Le sénateur Richard Tuheiava présentait à la presse ce vendredi matin sa proposition de loi sur les conséquences environnementales des essais nucléaires français qu'il soumettra au sénat le 18 janvier prochain. Un projet de loi qui concernera essentiellement la question de la rétrocession par la France des atolls de Mururoa et de Fangataufa au domaine public polynésien, ainsi que le prévoyait la délibération signée par les membres de la commission permanente en février 1964. Il sera également question du dispositif de surveillance et de mise en sécurité des populations dans le cadre du risque patent de tsunami lié au possible effondrement d'une partie du récif de l'atoll de Mururoa
Mais Richard Tuheiava et les membres de Mururoa et tatou comptent bien profiter de cette intervention pour remettre à l'ordre du jour la révision de la loi Morin. En effet, considérant la loi Morin comme un véritable "fiasco", et estimant que le gouvernement français fait preuve de "mépris" à leur encontre, les représentants de la société civile présents à la conférence de ce matin comptent faire reconnaître la vison polynésienne du dossier.
Dans sa démarche Richard Tuheiava souhaite lier la problématique des essais nucléaires en Polynésie au débat sur la dissuasion nucléaire qui occupe une place importante dans le débat électoral en France, et dans les préoccupations environnementales à l'échelle mondiale. Une délégation polynésienne se rendra à Fukushima la semaine prochaine.
Mais Richard Tuheiava et les membres de Mururoa et tatou comptent bien profiter de cette intervention pour remettre à l'ordre du jour la révision de la loi Morin. En effet, considérant la loi Morin comme un véritable "fiasco", et estimant que le gouvernement français fait preuve de "mépris" à leur encontre, les représentants de la société civile présents à la conférence de ce matin comptent faire reconnaître la vison polynésienne du dossier.
Dans sa démarche Richard Tuheiava souhaite lier la problématique des essais nucléaires en Polynésie au débat sur la dissuasion nucléaire qui occupe une place importante dans le débat électoral en France, et dans les préoccupations environnementales à l'échelle mondiale. Une délégation polynésienne se rendra à Fukushima la semaine prochaine.
La proposition de loi sur les conséquences environnementales des essais nucléaires français
Richard Tuheiava a rédigé sa proposition de loi avec des membres de la société civile. Parmi eux, les représentants de l'association Mururoa e tatou. Le président de l'association, Roland Oldham souhaiterait que les victimes puissent avoir accès aux archives qui les concernent afin de pouvoir mieux défendre leurs intérêts, des archives classées "secret défense" à vie.
L'association demande la révision de l'amendement de la loi Morin sur trois points essentiels:
Dans le cadre de la rétrocession des atolls, certaines familles souhaitent également revendiquer leur propriété des lieux. Richard Tuheiava a accompagné certaines de ces familles dans leurs recherches, et certains dossiers révéleraient qu'à à l'époque le Pays ne les avaient pas concertées avant de concéder les terres à l'Etat. Aujourd'hui ces familles souhaitent que leurs droits soient reconnus. "Sur ces atolls, sous haute surveillance, certains accès restent interdits, les terres sont brûlées, défraîchies, les cocotiers ne poussent plus" nous révèle ce descendant qui a réalisé récemment une visite des lieux encadrée par l'armée.
L'association demande la révision de l'amendement de la loi Morin sur trois points essentiels:
- La présomption de causalité
- L'accès aux archives
- La suppression de la notion de zones géographiques, jugeant que dans le cadre d'essais aériens, les nuages ne s'arrêtent pas au seuil des atolls.
Dans le cadre de la rétrocession des atolls, certaines familles souhaitent également revendiquer leur propriété des lieux. Richard Tuheiava a accompagné certaines de ces familles dans leurs recherches, et certains dossiers révéleraient qu'à à l'époque le Pays ne les avaient pas concertées avant de concéder les terres à l'Etat. Aujourd'hui ces familles souhaitent que leurs droits soient reconnus. "Sur ces atolls, sous haute surveillance, certains accès restent interdits, les terres sont brûlées, défraîchies, les cocotiers ne poussent plus" nous révèle ce descendant qui a réalisé récemment une visite des lieux encadrée par l'armée.
La CPS réclame le remboursement des frais médicaux
En 10 ans, la CPS a déboursé quelques 27 milliards pour la prise en charge de frais de santé des 4028 personnes victimes des 18 maladies radio-induites reconnues par la loi Morin. Aujourd'hui, l'organisme réclame le remboursement de ces sommes sans considération de zone géographique.
Richard Tuheiava se félicite d'avoir obtenu du sénat que la loi soit présentée au parlement le 18 janvier. En effet à partir du 20 février, la France va connaître un gel parlementaire qui paralysera toutes les institution jusqu'à la fin du second trimestre en raison des calendriers électoraux.
