Tahiti, le 22 octobre 2025 – Le président Moetai Brotherson a annoncé saisir le tribunal administratif, “dans les semaines qui viennent”, pour lui aussi attaquer l'État afin de l'obliger à dialoguer sur la décolonisation. Il explique le faire au nom du Pays, et pas conjointement avec l'assemblée, d'abord pour une question de calendrier, mais surtout parce que l'action initiée par Antony Géros avait “peu de chances de prospérer” puisque c'est bien le président du Pays qui est compétent en la matière.
Il n'y aura finalement pas d'action conjointe entre le président de l'assemblée et celui du Pays pour forcer l'État à entamer le dialogue de décolonisation sous l'égide des Nations Unies. Saisi sur cette question par la commission spéciale de décolonisation de Tarahoi le 3 octobre, Moetai Brotherson avait évoqué cette éventualité quelques jours plus tard devant la 4e commission onusienne à New York. Expliquant alors avoir privilégié jusqu'ici “le dialogue politique” plutôt que “la voie judiciaire”, il précisait qu'un “dirigeant responsable doit considérer tous les instruments politiques et légaux quand il est face à une impasse”. Interrogé sur ce point ce mercredi, le président du Pays a expliqué qu'il ferait finalement cavalier seul.
Pour une question de calendrier d'abord, puisque le délai pour se joindre à l'action initiée par Antony Géros est “dépassé depuis le 16 octobre”. Mais c'est surtout dans un “souci d'efficacité”, a-t-il ajouté, ses juristes lui ayant conseillé de “ne pas gaspiller ses cartouches pour rien” en se joignant à la requête de l'assemblée. “Ils m'ont dit que le fait de se joindre à cette action, un peu sur le tard – action qui avait peu de chances de prospérer – ça risquait d'être inefficace. Donc ce qui m'a été préconisé, c'est de ne pas me joindre à cette action de l'APF, mais de la reprendre à mon compte en tant que président du gouvernement.” Moetai Brotherson pense ainsi avoir davantage d'écho devant le tribunal administratif de Papeete (TA) qu'il va saisir “dans les semaines à venir”.
En effet, rappelons que le Conseil d’État saisi par tribunal administratif par suite d’une requête du haut-commissaire Éric Spitz demandant l’annulation de cette résolution, avait invalidé le texte de l'assemblée autorisant le président Géros à engager une procédure en justice contre l'État s'il persistait à refuser le dialogue de décolonisation dans le cadre de l'ONU. La haute juridiction avait estimé que ce texte attribuait indûment au président de l'assemblée des prérogatives réserves au chef de l'exécutif. Autrement dit, et comme l'a souligné ce mercredi Moetai Brotherson, “la seule personne qui avait qualité à agir, finalement, c'était le président du Pays”.
Il n'y aura finalement pas d'action conjointe entre le président de l'assemblée et celui du Pays pour forcer l'État à entamer le dialogue de décolonisation sous l'égide des Nations Unies. Saisi sur cette question par la commission spéciale de décolonisation de Tarahoi le 3 octobre, Moetai Brotherson avait évoqué cette éventualité quelques jours plus tard devant la 4e commission onusienne à New York. Expliquant alors avoir privilégié jusqu'ici “le dialogue politique” plutôt que “la voie judiciaire”, il précisait qu'un “dirigeant responsable doit considérer tous les instruments politiques et légaux quand il est face à une impasse”. Interrogé sur ce point ce mercredi, le président du Pays a expliqué qu'il ferait finalement cavalier seul.
Pour une question de calendrier d'abord, puisque le délai pour se joindre à l'action initiée par Antony Géros est “dépassé depuis le 16 octobre”. Mais c'est surtout dans un “souci d'efficacité”, a-t-il ajouté, ses juristes lui ayant conseillé de “ne pas gaspiller ses cartouches pour rien” en se joignant à la requête de l'assemblée. “Ils m'ont dit que le fait de se joindre à cette action, un peu sur le tard – action qui avait peu de chances de prospérer – ça risquait d'être inefficace. Donc ce qui m'a été préconisé, c'est de ne pas me joindre à cette action de l'APF, mais de la reprendre à mon compte en tant que président du gouvernement.” Moetai Brotherson pense ainsi avoir davantage d'écho devant le tribunal administratif de Papeete (TA) qu'il va saisir “dans les semaines à venir”.
En effet, rappelons que le Conseil d’État saisi par tribunal administratif par suite d’une requête du haut-commissaire Éric Spitz demandant l’annulation de cette résolution, avait invalidé le texte de l'assemblée autorisant le président Géros à engager une procédure en justice contre l'État s'il persistait à refuser le dialogue de décolonisation dans le cadre de l'ONU. La haute juridiction avait estimé que ce texte attribuait indûment au président de l'assemblée des prérogatives réserves au chef de l'exécutif. Autrement dit, et comme l'a souligné ce mercredi Moetai Brotherson, “la seule personne qui avait qualité à agir, finalement, c'était le président du Pays”.





































