts de notre mouvement.

Mes chers amis, soyez assurés que c’est la voix de tous les Polynésiens que nous porterons, ici et demain à Paris.

La Polynésie a besoin de votre soutien massif pour retrouver le chemin du progrès.

Le Tahoeraa Huiraatira a besoin de tout votre soutien pour faire élire ses candidats. Elire des députés Tahoeraa Huiraatira, c’est la garantie du maintien du lien et d’une coopération avec la France. Elire des députés Tahoeraa Huiraatira, c’est la première étape vers nos futures victoires.

Ensemble, unis, enthousiastes et déterminés, nous gagnerons, pour la Polynésie française, pour la France.

Vive la Polynésie française.
Vive la France"


Edouard Fritch

Rédigé par () le Vendredi 24 Février 2012 à 05:47 | Lu 2415 fois