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Déficits dans des établissements publics, le gouvernement n’approuve pas les comptes


Déficits dans des établissements publics, le gouvernement n’approuve pas les comptes
PAPEETE, mercredi 14 août 2013. Ce serait une première en Polynésie française, selon le porte-parole du gouvernement Marcel Tuihani. En tout cas, face aux résultats déficitaires de certains établissements publics du Pays selon les comptes de résultat de 2012 qui ont été présentés récemment en Conseil des minitres, le nouveau gouvernement polynésien a refusé d’approuver ces comptes.

La méthode –inhabituelle- est radicale, «bien qu’elle n’interdise pas le rendu exécutoire de ces comptes qui seront transmis à l’assemblée de Polynésie française» précise le ministre porte-parole. Il s’agirait pour le nouvel exécutif du Pays de «faire un exercice de transparence et de responsabilité envers l’institution qu’est l’assemblée de Polynésie française». En clair, les comptes des établissements publics déficitaires seront transmis à l’assemblée et seront étudiés en commission législative puis en séance plénière.

Ce mercredi, deux établissements publics dont les résultats sont déficitaires en 2012 ont été cités par le porte-parole du gouvernement : l’Egat (l’Établissement de gestion et d’aménagement de Teva) qui s’occupe de la gestion du golf d’Atimaono et l’IJSPF (Institut de la jeunesse et des sports de Polynésie française). Les déficits de l’année 2012 dans ces deux établissements se situent «entre 20 et 40 millions de Fcfp, mais les fonds de roulement permettent de compenser en partie ces déficits d’exploitation» détaille Marcel Tuihani.
Pour autant, il n’est pas question pour la nouvelle majorité Tahoeraa d’endosser des responsabilités qui ne sont pas les siennes. «Il n’est pas question d’assumer les dérives et la mauvaise gestion des établissements publics dont les résultats sont déficitaires en 2012. Les moyens n’ont pas été mis en œuvre pour la bonne mission de l’Egat et de l’IJSPF» poursuit-il.

Quant à savoir si le gouvernement est prêt à refinancer ces établissements publics pour qu’ils atteignent l’équilibre de leurs comptes, visiblement la solution pourrait être plus radicale, dans le sens de regroupement d’établissements publics voire de services. «Nous cherchons l’optimisation de l’administration» détaillait encore Marcel Tuihani. Suivant cette logique le porte-parole du gouvernement revêtant sa casquette de ministre de l’économie numérique a annoncé la fusion de l’Agence du développement du numérique (ADN) et de l’Agence de régulation du numérique (ARN) en un seul et unique service dénommé direction générale de l’économie numérique. Et c’est Karl Tefaatau directeur de l’ADN qui devient chef de service, la nomination est actée par arrêté ministériel.

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 14 Août 2013 à 15:45 | Lu 2044 fois