Les descendants de la famille royale Pomare souhaiteraient instaurer une loi pour interdire la vente des terres.
Tahiti, le 8 octobre 2025 - Après la conférence du Syndicat des agents immobiliers de Polynésie (SAIP) le 1er octobre, qui a dressé un diagnostic sévère du blocage foncier et proposé dix mesures pour libérer des terres, les descendants de la famille royale Pomare ont organisé mercredi une conférence de presse pour y répondre publiquement.
Les représentants de la principauté Pomare XI ont tenu à répondre, ce mercredi, au Syndicat des agents immobiliers de Polynésie. Ils récusent d’emblée l’approche strictement économique défendue par les agents immobiliers. Pour rappel, le SAIP a présenté une série de « mesures concrètes » pour débloquer le foncier, combinant modernisation juridique, ingénierie foncière, accompagnement des usagers et planification opérationnelle. “57,6 % des terres cadastrées sont en indivision, freinant les projets publics et privés”, a rappelé Alain Lepresle, représentant du syndicat, en présentant une liste de “dix solutions prioritaires” pour libérer le foncier tant recherché en Polynésie.
Mais pour les descendants de la famille Pomare, “le foncier sacré du peuple mā’ohi” ne saurait être réduit à un simple stock mobilisable. Ils affirment qu’aucune loi ne protège aujourd’hui les terres mā’ohi et renvoient aux déclarations historiques du XIXᵉ siècle pour légitimer leur position. Le message est clair : toute politique foncière perçue comme une marchandisation du patrimoine autochtone sera combattue politiquement et socialement. Joinville Pomare appelle ainsi les autorités françaises et locales à respecter, dit-il, “la portée des engagements historiques” pris envers le peuple mā’ohi. “La déclaration du 29 juin 1880 est la seule loi qui régit la terre du peuple mā’ohi. Or, à ce jour, elle n’est aucunement respectée par les élus de Tarahoi et par l’État français. Elle a pourtant été ratifiée à l’Assemblée nationale et le Sénat français à l’unanimité”, avance Joinville Pomare.
Instaurer une loi pour interdire la vente des terres
En substance, il demande aux responsables politiques la mise en place “d’une structure qui s’occupe des affaires foncières de fond depuis 1842 jusqu’à aujourd’hui”. La principauté Pomare XI souhaite aller plus loin encore : instaurer une loi pour interdire la vente des terres et s’inspirer du modèle de Rapa, où la gestion foncière repose sur le Toohitu – le conseil des sages – et le conseil municipal.
“Nos terres sont devenues une marchandise et il n’existe aucune structure pour s’en occuper. Même le parti au pouvoir ne s’en préoccupe pas. Pour eux, l’important, c’est l’indépendance et la manière de rester au pouvoir. Pourtant, le problème foncier n’est toujours pas réglé. Une fois qu’on sera indépendant, on n’aura plus de terres”, insiste-t-il.
Le collectif appelle enfin “tous les propriétaires fonciers mā’ohi” à se réunir le 8 novembre 2025 à Tipaerui, dans la salle Maco-Nena, afin de “mettre en place les règles qui régissent les terres du peuple mā’ohi”.
Les représentants de la principauté Pomare XI ont tenu à répondre, ce mercredi, au Syndicat des agents immobiliers de Polynésie. Ils récusent d’emblée l’approche strictement économique défendue par les agents immobiliers. Pour rappel, le SAIP a présenté une série de « mesures concrètes » pour débloquer le foncier, combinant modernisation juridique, ingénierie foncière, accompagnement des usagers et planification opérationnelle. “57,6 % des terres cadastrées sont en indivision, freinant les projets publics et privés”, a rappelé Alain Lepresle, représentant du syndicat, en présentant une liste de “dix solutions prioritaires” pour libérer le foncier tant recherché en Polynésie.
Mais pour les descendants de la famille Pomare, “le foncier sacré du peuple mā’ohi” ne saurait être réduit à un simple stock mobilisable. Ils affirment qu’aucune loi ne protège aujourd’hui les terres mā’ohi et renvoient aux déclarations historiques du XIXᵉ siècle pour légitimer leur position. Le message est clair : toute politique foncière perçue comme une marchandisation du patrimoine autochtone sera combattue politiquement et socialement. Joinville Pomare appelle ainsi les autorités françaises et locales à respecter, dit-il, “la portée des engagements historiques” pris envers le peuple mā’ohi. “La déclaration du 29 juin 1880 est la seule loi qui régit la terre du peuple mā’ohi. Or, à ce jour, elle n’est aucunement respectée par les élus de Tarahoi et par l’État français. Elle a pourtant été ratifiée à l’Assemblée nationale et le Sénat français à l’unanimité”, avance Joinville Pomare.
Instaurer une loi pour interdire la vente des terres
En substance, il demande aux responsables politiques la mise en place “d’une structure qui s’occupe des affaires foncières de fond depuis 1842 jusqu’à aujourd’hui”. La principauté Pomare XI souhaite aller plus loin encore : instaurer une loi pour interdire la vente des terres et s’inspirer du modèle de Rapa, où la gestion foncière repose sur le Toohitu – le conseil des sages – et le conseil municipal.
“Nos terres sont devenues une marchandise et il n’existe aucune structure pour s’en occuper. Même le parti au pouvoir ne s’en préoccupe pas. Pour eux, l’important, c’est l’indépendance et la manière de rester au pouvoir. Pourtant, le problème foncier n’est toujours pas réglé. Une fois qu’on sera indépendant, on n’aura plus de terres”, insiste-t-il.
Le collectif appelle enfin “tous les propriétaires fonciers mā’ohi” à se réunir le 8 novembre 2025 à Tipaerui, dans la salle Maco-Nena, afin de “mettre en place les règles qui régissent les terres du peuple mā’ohi”.




































