Selon le SAIP, le foncier est un sujet stratégique pour l'avenir du Pays. ©DM
Tahiti, le 1er octobre 2025 – Les problèmes fonciers constituent un frein majeur au développement économique de la Polynésie française. Face à ce constat, le Syndicat des agents immobiliers de Polynésie (SAIP) propose une série de mesures concrètes pour débloquer le foncier, combinant modernisation juridique, ingénierie foncière, accompagnement des usagers et planification opérationnelle.
“57,6 % des terres cadastrées sont en indivision, freinant les projets publics et privés”, annonce d'emblée Alain Lepresle du SAIP, qui représente une dizaine d'agences immobilières en Polynésie. “Les constats et les problèmes, on les connaît. Il est temps d'y répondre”, poursuit-il, avant de présenter une liste de “10 solutions prioritaires” pour débloquer le foncier tant recherché en Polynésie.
Parmi elles, l’extension du fonds d’appui aux sorties d’indivision, autrement connu sous le nom d'Aide individuelle à la sortie d’indivision (AISI), qui permet de couvrir tout ou partie des frais liés à la sortie d’indivision, mais plafonnée à cinq millions de francs par dossier. “Cela n'est pas suffisant pour payer l'intégralité des frais, notamment un géomètre”, souligne Alain Lepresle. Le SAIP propose également la création d'une Agence foncière de Polynésie, “pour une plus grande synergie”, ainsi que le lancement d'un programme “parcelles réveillées” pour identifier et mobiliser les friches.
Le syndicat insiste également sur la mise en place d'une fiscalité foncière incitative, avec des bonus pour la libération d'indivisions, des exonérations ou abattements lors de cessions au profit de l’OPH (Office polynésien de l'habitat) ou des communes, et des malus sur les friches constructibles prolongées.
Vers une plus grande autonomie des communes
Selon le syndicat des agents immobiliers, les communes polynésiennes devraient renforcer leur autonomie dans la gestion du foncier, en s’appuyant sur les maires et leurs équipes qui connaissent à la fois le cadastre, l’histoire des terres et les familles concernées.“Il faut absolument que les maires soient partie prenante de toutes les initiatives qui vont être faites en direction du règlement du problème du foncier en Polynésie, dans un avenir proche”, insiste Alain Lepresle. Par ailleurs, le syndicat évoque le développement d'un bail réel polynésien (BRP), alternative aux baux emphytéotiques courts, permettant de séparer la propriété de la terre de celle des constructions. Cette solution pourrait, selon le SAIP, sécuriser les investissements, faciliter l’accès au logement pour les jeunes et préserver le patrimoine foncier des familles sur plusieurs générations.
Enfin, il est essentiel, pour le SAIP, de mettre en place des contrats-objectifs clairs entre l’OPH, le Pays et les communes, avec des indicateurs publics et des bilans annuels. “Cela permet de suivre l’utilisation des subventions, de rendre des comptes à la population et d’assurer une transparence sur les actions entreprises pour le développement du logement et des services”, conclut Alain Lepresle.
La liste complète, accompagnée d'une feuille de route sur 12, 24 et 36 mois, devrait être soumise au gouvernement dans les semaines à venir.
“57,6 % des terres cadastrées sont en indivision, freinant les projets publics et privés”, annonce d'emblée Alain Lepresle du SAIP, qui représente une dizaine d'agences immobilières en Polynésie. “Les constats et les problèmes, on les connaît. Il est temps d'y répondre”, poursuit-il, avant de présenter une liste de “10 solutions prioritaires” pour débloquer le foncier tant recherché en Polynésie.
Parmi elles, l’extension du fonds d’appui aux sorties d’indivision, autrement connu sous le nom d'Aide individuelle à la sortie d’indivision (AISI), qui permet de couvrir tout ou partie des frais liés à la sortie d’indivision, mais plafonnée à cinq millions de francs par dossier. “Cela n'est pas suffisant pour payer l'intégralité des frais, notamment un géomètre”, souligne Alain Lepresle. Le SAIP propose également la création d'une Agence foncière de Polynésie, “pour une plus grande synergie”, ainsi que le lancement d'un programme “parcelles réveillées” pour identifier et mobiliser les friches.
Le syndicat insiste également sur la mise en place d'une fiscalité foncière incitative, avec des bonus pour la libération d'indivisions, des exonérations ou abattements lors de cessions au profit de l’OPH (Office polynésien de l'habitat) ou des communes, et des malus sur les friches constructibles prolongées.
Vers une plus grande autonomie des communes
Selon le syndicat des agents immobiliers, les communes polynésiennes devraient renforcer leur autonomie dans la gestion du foncier, en s’appuyant sur les maires et leurs équipes qui connaissent à la fois le cadastre, l’histoire des terres et les familles concernées.“Il faut absolument que les maires soient partie prenante de toutes les initiatives qui vont être faites en direction du règlement du problème du foncier en Polynésie, dans un avenir proche”, insiste Alain Lepresle. Par ailleurs, le syndicat évoque le développement d'un bail réel polynésien (BRP), alternative aux baux emphytéotiques courts, permettant de séparer la propriété de la terre de celle des constructions. Cette solution pourrait, selon le SAIP, sécuriser les investissements, faciliter l’accès au logement pour les jeunes et préserver le patrimoine foncier des familles sur plusieurs générations.
Enfin, il est essentiel, pour le SAIP, de mettre en place des contrats-objectifs clairs entre l’OPH, le Pays et les communes, avec des indicateurs publics et des bilans annuels. “Cela permet de suivre l’utilisation des subventions, de rendre des comptes à la population et d’assurer une transparence sur les actions entreprises pour le développement du logement et des services”, conclut Alain Lepresle.
La liste complète, accompagnée d'une feuille de route sur 12, 24 et 36 mois, devrait être soumise au gouvernement dans les semaines à venir.