Rangoun, Birmanie | AFP | mardi 23/02/2021 - Les militaires responsables du coup d'Etat en Birmanie étaient plus que jamais sous pression mardi avec une condamnation du G7 au lendemain de l'adoption par les Etats-Unis et l'Union européenne de nouvelles sanctions et de manifestations parmi les plus massives depuis le putsch du 1er février.
Depuis trois semaines, les autorités birmanes n'ont pas cessé d'intensifier le recours à la force afin d'affaiblir la mobilisation pro-démocratie.
Jusqu'à présent, trois manifestants ont été tués alors qu'un homme qui patrouillait pour éviter des arrestations massives dans son quartier, à Rangoun, a été abattu.
"L'utilisation de balles réelles contre des personnes non armées est inacceptable", ont déclaré mardi dans un communiqué les ministres des Affaires étrangères du G7, les sept plus grandes puissances de la planète, également signé par l'Union européenne.
"Quiconque répond à des manifestations pacifiques par la violence doit être tenu responsable", ont-ils déclaré, appelant les forces de sécurité du Myanmar à "faire preuve de la plus grande retenue et respecter les droits de l'homme et le droit international".
Dans la nuit de lundi à mardi, les Etats-Unis avaient annoncé des sanctions contre deux autres leaders de la junte militaire birmane qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, le général Maung Maung Kyaw, à la tête de l'armée de l'air, et le lieutenant-général Moe Myint Tun.
Une salve de mesures similaires avait déjà été annoncées par Washington il y a dix jours, visant plusieurs leaders de la junte au pouvoir, dont son chef, le général Min Aung Hlaing.
"Nous n'hésiterons pas à prendre de nouvelles mesures contre ceux qui commettent des actes de violence et répriment la volonté du peuple. Nous ne faiblirons pas dans notre soutien au peuple birman", a prévenu le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Cette annonce est intervenue quelques heures après la décision de l'UE de prendre des sanctions contre les intérêts économiques et financiers des militaires responsables du coup d'Etat.
"Toute aide financière directe (...) aux programmes de réforme du gouvernement est suspendue", a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Priez pour eux"
Ces sanctions interviennent après que l'armée birmane a eu recours aux balles en caoutchouc, au gaz lacrymogène, aux canons à eau et même parfois aux tirs à balles réelles contre les manifestants.
Elle a également déployé d'avantages de forces de sécurité dans les rue de Rangoun, la plus grande ville du pays et sa capitale économique.
Pour empêcher les manifestants de se rassembler, des barricades ont été notamment installées autour des carrefours et des artères menant vers les ambassades.
Des coupures nocturnes d'internet, ordonnées par la junte, font craindre que les autorités n'en profitent pour procéder à des arrestations massives de militants pro-démocratie.
Jusqu'à présent, les mesures prises par la junte n'ont pas dissuadé les manifestants de descendre dans les rues.
Parmi eux figurent de nombreux fonctionnaires, employés de banque, soignants et employés des travaux publics qui ont cessé de travailler par solidarité.
Mardi, les manifestations se sont poursuivies à travers le pays, même so la capitale économique Rangoun a connu une moindre mobilisation que les jours précédents.
Dans la ville de Myitkyina, dans l'Etat de Kachin (Nord) - où des violences ont éclaté au cours du week-end - des manifestants ont traversé la ville à moto en agitant le drapeau birman et en saluant à trois doigts, un symbole de résistance.
A Mandalay, deuxième ville du pays, une foule recueilli a participé aux funérailles de Thet Naing Win, un homme de 37 ans abattu samedi lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur une foule de manifestants anti-junte.
"Je demande à tous d'aider à faire en sorte que le cas de mon mari soit jugé avec justice", a déclaré sa veuve Thidar Hnin, ajoutant qu'elle souhaitait voir "le dictateur détrôné".
Les appels à cesser de travailler ont fortement perturbé les activités du gouvernement, des entreprises et des banques.
Le pouvoir avait brandi dimanche la menace de recourir à la force létale pour en finir avec "l'anarchie".
Depuis le putsch, plus de 680 personnes ont été arrêtées, inculpées ou condamnées d'après une ONG d'assistance aux prisonniers politiques et presque toutes sont toujours derrière les barreaux.
Depuis trois semaines, les autorités birmanes n'ont pas cessé d'intensifier le recours à la force afin d'affaiblir la mobilisation pro-démocratie.
Jusqu'à présent, trois manifestants ont été tués alors qu'un homme qui patrouillait pour éviter des arrestations massives dans son quartier, à Rangoun, a été abattu.
"L'utilisation de balles réelles contre des personnes non armées est inacceptable", ont déclaré mardi dans un communiqué les ministres des Affaires étrangères du G7, les sept plus grandes puissances de la planète, également signé par l'Union européenne.
"Quiconque répond à des manifestations pacifiques par la violence doit être tenu responsable", ont-ils déclaré, appelant les forces de sécurité du Myanmar à "faire preuve de la plus grande retenue et respecter les droits de l'homme et le droit international".
Dans la nuit de lundi à mardi, les Etats-Unis avaient annoncé des sanctions contre deux autres leaders de la junte militaire birmane qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, le général Maung Maung Kyaw, à la tête de l'armée de l'air, et le lieutenant-général Moe Myint Tun.
Une salve de mesures similaires avait déjà été annoncées par Washington il y a dix jours, visant plusieurs leaders de la junte au pouvoir, dont son chef, le général Min Aung Hlaing.
"Nous n'hésiterons pas à prendre de nouvelles mesures contre ceux qui commettent des actes de violence et répriment la volonté du peuple. Nous ne faiblirons pas dans notre soutien au peuple birman", a prévenu le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Cette annonce est intervenue quelques heures après la décision de l'UE de prendre des sanctions contre les intérêts économiques et financiers des militaires responsables du coup d'Etat.
"Toute aide financière directe (...) aux programmes de réforme du gouvernement est suspendue", a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Priez pour eux"
Ces sanctions interviennent après que l'armée birmane a eu recours aux balles en caoutchouc, au gaz lacrymogène, aux canons à eau et même parfois aux tirs à balles réelles contre les manifestants.
Elle a également déployé d'avantages de forces de sécurité dans les rue de Rangoun, la plus grande ville du pays et sa capitale économique.
Pour empêcher les manifestants de se rassembler, des barricades ont été notamment installées autour des carrefours et des artères menant vers les ambassades.
Des coupures nocturnes d'internet, ordonnées par la junte, font craindre que les autorités n'en profitent pour procéder à des arrestations massives de militants pro-démocratie.
Jusqu'à présent, les mesures prises par la junte n'ont pas dissuadé les manifestants de descendre dans les rues.
Parmi eux figurent de nombreux fonctionnaires, employés de banque, soignants et employés des travaux publics qui ont cessé de travailler par solidarité.
Mardi, les manifestations se sont poursuivies à travers le pays, même so la capitale économique Rangoun a connu une moindre mobilisation que les jours précédents.
Dans la ville de Myitkyina, dans l'Etat de Kachin (Nord) - où des violences ont éclaté au cours du week-end - des manifestants ont traversé la ville à moto en agitant le drapeau birman et en saluant à trois doigts, un symbole de résistance.
A Mandalay, deuxième ville du pays, une foule recueilli a participé aux funérailles de Thet Naing Win, un homme de 37 ans abattu samedi lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur une foule de manifestants anti-junte.
"Je demande à tous d'aider à faire en sorte que le cas de mon mari soit jugé avec justice", a déclaré sa veuve Thidar Hnin, ajoutant qu'elle souhaitait voir "le dictateur détrôné".
Les appels à cesser de travailler ont fortement perturbé les activités du gouvernement, des entreprises et des banques.
Le pouvoir avait brandi dimanche la menace de recourir à la force létale pour en finir avec "l'anarchie".
Depuis le putsch, plus de 680 personnes ont été arrêtées, inculpées ou condamnées d'après une ONG d'assistance aux prisonniers politiques et presque toutes sont toujours derrière les barreaux.