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Destination Polynésie : les quatre « Vaka » prêts à appareiller d’Auckland

AUCKLAND, 12 avril 2010 (Flash d'Océanie) – Quatre pirogues traditionnelles à voiles, connues en Polynésie sous le nom de « Vaka », s’apprêtent à prendre le départ, mercredi, pour Tahiti, reconstituant ainsi, dans le sens inverse, les grandes migrations des peuples qui ont sillonné cette partie du Pacifique il y plus de mille ans.


L’un des quatre vaisseaux traditionnels dimanche dans le port d’Auckland.
L’un des quatre vaisseaux traditionnels dimanche dans le port d’Auckland.
Ces quatre vaisseaux, tous construits sur le même modèle, sont à coque double, d’une longueur de vingt deux mètres et d’un poids moyen de treize tonnes, même s’ils ont aussi fait une large part aux nouvelles technologies en utilisant notamment de la fibre de verre et de la mousse.
Ils sont équipés de panneaux solaires permettant leur autonomie énergétiques de base et d’un petit moteur d’appoint.
Les quatre catamarans ont été baptisés respectivement Hine Moana (équipage mixte des Samoa, Vanuatu et Tonga), Te Matau a Maui (équipage de Nouvelle-Zélande), Uto Ni Yalo (équipage fidjien) et Maramaru Atua (équipage des piles Cook).
Cette expédition se place sous le signe de l’environnement, avec plusieurs messages véhiculés à l’occasion de cette traversée, qui fera aussi escale par Fidji, Samoa, les îles Cook, avant de parvenir à Tahiti.
Les principaux acteurs de cette opération sont l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), qui entend ainsi, en soutenant cet événement, attirer une nouvelle fois l’attention sur la vulnérabilité des écosystèmes marins de cet océan, y compris au plan des ressources halieutiques et des récifs coralliens, face aux changements climatiques.
L’UICN place aussi cette action dans le cadre, à plus long terme, d’une initiative visant à sensibiliser sur les problèmes d’environnement dans le Pacifique, à l’horizon 2020.
En guise d’échauffement, les quatre vaisseaux traditionnels se sont livrés dimanche à une mini-régate dans le port d’Auckland.
Cette opération devrait d’ores et déjà être suivie d’une autre, programmée pour 2001, et qui devrait entreprendre une traversée encore plus longue reliant Hawaii, via la Polynésie française, ont annoncé les organisateurs.
Pour ce voyage de l’an prochain, ce sont sept pirogues qui devraient participer.
Une autre association, basée en Allemagne, Okeanos, se joint aussi à cette opération, qui se veut aussi à vocation de recréer des liens ancestraux culturels entre les populations du Grand Océan.
Tout au long de l’opération, les équipages se lanceront aussi à la redécouverte des techniques anciennes de la navigation traditionnelle pour « enseigner comment on peut interagir avec les océans de manière silencieuse, saine et durable ».


Reconstitution du voyage du Bounty : Les aventures continuent

Le 28 avril, c’est une autre aventure trans-Pacifique qui est prévue pour débuter : Don McIntyre, 55 ans, navigateur d’Hobart (île-État de Tasmanie, Australie), tentera de reconstituer un voyage de pas moins de quatre mille miles, au départ de Tonga pour le Timor oriental.
Cet équipage de quatre personnes, à bord d’une embarcation dépourvue de cartes et d’instruments de navigation, espère relier cette distance en moins de cinquante jours, mais avec des rations prévues pour ne pas aller au-delà de vingt cinq jours, ont expliqué les aventuriers.
Avec à bord des biscuits secs, de haricots, un peu de viande, 28 gallons d’eau et …. six bouteilles de rhum, l’équipage entend se rapprocher des conditions qu’aurait connues le Capitaine Bligh, débarqué en 1789 du fameux Bounty après la mutinerie qui est entrée dans l’histoire et a inspiré plusieurs films.
Les marins mutins ont ensuite embarqué des femmes de Tahiti pour la petite île de Pitcairn où ils ont fondé une communauté dont les descendants existent toujours, sous tutelle britannique.
L’embarcation prévue pour ce voyage est une barque rappelant celles de baleiniers du 19ème siècle, et qui a été baptisée pour l’occasion le « Talisker Bounty Boat », a expliqué le marin à la chaîne américaine CNN.
Les navigateurs ne disposeront que de sextants et octants pour se diriger, même si une boîte d’extrême urgence sera aussi embarquée, contenant des téléphones satellites au cas où un événement majeur viendrait à la rencontre des voyageurs.
La date du départ coïncidera avec le 221ème anniversaire du début du voyage forcé du Capitaine Bligh, à bord de cette frêle embarcation.
La progression de ces voyageurs pourra être suivie sur le site http://www.taliskerbountyboat.com/

Rédigé par pad le Dimanche 11 Avril 2010 à 17:25 | Lu 880 fois