Tahiti, le 3 novembre 2025 - Au lendemain d’une victoire historique lors de la troisième étape et après avoir décroché sa dixième Hawaiki Nui, l’équipe de Shell Va’a va profiter d’une période de repos bien méritée après une saison riche en émotions. En reconstruction depuis quelque temps, la team atteint aujourd’hui sa maturité. L’apprentissage est un long chemin, mais les conseils et l’investissement quotidien de son coach David Tepava commencent à porter leurs fruits. Cette Hawaiki Nui en est l’exemple parfait, avec une fin en apothéose. Retour sur une fin de saison mémorable avec le fondateur de ce groupe, qui n’en est qu’au début d’une longue et belle histoire.
David, avant la Hawaiki Nui, vous êtes allés faire la Molokai Hoe. Quels enseignements avais-tu tirés de cette course ?
“On est partis à Hawaii diminués car certains rameurs avaient eu des soucis de santé. Après la course, j’ai vu que les boys avaient bien ramé, mais je savais qu’on pouvait aller plus vite. Je les observe depuis longtemps à l’entraînement et je connais leur potentiel. Depuis que je suis devenu entraîneur, je passe beaucoup de temps avec eux. Pendant les entraînements, je suis à leurs côtés, on discute beaucoup et j’essaie de leur transmettre mes connaissances pour qu’ils maîtrisent le va’a. Bien sûr, il faut travailler le physique, mais la connaissance des éléments, le feeling avec le va’a, les réglages et le coup de rame sont tout aussi importants. En rentrant, on a identifié ce qui n’avait pas fonctionné et on a pu travailler en vue de la Hawaiki Nui.”
Qu’est-ce qui a fait que ce groupe a progressé et fonctionne aussi bien ?
“Je connaissais la qualité individuelle des garçons. Ils sont bons, ils ont du caractère et ils écoutent. Ensuite, il fallait qu’ils soient tous au même niveau au même moment. Ça fait longtemps que je les vois progresser aux entraînements. C’est un groupe solide, jeune, avec beaucoup d’envie, mais ils avaient encore du mal à gérer la pression en compétition. Mon rôle, c’est de leur donner confiance, pour que le jour J, ils croient en leurs capacités et en ce que je leur dis. Avec mes années d’expérience, je sais où je vais. Si on reste tous alignés sur le même objectif, on ira loin.”
C’est ce qui s’est passé durant cette Hawaiki Nui ? Vous avez gardé confiance en vous et en votre stratégie ?
“Notre objectif était de gagner la première étape. Mais la formation de départ se connaissait encore peu. Ils n’avaient pagayé ensemble que sur la Molokai. Je savais que ce serait difficile, mais je voulais qu’ils gardent cet objectif en tête car à l’entraînement, ils m’avaient montré qu’ils en étaient capables. Ça s’est joué à quelques détails, mais ils ont prouvé qu’ils n’étaient pas loin. Sur la deuxième étape, on a aligné une formation très jeune, avec peu d’expérience. Malgré cela, on finit deuxièmes, et les jeunes ont été incroyables. Ils ont une énorme marge de progression. Je suis vraiment fier d’eux.”
Comment as-tu préparé cette dernière étape devenue historique ?
“J’avais deux options : si on avait gagné la deuxième étape, on aurait géré la troisième en marquant nos adversaires. Mais comme on n’a pas pu reprendre de temps entre Raiatea et Taha’a, cette stratégie devenait compliquée. On aurait pu gagner l’étape, mais pas le général. Il fallait donc tenter autre chose. Avec Shell, on a toujours pris le cap vers Turiroa. C’est plus court mais difficile car il faut zigzaguer en permanence, alors que le trajet par Taha’a profite d’une houle porteuse sur la gauche puis d’un surf en arrivant sur Bora. C’est plus simple. Mais pour accomplir quelque chose d’exceptionnel, il faut sortir de sa zone de confort. Je connaissais le parcours et je suis resté connecté avec mon peperu pour lui donner les bonnes indications au bon moment. Encore une question de confiance.”
David, avant la Hawaiki Nui, vous êtes allés faire la Molokai Hoe. Quels enseignements avais-tu tirés de cette course ?
“On est partis à Hawaii diminués car certains rameurs avaient eu des soucis de santé. Après la course, j’ai vu que les boys avaient bien ramé, mais je savais qu’on pouvait aller plus vite. Je les observe depuis longtemps à l’entraînement et je connais leur potentiel. Depuis que je suis devenu entraîneur, je passe beaucoup de temps avec eux. Pendant les entraînements, je suis à leurs côtés, on discute beaucoup et j’essaie de leur transmettre mes connaissances pour qu’ils maîtrisent le va’a. Bien sûr, il faut travailler le physique, mais la connaissance des éléments, le feeling avec le va’a, les réglages et le coup de rame sont tout aussi importants. En rentrant, on a identifié ce qui n’avait pas fonctionné et on a pu travailler en vue de la Hawaiki Nui.”
Qu’est-ce qui a fait que ce groupe a progressé et fonctionne aussi bien ?
“Je connaissais la qualité individuelle des garçons. Ils sont bons, ils ont du caractère et ils écoutent. Ensuite, il fallait qu’ils soient tous au même niveau au même moment. Ça fait longtemps que je les vois progresser aux entraînements. C’est un groupe solide, jeune, avec beaucoup d’envie, mais ils avaient encore du mal à gérer la pression en compétition. Mon rôle, c’est de leur donner confiance, pour que le jour J, ils croient en leurs capacités et en ce que je leur dis. Avec mes années d’expérience, je sais où je vais. Si on reste tous alignés sur le même objectif, on ira loin.”
C’est ce qui s’est passé durant cette Hawaiki Nui ? Vous avez gardé confiance en vous et en votre stratégie ?
“Notre objectif était de gagner la première étape. Mais la formation de départ se connaissait encore peu. Ils n’avaient pagayé ensemble que sur la Molokai. Je savais que ce serait difficile, mais je voulais qu’ils gardent cet objectif en tête car à l’entraînement, ils m’avaient montré qu’ils en étaient capables. Ça s’est joué à quelques détails, mais ils ont prouvé qu’ils n’étaient pas loin. Sur la deuxième étape, on a aligné une formation très jeune, avec peu d’expérience. Malgré cela, on finit deuxièmes, et les jeunes ont été incroyables. Ils ont une énorme marge de progression. Je suis vraiment fier d’eux.”
Comment as-tu préparé cette dernière étape devenue historique ?
“J’avais deux options : si on avait gagné la deuxième étape, on aurait géré la troisième en marquant nos adversaires. Mais comme on n’a pas pu reprendre de temps entre Raiatea et Taha’a, cette stratégie devenait compliquée. On aurait pu gagner l’étape, mais pas le général. Il fallait donc tenter autre chose. Avec Shell, on a toujours pris le cap vers Turiroa. C’est plus court mais difficile car il faut zigzaguer en permanence, alors que le trajet par Taha’a profite d’une houle porteuse sur la gauche puis d’un surf en arrivant sur Bora. C’est plus simple. Mais pour accomplir quelque chose d’exceptionnel, il faut sortir de sa zone de confort. Je connaissais le parcours et je suis resté connecté avec mon peperu pour lui donner les bonnes indications au bon moment. Encore une question de confiance.”









































