Tahiti, le 11 décembre 2025 - Après le couac de la clôture de la séance budgétaire jeudi soir au cours de laquelle les élus, malgré leur unanimité, ont réussi à planter une résolution, Gaston Flosse, visé par les critiques des élus du Tavini à cette occasion, nous a envoyé un courrier pour revenir sur les propos tenus par Édouard Fritch en 2018 à l’assemblée de la Polynésie française et relayés une nouvelle fois pendant la séance.
Alors président du Pays, Édouard Fritch interrogé sur son action envers l’Etat pour faire jaillir la vérité sur la nocivité des essais nucléaires à Moruroa et Fangataufa, avait lâché dans un acte de contrition, en novembre 2018 : “Je ne m’étonne pas qu’on me traite de menteur alors que pendant 30 ans, nous avons menti à cette population, que les essais nucléaires étaient propres : nous avons menti, j’ai fait partie de cette bande.”
“Nous n’avons pas menti à la population”, tient jeudi à préciser Gaston Flosse dans une lettre adressée à la presse. “Je n’ai pas menti à cette population, je ne fais pas partie de cette bande, j’ai cru en la parole de deux Présidents de la République”, explique-t-il dans sa missive. “En 1983, lorsque à ma demande, le Président François Mitterrand m’a accordé une audience, j’avais deux sujets à lui soumettre : Le premier de doter la Polynésie française d’un nouveau statut d’autonomie, nous l’avons obtenu. Le 6 septembre 1984 il était promulgué”, se remémore-t-il. “Le deuxième sujet : les essais nucléaires, les dangers sur la santé des Polynésiens. Il m’a répondu ‘Aucun danger. Croyez-moi nous avons pris toutes les précautions, nous avons mis en place tous les moyens pour protéger les Polynésiens’. Je l’ai cru”, insiste le vieux lion. “Un président de la République est-il un menteur ?”
Nous n’essaierons pas de répondre à la question lancée par Gaston Flosse, ce qui reviendrait à exhumer les dossiers des emplois fictifs de la mairie de Paris sous Jacques Chirac, la fille cachée de François Mitterrand ou l’encyclopédie judiciaire de Nicolas Sarkozy.
Gaston Flosse poursuit : “Le second président : Jacques Chirac. Mêmes questions ; mêmes réponses. Jacques Chirac est-il un menteur ?” s’interroge-t-il à l’endroit de celui que les Guignols de l’info avaient surnommé “Supermenteur” sur Canal +.
“Je pense que les chercheurs et scientifiques ne maîtrisaient pas suffisamment le sujet”, conclut Gaston Flosse dans sa lettre. “Alors de François Mitterrand, Jacques Chirac, Gaston Flosse, lequel est le menteur ? Ce n’est pas Édouard Fritch non plus. Édouard et moi nous avons cru en la parole de deux Présidents de la République.”
Bertrand Prévost
Alors président du Pays, Édouard Fritch interrogé sur son action envers l’Etat pour faire jaillir la vérité sur la nocivité des essais nucléaires à Moruroa et Fangataufa, avait lâché dans un acte de contrition, en novembre 2018 : “Je ne m’étonne pas qu’on me traite de menteur alors que pendant 30 ans, nous avons menti à cette population, que les essais nucléaires étaient propres : nous avons menti, j’ai fait partie de cette bande.”
“Nous n’avons pas menti à la population”, tient jeudi à préciser Gaston Flosse dans une lettre adressée à la presse. “Je n’ai pas menti à cette population, je ne fais pas partie de cette bande, j’ai cru en la parole de deux Présidents de la République”, explique-t-il dans sa missive. “En 1983, lorsque à ma demande, le Président François Mitterrand m’a accordé une audience, j’avais deux sujets à lui soumettre : Le premier de doter la Polynésie française d’un nouveau statut d’autonomie, nous l’avons obtenu. Le 6 septembre 1984 il était promulgué”, se remémore-t-il. “Le deuxième sujet : les essais nucléaires, les dangers sur la santé des Polynésiens. Il m’a répondu ‘Aucun danger. Croyez-moi nous avons pris toutes les précautions, nous avons mis en place tous les moyens pour protéger les Polynésiens’. Je l’ai cru”, insiste le vieux lion. “Un président de la République est-il un menteur ?”
Nous n’essaierons pas de répondre à la question lancée par Gaston Flosse, ce qui reviendrait à exhumer les dossiers des emplois fictifs de la mairie de Paris sous Jacques Chirac, la fille cachée de François Mitterrand ou l’encyclopédie judiciaire de Nicolas Sarkozy.
Gaston Flosse poursuit : “Le second président : Jacques Chirac. Mêmes questions ; mêmes réponses. Jacques Chirac est-il un menteur ?” s’interroge-t-il à l’endroit de celui que les Guignols de l’info avaient surnommé “Supermenteur” sur Canal +.
“Je pense que les chercheurs et scientifiques ne maîtrisaient pas suffisamment le sujet”, conclut Gaston Flosse dans sa lettre. “Alors de François Mitterrand, Jacques Chirac, Gaston Flosse, lequel est le menteur ? Ce n’est pas Édouard Fritch non plus. Édouard et moi nous avons cru en la parole de deux Présidents de la République.”
Bertrand Prévost
