Il est un fait que personne ne peut nier : depuis 2013 et la réinscription de la Polynésie française sur la liste onusienne des territoires non autonomes, rien n’avance. Une inertie tragique aux yeux de ceux qui aspirent à la décolonisation. En ce sens, la récente déclaration du président du Pays, prononcée mercredi, s’apparente presque à un cri de désespoir. Pour forcer l’ouverture d’un dialogue que le temps semble avoir figé, il s’en remettra à la justice administrative… Une démarche qui, à première vue, peut sembler audacieuse, mais qui, au fond, révèle un profond désarroi face à une France peu encline à lâcher du lest. Le président emboîte ainsi le pas d’une action déjà entamée par l’assemblée de la Polynésie française, tous cherchant à contraindre Paris à accompagner, sous l’égide de l’ONU, le territoire vers une autonomie pleine, une indépendance au sens le plus large du terme.
Et dans ce cadre, les récentes déclarations de la France semblent offrir peu de réponses. Le 7 octobre dernier, son représentant permanent, Jérôme Bonnafont, lors d’une déclaration devant la quatrième commission de l’assemblée générale des Nations Unies, rappelle encore l'envergure de l'autonomie polynésienne au sein de la République française, soulignant au passage que la situation de la collectivité ne peut être assimilée à une réalité coloniale. Cette position ne manque pas d’écho, étant partagée par une partie notable des Polynésiens, ce qui complique d’autant plus le débat sur la décolonisation.
Cependant, cette affirmation soulève une question cruciale : une autonomie reconnue et affichée est-elle suffisante pour satisfaire les aspirations légitimes d’un peuple en quête d'une véritable autodétermination ? Bien que l'autonomie puisse sembler suffisante pour certains, il en est, à l’instar du président Brotherson, qui estiment que cela ne devrait pas étouffer des discussions plus profondes et constructives avec la France sur les notions d’indépendance et de souveraineté. Discussions qui seraient bien entendu menées au sein de l’institution onusienne.
Autonomie renforcée, indépendance complète ou modèle de gouvernance encore à définir, cette étape pourrait offrir une plateforme essentielle pour sortir d’une impasse qui perdure. S'interroger sur la véritable nature de l'autonomie et du chemin pour y parvenir est non seulement légitime mais nécessaire. Vaste sujet pour la justice administrative.
Et dans ce cadre, les récentes déclarations de la France semblent offrir peu de réponses. Le 7 octobre dernier, son représentant permanent, Jérôme Bonnafont, lors d’une déclaration devant la quatrième commission de l’assemblée générale des Nations Unies, rappelle encore l'envergure de l'autonomie polynésienne au sein de la République française, soulignant au passage que la situation de la collectivité ne peut être assimilée à une réalité coloniale. Cette position ne manque pas d’écho, étant partagée par une partie notable des Polynésiens, ce qui complique d’autant plus le débat sur la décolonisation.
Cependant, cette affirmation soulève une question cruciale : une autonomie reconnue et affichée est-elle suffisante pour satisfaire les aspirations légitimes d’un peuple en quête d'une véritable autodétermination ? Bien que l'autonomie puisse sembler suffisante pour certains, il en est, à l’instar du président Brotherson, qui estiment que cela ne devrait pas étouffer des discussions plus profondes et constructives avec la France sur les notions d’indépendance et de souveraineté. Discussions qui seraient bien entendu menées au sein de l’institution onusienne.
Autonomie renforcée, indépendance complète ou modèle de gouvernance encore à définir, cette étape pourrait offrir une plateforme essentielle pour sortir d’une impasse qui perdure. S'interroger sur la véritable nature de l'autonomie et du chemin pour y parvenir est non seulement légitime mais nécessaire. Vaste sujet pour la justice administrative.
































