Tahiti le 4 juillet 2025.
Par deux fois, l’Autorité de la concurrence et le Conseil économique, social, environnemental et culturel ont pointé du doigt la proposition de loi du Pays présentée par le gouvernement de laisser aux particuliers et les entreprises la possibilité de s’auto-alimenter en énergie.
Une position qui peut surprendre et qui, si on la regarde de loin, semble couper court à l’entrepreneuriat et à la volonté des particuliers de vouloir se mettre en totale autonomie d’énergie pour faire tourner leurs locaux.
Une maison en pleine autonomie, une entreprise qui produirait de l’énergie et qui la destinerait aux autres sociétés de son groupe, voilà qui ferait descendre de façon drastique le bilan carbone de la Polynésie française ainsi que la consommation en énergie fossile. Une aubaine à l’heure du réchauffement climatique.
Mais ces décisions ne seraient pas sans conséquences. Elles pourraient, à terme, créer de réelles disparités entre les entreprises et les consommateurs. Une personne fortunée ou avec une capacité d’emprunt suffisante pourrait être autonome et sortir de la distribution publique fournie par EDT et la TEP.
Mais si un nombre important de particuliers venait à adopter cette solution, ce serait autant d’argent en moins dans les caisses du producteur et du fournisseur local qui se verraient à terme contraints d’augmenter leurs tarifs sur les autres particuliers, toujours branchés au service public, afin d’amortir les coûts de production, de distribution et d’entretien du réseau.
Cela créerait une rupture d’équité, cette même rupture d’équité que l’OPT et le Pays ont longtemps cherché à empêcher concernant internet. Non pas celle créée par la concurrence locale – quoi que l’aberration de l’obligation de l’abonnement au cuivre pour avoir la fibre chez Onati persiste contre toute logique technique – qui a finalement bénéficié aux consommateurs, mais celle venant de l’extérieur, avec Starlink et autre Eutelsat. Cette même rupture d’équité devant l’impôt que prépare le gouvernement avec sa TVA à 1% sur les produits dans les archipels autres que la Société ou celles, compliquées à mettre en œuvre, concernant la réforme de la TDL ou des PPN.
Il n’est finalement pas là que question d’équité, mais aussi de solidarité. Celle qui permet à ceux qui sont au Régime de solidarité, par exemple, de pouvoir être soignés comme tout le monde.
Renier ce principe, c’est provoquer une politique à l’américaine où l’individualisme l’emporte sur le collectif.
Par deux fois, l’Autorité de la concurrence et le Conseil économique, social, environnemental et culturel ont pointé du doigt la proposition de loi du Pays présentée par le gouvernement de laisser aux particuliers et les entreprises la possibilité de s’auto-alimenter en énergie.
Une position qui peut surprendre et qui, si on la regarde de loin, semble couper court à l’entrepreneuriat et à la volonté des particuliers de vouloir se mettre en totale autonomie d’énergie pour faire tourner leurs locaux.
Une maison en pleine autonomie, une entreprise qui produirait de l’énergie et qui la destinerait aux autres sociétés de son groupe, voilà qui ferait descendre de façon drastique le bilan carbone de la Polynésie française ainsi que la consommation en énergie fossile. Une aubaine à l’heure du réchauffement climatique.
Mais ces décisions ne seraient pas sans conséquences. Elles pourraient, à terme, créer de réelles disparités entre les entreprises et les consommateurs. Une personne fortunée ou avec une capacité d’emprunt suffisante pourrait être autonome et sortir de la distribution publique fournie par EDT et la TEP.
Mais si un nombre important de particuliers venait à adopter cette solution, ce serait autant d’argent en moins dans les caisses du producteur et du fournisseur local qui se verraient à terme contraints d’augmenter leurs tarifs sur les autres particuliers, toujours branchés au service public, afin d’amortir les coûts de production, de distribution et d’entretien du réseau.
Cela créerait une rupture d’équité, cette même rupture d’équité que l’OPT et le Pays ont longtemps cherché à empêcher concernant internet. Non pas celle créée par la concurrence locale – quoi que l’aberration de l’obligation de l’abonnement au cuivre pour avoir la fibre chez Onati persiste contre toute logique technique – qui a finalement bénéficié aux consommateurs, mais celle venant de l’extérieur, avec Starlink et autre Eutelsat. Cette même rupture d’équité devant l’impôt que prépare le gouvernement avec sa TVA à 1% sur les produits dans les archipels autres que la Société ou celles, compliquées à mettre en œuvre, concernant la réforme de la TDL ou des PPN.
Il n’est finalement pas là que question d’équité, mais aussi de solidarité. Celle qui permet à ceux qui sont au Régime de solidarité, par exemple, de pouvoir être soignés comme tout le monde.
Renier ce principe, c’est provoquer une politique à l’américaine où l’individualisme l’emporte sur le collectif.