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Dîner en blanc: les 25 ans de la version chic du "flash mob" fêtés jeudi


Dîner en blanc: les 25 ans de la version chic du "flash mob" fêtés jeudi
PARIS, 12 juin 2013 (AFP) - C'est l'un des secrets les mieux gardés: pour un effet de surprise maximum, les 11.000 participants n'apprendront qu'au dernier moment, jeudi vers 20H00, le lieu où se déroulera l'édition 2013 du "Dîner en blanc" de Paris, version chic du "flash mob".

L'an dernier, sans aucune autorisation comme à chaque fois, plus de 10.000 personnes cooptées, tout de blanc vêtues, arrivant avec tables et chaises pliantes, vaisselles et mets fins, s'étaient installées en quelques minutes sur le parvis de Notre-Dame-de-Paris et place des Vosges pour d'élégantes agapes devant des badauds médusés.

L'organisation quasi militaire et le comportement exemplaire des participants assurent une tolérance et une bienveillance des autorités.

La cour carrée du Louvre, le Pont des Arts, la place de la Concorde et les allées des Champs-Elysées, parmi d'autres lieux parisiens d'exception, ont déjà servi de cadre à ces pique-niques très BCBG qui fêteront jeudi soir leur 25e anniversaire, mais aussi un succès international : sur le modèle parisien, des dîners en blanc sont désormais organisés à New York, Barcelone, Singapore, Chicago, San Francisco, Sydney, Johannesburg, Mexico City, Abidjan... Jérusalem et Islamabad sont candidats.

Le concept qui a été breveté dans plusieurs pays, a été inventé en 1988 par François Pasquier, un chef d'entreprise français, et des amis épicuriens qui rêvaient de dîner en plein air dans les plus beaux endroits de Paris.

Pour la première édition, 200 amis s'étaient réunis dans les jardins de Bagatelle, au Bois de Boulogne. Le blanc a été choisi pour se repérer parmi les promeneurs.

Arrivés impérativement en bus ou en métro, les participants ont en commun le goût des bonnes et jolies choses sous le signe de l'élégance, de la convivialité et du savoir-vivre. Au plus tard à minuit, le lieu est laissé intact, "comme si rien ne s'était passé". Elément obligatoire dans le dress-code de chaque convive, un sac-poubelle immanquablement blanc qu'on devra ramener à domicile, permet de ne laisser aucun relief du repas. Seuls vin et champagne sont autorisés. Bières et alcools forts sont interdits.

"Avec la déontologie du savoir-vivre, on règle presque tous les problèmes. Il suffit d'être bien élevé, de respecter les gens et les lieux", souligne à l'AFP François Pasquier. "Chacun apporte les mets qu'il désire. Il n'y a aucune participation payante. Tous les participants sont parrainés. Jamais, on aurait imaginé pérenniser un tel événement secret et gratuit".

"Des dîners en blanc sont organisés déjà dans une vingtaines de pays autour des valeurs de la convivialité, de l'amitié et du savoir-vivre, comme pré-requis, dans des sites exceptionnels", souligne Aymeric Pasquier, le fils du créateur, en chargé du développement international.

De Paris à Sydney, en passant par San Francisco et même Kigali, capitale du Rwanda, 50.000 "dîneurs en blanc" ont déjà été parrainés, d'amis en amis. Ils devraient être 100.000 à la fin de l'année.

Rédigé par Par Jean-François GUYOT le Mercredi 12 Juin 2013 à 06:12 | Lu 861 fois