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Gaston Flosse assiste à l'assemblée des femmes de l'Union Catholique


PAPEETE, le 23 Février 2014 ( COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE); Le Président Gaston FLOSSE a été invité samedi à participer aux rencontres des femmes de l’Union Catholique, à l’occasion de l’assemblée générale de ce mouvement. La rencontre s’est tenue sur le terrain paroissial de Pirae. Plus d’un millier de femmes a participé à ce grand rassemblement annuel. Le Président y assistait en présence de Manolita LY, ministre de la solidarité en charge notamment de la famille. A cette occasion le Président a été invité à prendre la parole, et lors d’un discours en partie improvisé, le président a tenu à rendre hommage au courage des femmes, faisant explicitement référence à sa propre mère, « Mama Cora, qui m’a élevé, dans l’amour et la sévérité, et à qui je dois tant » a-t-il indiqué.

Prenant en considération la nature religieuse du rassemblement, le Président a fait référence à l’exemple de la Vierge Marie : « c’est la mère, au cœur percé de douleur devant la croix qui porte son fils mais qui espère toujours en lui. Infinie capacité d’amour, infinie foi dans la vie. » Puis, s’inspirant à plusieurs reprises d’une homélie pontificale du Pape François, auquel il voue une grande admiration, le Président Gaston FLOSSE a souhaité resituer le rôle et l’importance de la famille comme socle de la société : « La famille, dans notre Pays demeure encore préservée même si de graves atteintes lui sont portées. La foi chrétienne rejoint la culture ancestrale pour enseigner le respect de cette institution qui est au cœur d’une société saine et cohérente : la famille. Parfois, hélas, c’est la nécessité née du dénuement qui maintient la solidarité familiale ou la restaure. Je veux croire que ce n’en est pas le seul ciment. Je pense que, malgré la pression des tentations de la société de consommation, les Polynésiens mesurent les dangers que recèlent l’individualisme débridé et le matérialisme qui submergent l’humanité. Je crois profondément que la société polynésienne refuse, plus ou moins confusément, de s’abandonner à cette évolution, du moins dans ce qu’elle a de plus négatif : la rupture de la famille et celle des solidarités sans lesquelles trop d’hommes et de femmes se retrouvent « au bord de la route », laissés en chemin, laissés pour compte et souffrants. »

Puis faisant référence à son action politique, le Président a fait un parallèle entre ce constat et l’action de son gouvernement, qui l’a conduit, malgré la situation désastreuse des finances publiques, à augmenter les allocations familiales, le minimum vieillesse, à mettre en place le dispositif te tauturu utuafare, ou encore le CAE, ajoutant : « J’avais promis. J’ai tenu. Cependant, si une sincère compassion et la certitude d’une urgence sociale ont dicté ces mesures, elles sont seulement destinées à faciliter le passage d’un gué à ceux qui se noient. »

Puis dans un vibrant plaidoyer en faveur de l’éducation des enfants, après avoir dénoncé l’importance de l’échec scolaire, la responsabilité partagée de ce triste constat, et les nécessaires remises en cause qu’il induit, le Président a souhaité interpeller les mères de familles qui sont au coeur de l’éducation des enfants : « A vous, femmes catholiques, que votre engagement dans la foi ne peut laisser insensible à l’affligeante indifférence que je dénonce, je me permets de rappeler l’interrogation biblique : « Qu’as-tu fait de ton talent ? ». Qu’avons nous contraints à l’effort ? Avons-nous réprimandé la paresse, récompensé la réussite ? Nulle plante ne donne de belles fleurs, de beaux rameaux, de bons fruits si le jardinier s’en désintéresse. Les parents ne sont pas des enseignants mais ils sont des éducateurs. Ce sont eux qui ont la responsabilité première et fondamentale de l’éducation de leurs enfants. Cette tâche est rude mais elle est essentielle. Cultivons les talents de nos jeunes. Consacrons-nous à cette mission. »

Le Président a rappelé sa foi en l’avenir du pays tout en soulignant les actions entreprises pour favoriser le relance et la croissance, comme les grands projets aquacole de Makemo ou le Mahana Beach, qui projettent à nouveau la Polynésie française dans l’avenir et sont source de confiance et bientôt, de retour à l’emploi. Puis, citant à nouveau le Pape François, le Président a conclu son intervention en ces termes : « Il a eu ces mots magnifiques : « au fond, tout est confié à la garde de l’homme, et c’est une responsabilité qui nous concerne tous. Soyez les gardiens des dons de Dieu ». Je ne saurais dire mieux ni plus. »

Rédigé par () le Dimanche 23 Février 2014 à 18:17 | Lu 1087 fois