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Electrique, hybride, hydrogène: auto écologique variée au Tokyo Motor Show


Electrique, hybride, hydrogène: auto écologique variée au Tokyo Motor Show
TOKYO, 30 novembre 2011 (AFP) - Une citadine électrique qui se gare toute seule, une voiture de sport hybride consommant moins de 3 litres d'essence aux 100 km, une berline à pile à hydrogène, les constructeurs ont rivalisé d'inventivité "verte" au salon de l'automobile de Tokyo.

"Nous devons relever le défi du déplacement +durable+ sans faire de compromis sur le plaisir de conduire", a résumé Ian Robertson, responsable des ventes chez BMW, mercredi à l'ouverture du Tokyo Motor Show.

Le groupe allemand de voitures de luxe prévoit de sortir d'ici à 2014 l'i8, une voiture sportive hybride rechargeable sur secteur. A plein, sa batterie électrique permet d'effectuer quelques dizaines de kilomètres avant qu'un moteur classique ne prenne le relais. Elle ne consommera que 2,7 litres aux 100 km, assure le constructeur.

Autre hybride à brancher sur prise de courant, le concept polyvalent AC-X de Honda combine ce mode de déplacement économique aux connexions aux réseaux d'information et à un mode de conduite original.

"Au lieu d'un volant, vous tournez en manipulant des manettes reproduisant l'inclinaison naturelle du corps dans un virage", explique Kenichiro Kimura, ingénieur en chef du groupe nippon.

Le français Peugeot a pour sa part exposé le 4X4 3008 Hybrid4, premier diesel hybride du monde.

La plupart des constructeurs ont aussi montré des modèles électriques, un an après la sortie de la Leaf de Nissan qui suivait l'i-MiEV de Mitsubishi Motors, précurseurs en termes de commercialisation à grande échelle.

Les uns et les autres ont tenté de se distinguer via des caractéristiques innovantes, comme Nissan avec son modèle compact futuriste Pivo 3, que l'utilisateur peut commander à distance avec un smartphone et faire se garer tout seul d'un simple clic.

Chez Toyota, outre l'Aqua, une compacte hybride économe bientôt vendue au Japon, et ailleurs sous le nom de Prius C, l'accent a aussi été mis sur des exemplaires d'anticipation.

En vedette, le FCV-R, une berline concept fonctionnant grâce à une pile à combustible que le numéro un japonais espère commercialiser dès 2015.

"Vous injectez de l'hydrogène sous forme gazeuse dans un réservoir spécial, qui entre ensuite en réaction chimique avec de l'oxygène, produisant de l'électricité utilisée pour propulser la voiture", explique Yoshimasa Ishiguro, ingénieur en chef adjoint chez Toyota.

Au final, ce système n'émet aucun gaz à effet de serre.

M. Ishiguro affirme que Toyota pourrait dès aujourd'hui vendre cette voiture, mais au prix prohibitif de 10 millions de yens (95.000 euros).

Une véritable course de vitesse s'est lancée entre plusieurs constructeurs, notamment Toyota, son compatriote Honda, le sud-coréen Hyundai et l'allemand Mercedes qui veulent mettre le plus vite possible un tel véhicule sur le marché à un prix plus abordable.

Des voitures à pile à combustible roulent déjà, comme le FCX Clarity de Honda, mais n'ont été proposés qu'en très petit nombre d'exemplaires.

"Un tel véhicule répond au défi de la sécurité de l'approvisionnement énergétique car l'hydrogène se trouve partout. Certaines industries, comme la sidérurgie et la chimie, en produisent même dans le cadre de leur activité sans le commercialiser", insiste M. Ishiguro.

Hausse tendancielle des prix du pétrole, diversification énergétique, réchauffement climatique, les raisons poussant au développement des technologies "vertes" sont nombreuses, mais les professionnels se gardent bien de désigner l'une d'entre elle comme étant la panacée.

"L'avenir n'appartient pas à une seule technologie dominante car chacune est adaptée à un mode d'utilisation spécifique", souligne Carlos Ghosn, le PDG du groupe nippon Nissan détenu à 43,8% par le français Renault, prévenant que l'essence restera prééminente longtemps.

Sur les 75 millions de voitures vendues chaque année dans le monde, l'hybride ne représente actuellement que 1% du total et l'électrique 0,05%, le reste étant équipé de moteurs à essence, rappelle M. Ghosn, pour qui la part de l'hybride atteindra 5 à 10% et celle de l'électrique 10% du marché d'ici dix ans.

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Rédigé par Par Patrice NOVOTNY le Mercredi 30 Novembre 2011 à 05:30 | Lu 703 fois