Tahiti Infos

Fabien Olicard vient démystifier "son" mentalisme


PAPEETE, le 4 novembre 2019 - Le mentalisme n’a pas de définition légale, reconnue, adoptée par tous. Chaque "pratiquant" à la sienne. Celle de Fabien Olicard, magicien et mentaliste, sera dévoilée à l’occasion d’une représentation unique samedi prochain.

Fabien Olicard est mentaliste, magicien, humoriste. Il présente un troisième spectacle intitulé Singularité. Il a présenté son premier one-man-show en 2011 et depuis tourne dans différents pays. Avant sa représentation tahitienne, il nous apporte quelques précisions sur ses passions.

Tahiti Infos : Qu’est-ce qu’un mentaliste ?
Fabien Olicard : "En fait, personne ne sait vraiment. Malgré la série The Mentalist, on n’ta toujours pas de définition claire et légale. Le mentalisme revêt différentes formes, c’est un peu un mot fourre-tout. Chaque mentaliste a sa propre définition et s’autoproclame mentaliste. On utilise des outils de psychologie, d’influence, d’illusionnisme, de mémoire en visant deux objectif : bluffer les spectateurs – il y a un aspect entertainment – et les amener à se bluffer eux-mêmes. On a tous un cerveau capable de beaucoup de choses. C’est ce que j’indique dans mes livres, vidéo et spectacles. J’amène ceux qui me suivent à faire des choses comme moi. Là on est dans le partage."

Parlez-nous justement de votre dernier spectacle, quels sont les sujets abordés ?
"Singularité suit deux fils rouges, le mentalisme et le temps. Le mentalisme reste le fond de mon spectacle, l’humour la forme et tout au long du spectacle je parle en plus du temps, celui qui s’écoule. Il est question de la singularité initiale, du big bang. Je démystifie ma propre notion du mentalisme, en levant le voile sur certaines techniques. Pour finir, je recrée sur scène les conditions du big bang, pour que l’on voit si tout était prévu, ou pas. Vaste programme !"

Le mentalisme est donc à la portée de tout le monde ?
"Oui et non. Oui parce que l’on n’a pas besoin de don particulier. Les mentalistes n’ont pas de superpouvoirs. Tout a une explication logique, c’est rationnel. C’est comme le piano par exemple, tout le monde peut jouer du Mozart mais en fonction de la passion éprouvée, du temps consacré, certains auront besoin de plusieurs années, d’autres de quelques mois pour pouvoir interpréter les morceaux. On pratique le mentalisme au quotidien quand on a une astuce pour mémoriser, quand on négocie pour convaincre, qu’on cherche à savoir si quelqu’un nous ment. Ensuite, on est plus ou moins perfectionné dans la pratique."

Pourquoi avoir choisi cette voie ?
"Je ne me suis jamais dit j’aimerais devenir ou faire mentalisme, ça s’est passé à l’envers. Depuis petit, je suis passionné par deux choses, l’illusionnisme et les sciences cognitives, tout ce qui touche au cerveau et particulièrement à la mémoire. On a plein de passions potentielles qui se présentent petit, le sport, la musique, le dessin, moi les tours de magie et mes premières connaissances en psychologie cognitive m’ont passionné au point de ne jamais me quitter. La décision de ma vie a été de monter sur scène. Là, je me suis dit : qu’est-ce que je vais raconter ? Ce que je fais le mieux. Je me suis autoproclamé mentaliste."

Depuis combien de temps êtes-vous sur scène ?
"Je suis sur les scènes de théâtre et je participe à des festivals d’humour depuis 2011. J’ai commencé à la comédie des Trois bornes. J’ai monté un premier spectacle intitulé Maux de tête puis un deuxième : Fabien Olicard vous mentalise et enfin le troisième Singularité. Avant 2011 je n’avais aucune expérience de la scène, mais j’avais l’expérience du public. Je faisais des prestations en entreprise, lors de conventions, séminaires."

Pourquoi avoir voulu monter sur scène ?
"Je ne sais pas. Je voulais aller sur scène pour faire rire et parler de ma passion, le mental, le cerveau. J’ai toujours aimé partager, faire rire les gens. J’ai toujours apprécié regarder des humoristes qui m’ont inspiré plus tard, Bigard, Dupontel… Tous ces génies de l’humour. Quand j’étais adolescent, j’avais un groupe de musique. Ce que j’adorais ? Ce n’était pas jouer, mais parler au public, le faire rire !"

Pratique

Le samedi 9 novembre salle Endeavour au Tahiti Pearl Beach Resort à Arue.
Paiement en ligne.
Tarif : à partir de 4 600 Fcfp.

Contact

Tél. : 87 72 27 19
[email protected]

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 4 Novembre 2019 à 15:03 | Lu 2361 fois