Antony Geros, et au second plan, le conseiller et ami de M. Tatarata, Pierre Perrey
Ils se connaissaient depuis peu. Pourtant, c'est avec une évidente sincérité que le vice-président et ministre de tutelle de l'OPT, Antony Géros, a rendu hommage à Moana Tatarata, jeudi après-midi. Les deux hommes travaillaient ensemble depuis le retour au pouvoir d'Oscar Temaru, en avril 2011. "C'était quelqu'un d'une intelligence extrême qui anticipait beaucoup. On avait la personne adéquate pour répondre aux perspectives de développement de l'OPT. Il sera difficile à remplacer" a affirmé Antony Géros, le souffle parfois coupé par l'émotion.
Bien que Moana ait été nommé président du conseil d'administration de l'OPT par Gaston Tong Sang, le gouvernement Temaru avait choisit de lui faire confiance. "Lors de notre première rencontre en avril, j'ai décelé sa volonté de mener à bien tous les projets de réforme de l'Office" explique le vice-président. "Je lui ai seulement demandé qu'on base notre partenariat sur le socle d'une confiance infaillible et indéfectible." Vendredi matin, les deux hommes devaient d'ailleurs présenter les projets de réforme de l'OPT aux cadres de l'Office."L'homme propose, Dieu dispose" a résumé avec fatalisme Antony Géros.
Bien que Moana ait été nommé président du conseil d'administration de l'OPT par Gaston Tong Sang, le gouvernement Temaru avait choisit de lui faire confiance. "Lors de notre première rencontre en avril, j'ai décelé sa volonté de mener à bien tous les projets de réforme de l'Office" explique le vice-président. "Je lui ai seulement demandé qu'on base notre partenariat sur le socle d'une confiance infaillible et indéfectible." Vendredi matin, les deux hommes devaient d'ailleurs présenter les projets de réforme de l'OPT aux cadres de l'Office."L'homme propose, Dieu dispose" a résumé avec fatalisme Antony Géros.
"Une logique de grand patron"
Fin décembre, le conseil d'administration avait donné son feu vert à la restructuration de l'Office des postes. La stratégie définitive avait été adoptée définitivement en janvier par le CA. "On devait opérer une transformation comme tous les grands opérateurs" explique son conseiller en stratégie, et ami de 20 ans, Pierre Perrey, qui rappelle que "la configuration polynésienne est unique en raison de ses contraintes".
"Moana était dans une logique de grand patron" continue P. Perrey. "Il était rigoureux et demandait l'excellence à ses collaborateurs. Sur des secteurs qui sont aujourd'hui menacés, on recherche les personnes les plus performantes pour assurer l'activité; il y a 1200 salariés dans le groupe, la mission de Moana était de préserver ces emplois".
Parmi les décisions de M. Tatarata qui avaient suscité l'incompréhension, le limogeage de Teiva Forteleoni, en novembre. Sûr de lui, le président de l'OPT passait parfois pour obstiné. "Oui il était obstiné, mais dans le bon sens du terme" répond Pierre Perrey. "Il avait surtout une grande droiture d'esprit". Une qualité essentielle dans un établissement public dont l'histoire a été marquée par les détournements de fonds, comme l'a rappelé Antony Géros.
La personne qui assurera l'interim à la tête de l'OPT devrait être nommée lundi lors d'un conseil des ministres extraordinaire. "Ensuite, il faudra du temps pour trouver un remplaçant à Moana Tatarata" affirme le vice-président. Le gouvernement cherchera un homme qui voit loin, à en croire Antony Géros. "Moana avait toujours un temps d'avance et c'est ce que j'ai beaucoup apprécié chez lui."
"Moana était dans une logique de grand patron" continue P. Perrey. "Il était rigoureux et demandait l'excellence à ses collaborateurs. Sur des secteurs qui sont aujourd'hui menacés, on recherche les personnes les plus performantes pour assurer l'activité; il y a 1200 salariés dans le groupe, la mission de Moana était de préserver ces emplois".
Parmi les décisions de M. Tatarata qui avaient suscité l'incompréhension, le limogeage de Teiva Forteleoni, en novembre. Sûr de lui, le président de l'OPT passait parfois pour obstiné. "Oui il était obstiné, mais dans le bon sens du terme" répond Pierre Perrey. "Il avait surtout une grande droiture d'esprit". Une qualité essentielle dans un établissement public dont l'histoire a été marquée par les détournements de fonds, comme l'a rappelé Antony Géros.
La personne qui assurera l'interim à la tête de l'OPT devrait être nommée lundi lors d'un conseil des ministres extraordinaire. "Ensuite, il faudra du temps pour trouver un remplaçant à Moana Tatarata" affirme le vice-président. Le gouvernement cherchera un homme qui voit loin, à en croire Antony Géros. "Moana avait toujours un temps d'avance et c'est ce que j'ai beaucoup apprécié chez lui."
