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Démantèlement d'un réseau d'escroqueries en ligne: 9 interpellations dans le Nord


LILLE, 7 mai 2014 (AFP) - Neuf personnes soupçonnées d'avoir mis en place un réseau d'escroquerie en ligne pour un préjudice estimé à 100.000 euros ont été interpellées lundi dans la région de Valenciennes (Nord) par les policiers de la sûreté urbaine, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

L'enquête a démarré après une plainte déposée par un site internet de vente en ligne. "De nombreux achats de matériel hifi ou vidéo étaient effectués par un groupe d'individus, livrés à des adresses différentes, avant d'être ensuite contestés, puis remboursés", mais pas renvoyés à l'expéditeur, selon un communiqué de la police nationale.

Ces commandes étaient ensuite revendues via des sites internet de petites annonces, générant d'importants profits "qui permettaient à ces escrocs d'acquérir des véhicules neufs et de renflouer confortablement leurs comptes bancaires", selon la police.

Ces opérations ont été menées auprès d'une dizaine d'autres sites de commerce par internet.

Un couple, qui habite la commune de Raismes, soupçonné d'être à l'origine de ce trafic, avait également recours à des proches (frères, amis, parents...) pour recevoir les colis, régler la marchandise via leur carte bancaire, puis écouler les produits, selon le procureur de Valenciennes, François Pérain.

"Certains étaient partie prenante au trafic, tandis que d'autres n'ont servi que de +boîte aux lettres+ sans se poser beaucoup de questions sur l'origine de la marchandise parfois en l'échange de +cadeaux+: bouteilles d'alcool de grand prix, téléphone portable, vêtements de marque", a indiqué M. Pérain.

Durant la perquisition, pas moins de quatre livreurs se sont présentés au domicile du couple pour livrer des marchandises commandées via internet, selon M. Pérain.

Les quatre principaux mis en cause -parmi lesquels le couple-, trois hommes et une femme âgés de 22 à 29 ans, seront jugés le 7 août prochain par le tribunal correctionnel de Valenciennes, notamment pour escroquerie en bande organisée.

Les autres mis en cause ayant tenu un rôle plus marginal, et ayant servi de boîte aux lettres pour la réception des colis, se sont vus proposer des peines d'amende de 10.000 euros dans le cadre de composition pénale, a ajouté M. Pérain.

Le trafic aurait débuté en décembre 2012 et se serait poursuivi jusqu'à son démantèlement lundi.

Lors des interpellations, les enquêteurs ont procédé à la saisie de quatre véhicules, une moto et 27.000 euros, selon la police.

L'ensemble des mis en cause n'avaient jamais été condamnés et leur casier judiciaire était vierge.

Rédigé par () le Mercredi 7 Mai 2014 à 12:02 | Lu 274 fois