Descente de police dans un tripot clandestin au Port

La scène ressemble à un arrêt sur image : sur le quai du port autonome, une trentaine de personnes ont été saisies sur le vif par la police, et sont priées de ne plus bouger de leur place, le temps des constatations. Sur une table, un jeu de kikiri. Sur une autres, des bouteilles de bière. Assis par terre, des joueurs de pétanque surveillés par la police. En apparence anodin, le lieu est en fait un tripot clandestin : on y joue à des jeux d'argent (illicites), on y boit de l'alcool (vendu sans licence), le tout sur les terrains privés. Lassé de ce squat sur son domaine, le directeur du port autonome a demandé à la police d'intervenir.

"Sous la couverture d'une amicale ou d'une association, certains croient qu'ils peuvent vendre de l'alcool. Or il n'ont ni licence, ni autorisation." explique le commandant Hanuse, qui précise que "ce genre d'activité peut rapporter plusieurs dizaines voire centaines de milliers de francs".

Un jeu si lucratif que les descentes de police n'empêchent pas longtemps les accros de s'y livrer. C'est le cas au marché de Papeete, où malgré les arrestations régulières, les joueurs de kikiri reviennent toujours s'installer au même endroit. Pour la DSP, les opérations de ce type ont tout de même un rôle dissuasif. "C'est quand on saisit l'argent que ça fait leur fait le plus mal" explique le commandant.

Quatorze personnes ont été emmenées pour être entendues. Un homme a été placé en garde à vue. Il s'agit du responsable de l'association de pétanque qui occupait les lieux.