Tahiti, le 3 juin 2025 – Sensibiliser la population et se préparer à coordonner les services de l'État, du Pays et des communes face à un éventuel risque de tsunami en Polynésie en testant de nouveaux outils comme le système FR-Alert. C'est l'objet de l'exercice d'organisation de réponse de sécurité civile (Orsec) qui se tient du 3 au 12 juin, essentiellement aux îles Marquises où le risque est plus important que dans les autres archipels.
Comme chaque année, les services de l'État, du Pays, mais aussi des communes se mettent autour de la table du poste de commandement pour se plier à l'exercice d'Organisation de réponse de sécurité civile (Orsec). Ce sont les Marquises qui ont été retenues cette fois-ci, et plus particulièrement les îles de Nuku Hiva et Ua Pou, où une centaine d'hommes des forces armées du Rimap-P seront déployés pendant une dizaine de jours. “Cet exercice annuel a une envergure particulière cette année, car c'est un risque majeur en Polynésie française qui n'est pas forcément pris en compte puisqu'il est assez exceptionnel”, a souligné d'emblée la directrice de cabinet du haut-commissaire, Emilia Havez, qui précise que nous sommes au milieu de “la ceinture de feu du Pacifique avec une activité volcanique et sismologique qui peut conduire à des risques tsunamiques sur nos 118 îles”.
Si les Polynésiens sont en effet plus habitués aux risques météorologiques comme les cyclones, et donc plus facilement enclins à suivre les consignes de sécurité, le risque de tsunami est plus abstrait parce que plus rare. Et pourtant. Le tsunami le plus important enregistré en Polynésie ayant atteint une hauteur de 20 mètres a causé la mort de deux personnes en 1946. C'est pourquoi les services de l'État et du Pays, avec l'appui des communes concernées, tiennent à sensibiliser la population. D'autant que contrairement à un cyclone, “il n'y a pas de saison” pour un tsunami qui est imprévisible, que l'on n'entend pas arriver, et qui peut donc se déclencher n'importe quand, “365 jours par an”.
“Le lagon ne protège pas”
Ce n'est donc pas Météo-France l'interlocuteur privilégié dans ce cas précis, mais le Laboratoire de géophysique (LDG) installé en Polynésie depuis un peu plus de 50 ans, et qui a affiné ses méthodes depuis, notamment grâce à la modélisation des risques de tsunami. “On ne peut pas prédire les séismes qui vont générer des tsunamis, mais au bout de 6 minutes, on a une localisation précise du tremblement de terre et on arrive à modéliser l'impact du tsunami sur les îles entre 15 et 30 minutes”, explique le responsable, Stéphane Quema qui ajoute que l'impact du phénomène sera différent sur le littoral en fonction de la distance et de la magnitude du séisme. C'est une question de bathymétrie, autrement dit, cela dépend de la topographie des fonds marins et du relief des côtes. Alors que les pentes fortes réfléchissent les vagues, les pentes douces au contraire en augmentent l'amplitude. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, “le lagon ne protège pas”, précise Stéphane Quema.
En 2021 par exemple, une alerte tsunami avait été déclenchée sur la côte est de Tahiti suite à un séisme de magnitude 8,1 au large de la Nouvelle-Zélande. Une alerte levée dans la journée suite à un phénomène qui a été moins important que prévu avec une montée des eaux allant de 60 cm à 1,50m.
Se tenir informé avec FR-Alert
Mais cet épisode a servi de leçon, notamment du côté du Pays qui avait un peu cafouillé dans sa communication concernant les enfants à récupérer à l'école. Cette fois, le message est clair, comme l'a rappelé la colonelle Cécile Macarez : “On ne va pas chercher ses enfants à l'école. Le personnel encadrant est là pour les accompagner en zone refuge. On n'embouteille pas la circulation car ça peut freiner les interventions d'évacuation. Et on privilégie les SMS pour ne pas saturer les réseaux.” Et ce genre d'exercices est l'occasion pour tout le monde d'ajuster ses comportements et de “corriger ces petits soucis techniques”, comme a appuyé la représentante du Pays présente aux côtés de l'État ce mardi matin.
Cet exercice Tsunami, dont le scénario repose sur un séisme majeur survenu à l'est des îles Tonga, permettra aussi aux services de l'État de tester l'efficacité de leurs dispositifs d'alerte : le FR-Alert sur les smartphones qui sera activé de manière ciblée dans un archipel ou une commune précise, mais aussi les 193 sirènes installées sur toute la Polynésie et qui peuvent être déclenchées simultanément au besoin. Il faut, quoiqu'il en soit, rester particulièrement vigilant car “un tsunami peut arriver avec un préavis très court, entre trois et dix heures, ce qui nécessite de réagir très vite et de savoir où se trouvent les sites de refuge à rejoindre”, a insisté Emilia Havez.
Comme chaque année, les services de l'État, du Pays, mais aussi des communes se mettent autour de la table du poste de commandement pour se plier à l'exercice d'Organisation de réponse de sécurité civile (Orsec). Ce sont les Marquises qui ont été retenues cette fois-ci, et plus particulièrement les îles de Nuku Hiva et Ua Pou, où une centaine d'hommes des forces armées du Rimap-P seront déployés pendant une dizaine de jours. “Cet exercice annuel a une envergure particulière cette année, car c'est un risque majeur en Polynésie française qui n'est pas forcément pris en compte puisqu'il est assez exceptionnel”, a souligné d'emblée la directrice de cabinet du haut-commissaire, Emilia Havez, qui précise que nous sommes au milieu de “la ceinture de feu du Pacifique avec une activité volcanique et sismologique qui peut conduire à des risques tsunamiques sur nos 118 îles”.
Si les Polynésiens sont en effet plus habitués aux risques météorologiques comme les cyclones, et donc plus facilement enclins à suivre les consignes de sécurité, le risque de tsunami est plus abstrait parce que plus rare. Et pourtant. Le tsunami le plus important enregistré en Polynésie ayant atteint une hauteur de 20 mètres a causé la mort de deux personnes en 1946. C'est pourquoi les services de l'État et du Pays, avec l'appui des communes concernées, tiennent à sensibiliser la population. D'autant que contrairement à un cyclone, “il n'y a pas de saison” pour un tsunami qui est imprévisible, que l'on n'entend pas arriver, et qui peut donc se déclencher n'importe quand, “365 jours par an”.
“Le lagon ne protège pas”
Ce n'est donc pas Météo-France l'interlocuteur privilégié dans ce cas précis, mais le Laboratoire de géophysique (LDG) installé en Polynésie depuis un peu plus de 50 ans, et qui a affiné ses méthodes depuis, notamment grâce à la modélisation des risques de tsunami. “On ne peut pas prédire les séismes qui vont générer des tsunamis, mais au bout de 6 minutes, on a une localisation précise du tremblement de terre et on arrive à modéliser l'impact du tsunami sur les îles entre 15 et 30 minutes”, explique le responsable, Stéphane Quema qui ajoute que l'impact du phénomène sera différent sur le littoral en fonction de la distance et de la magnitude du séisme. C'est une question de bathymétrie, autrement dit, cela dépend de la topographie des fonds marins et du relief des côtes. Alors que les pentes fortes réfléchissent les vagues, les pentes douces au contraire en augmentent l'amplitude. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, “le lagon ne protège pas”, précise Stéphane Quema.
En 2021 par exemple, une alerte tsunami avait été déclenchée sur la côte est de Tahiti suite à un séisme de magnitude 8,1 au large de la Nouvelle-Zélande. Une alerte levée dans la journée suite à un phénomène qui a été moins important que prévu avec une montée des eaux allant de 60 cm à 1,50m.
Se tenir informé avec FR-Alert
Mais cet épisode a servi de leçon, notamment du côté du Pays qui avait un peu cafouillé dans sa communication concernant les enfants à récupérer à l'école. Cette fois, le message est clair, comme l'a rappelé la colonelle Cécile Macarez : “On ne va pas chercher ses enfants à l'école. Le personnel encadrant est là pour les accompagner en zone refuge. On n'embouteille pas la circulation car ça peut freiner les interventions d'évacuation. Et on privilégie les SMS pour ne pas saturer les réseaux.” Et ce genre d'exercices est l'occasion pour tout le monde d'ajuster ses comportements et de “corriger ces petits soucis techniques”, comme a appuyé la représentante du Pays présente aux côtés de l'État ce mardi matin.
Cet exercice Tsunami, dont le scénario repose sur un séisme majeur survenu à l'est des îles Tonga, permettra aussi aux services de l'État de tester l'efficacité de leurs dispositifs d'alerte : le FR-Alert sur les smartphones qui sera activé de manière ciblée dans un archipel ou une commune précise, mais aussi les 193 sirènes installées sur toute la Polynésie et qui peuvent être déclenchées simultanément au besoin. Il faut, quoiqu'il en soit, rester particulièrement vigilant car “un tsunami peut arriver avec un préavis très court, entre trois et dix heures, ce qui nécessite de réagir très vite et de savoir où se trouvent les sites de refuge à rejoindre”, a insisté Emilia Havez.