Tahiti Infos

DIRECT - Fusillade de Strasbourg: la France passe en posture "urgence attentat" (MAJ)


Strasbourg, France | AFP | mardi 11/12/2018 - Une fusillade a fait au moins trois morts et une dizaine de blessés dont 6 en urgence absolue mardi sur le Marché de Noël de Strasbourg, les forces de l'ordre étant à la recherche du tireur qui a pris la fuite, selon la préfecture du Bas-Rhin.

03h03 - la France passe en posture "urgence attentat"

Le gouvernement a porté le niveau du plan Vigipirate à "urgence attentat" après l'attaque sur le Marché de Noël de Strasbourg qui a fait trois morts et douze blessés mardi soir, a annoncé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner lors d'une conférence de presse dans la nuit de mardi à mercredi.

"Nous sommes actuellement en France en posture Vigipirate renforcée, le gouvernement vient de décider de passer en urgence attentat, avec la mise en place de contrôles renforcés aux frontières, et des contrôles renforcés sur l'ensemble des marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme", a déclaré M. Castaner. "Il y aura aussi en complément une mobilisation plus forte encore du dispositif sentinelle sur l'ensemble du territoire", a-t-il ajouté, s'exprimant depuis la préfecture du Bas-Rhin. "Ici à Strasbourg à partir de 19h50, un homme, sur trois points de la ville, a semé la terreur. Il a tué 3 personnes et blessé 12 personnes, dont 6 au moment où je vous parle sont en urgence absolue", a-t-il poursuivi.

Le maire de Strasbourg Roland Ries avait évoqué un peu plus tôt un bilan de quatre morts. "Les militaires de la force sentinelle ont fait usage de leurs armes pour tenter d'intercepter l'assaillant. Entre 20H20 et 21H00, il s'est confronté par deux fois à nos forces de sécurité avec systématiquement des échanges de tirs", a encore souligné M. Castaner.

Malgré ces confrontations, l'assaillant, "très défavorablement connu pour des faits de droits commun", est parvenu à s'enfuir. "Les recherches se poursuivent pour interpeller l'individu", a indiqué le ministre de l'Intérieur, précisant qu'il "y a actuellement 350 personnes mobilisées pour tenter de mettre un terme à sa fuite", appuyées notamment par deux hélicoptères.

"Des moyens supplémentaires ont été mobilisés par le gouvernement et sont en cours d'acheminement sur Strasbourg", a encore déclaré M. Castaner.

02h42 - Informations contradictoires sur le bilan de l'attaque

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé lors d'une conférence de presse mercredi un bilan de trois morts et douze blessés, dont six en urgence absolue. Plus tôt, le maire de la ville, Roland Ries, avait évoqué un bilan de "quatre morts et une dizaine de blessés".

02h37 - la France passe en posture "urgence attentat" (Castaner)

Le gouvernement a porté le niveau du plan Vigipirate à "urgence attentat" après l'attaque sur le Marché de Noël de Strasbourg qui a fait trois morts et douze blessés, a annoncé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner lors d'une conférence de presse dans la nuit de mardi à mercredi. "Nous sommes actuellement en France en posture vigipirate renforcée, le gouvernement vient de décider de passer en urgence attentat, avec la mise en place de contrôles renforcés aux frontières, et des contrôles renforcés sur l'ensemble des marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme", a déclaré M. Castaner.


02h15 - Ce que l'on sait de l'attaque​

La traque policière est lancée pour retrouver le suspect de 29 ans fiché S et connu pour des faits de droit commun qui a tué quatre personnes et en a blessé au moins dix autres: le point après l'attaque perpétrée sur le célèbre Marché de Noël de Strasbourg, depuis longtemps objet de l'attention des autorités.


Que s'est-il passé ?


Il est 20H30 quand le premier adjoint au maire de Strasbourg Alain Fontanel lance un message d'alerte sur Twitter: "Fusillade dans le centre-ville de Strasbourg. Merci à tous de rester chez vous en attendant une clarification de la situation", écrit-il à ses administrés. 

La situation est encore confuse mais un homme vient d'ouvrir le feu, en plein centre-ville, dans le secteur très fréquenté du marché de Noël, avant de s'engouffrer dans un taxi, selon une source proche de l'enquête. D'après une autre source, le chauffeur de taxi, indemne, a indiqué aux policiers que le suspect était blessé. L'homme a réussi à pénétrer dans le périmètre de ce site pourtant sous étroite surveillance dans le contexte de menace jihadiste élevée d'autant que le site avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000.
 

Quel est le bilan de l'attaque ?


Le bilan divergeait selon les sources. Selon un point de situation communiqué à l'AFP vers 01H00 mercredi par le maire de Strasbourg Roland Ries, l'attaque a fait "quatre morts et une dizaine de blessés dont trois ou quatre dont le pronostic vital peut être engagé". Vers 23H15 la préfecture du Bas-Rhin évoquait deux morts, 6 blessés graves et 6 blessés légers. 

Selon une source proche du dossier, le bilan de l'attaque s'élevait vers 23H30 à 2 morts, 13 blessés dont deux qui présentaient un pronostic vital engagé et tandis que cinq autres ont été transportés en urgence absolue. 

Aucune information n'était disponible sur l'identité ou l'âge de ces victimes. L'état-major des armées a par ailleurs indiqué dans la soirée qu'un soldat Sentinelle avait été blessé légèrement à la main par le ricochet d’un tir de l’assaillant. 

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été dépêché sur place par le président Emmanuel Macron. Le nouveau procureur de la République Remy Heitz, qui a succédé à François Molins mi-novembre, s'est lui aussi rendu sur les lieux dans la soirée.
 

Qui est le suspect ?


Les policiers sont désormais lancés sur la trace du tireur en fuite, "identifié" par les autorités et connu des services de police. Selon une source proche de l'enquête, cet homme de 29 ans né à Strasbourg a été fiché "S" en 2016, l'abréviation pour "Sûreté de l'Etat", par les services antiterroristes.

Selon une autre source proche de l'enquête, il avait été signalé par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) lors d'un passage en prison où il s'était fait remarquer pour des violences et son prosélytisme religieux. Avant son passage à l'acte, le fuyard était déjà recherché dans une affaire distincte, un vol à main armée, selon une source proche du dossier, tandis qu'une autre source a évoqué une enquête pour tentative d'homicide.

Le matin-même de l'attaque, les gendarmes ont mené un coup de filet dans le cadre de cette affaire de droit commun, interpellant plusieurs hommes. Mais dans leurs "objectifs", il manquait le futur tueur, introuvable à son domicile qui a pu toutefois être perquisitionné.

Se sachant recherché, l'homme a-t-il basculé dans un périple meurtrier? Si ses motivations précises restent à établir, le parquet antiterroriste a estimé les indices suffisants pour ouvrir une enquête pour "assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle". 


01h46 - Macron a présidé une réunion de crise d'une heure à Beauvau
 
Emmanuel Macron a présidé pendant plus d'une heure une réunion de crise au ministère de l'Intérieur après la fusillade mardi à Strasbourg qui a fait quatre morts, a constaté une journaliste de l'AFP sur place. Le Président de la République a effectué "un point de situation", en présence du Premier ministre Edouard Philippe, du secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nunez, d'Agnès Buzyn (Santé) et de Florence Parly (Défense) et une trentaine d'autres représentants du gouvernement et des différents services de sécurité.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été en liaison avec la cellule de crise depuis Strasbourg, où il s'est rendu. Le chef de l'Etat est arrivé vers 00h25 avant de s'engouffrer dans les sous-sol du ministère où est installé le centre interministériel de crise (CIC) de Beauvau. Il s'est assis autour d'une grande table ovale autour de MM. Philippe et Nunez, face à un grand écran.

Le président a quitté le ministère, situé juste en face de l'Elysée, vers 01h40 du matin, sans faire de déclaration. La dernière fois qu'il avait présidé une réunion de crise à Beauvau remonte à mars dernier après les attaques qui avaient fait quatre morts à Carcassonne et à Trèbes (Aude).


01h44 - le Parlement européen confiné
 
Le Parlement européen de Strasbourg était confiné dans la nuit de mardi à mercredi après la fusillade qui a ensanglanté le Marché de Noël de la ville, à quelques kilomètres de l'institution européenne.

En signe de solidarité, le président du parlement, Antonio Tajani a tenu à conduire jusqu'au bout la session plénière, dont les débats se sont achevés, comme prévu, à minuit. "Ce Parlement ne se laisse pas intimider par des attaques criminelles ou terroristes. Nous continuons à travailler et réagissons avec la force de la liberté et de la démocratie contre la terreur", a-t-il dit.

Un homme âgé de 29 ans, "fiché S", a ouvert le feu aux environs de 20H00 (19H00 GMT) dans le centre historique de la ville, où se tient le traditionnnel Marché de Noël, qui attire des millions de touristes venus du monde entier. Blessé par une patrouille de soldats de l'opération Sentinelle, l'auteur des coups de feu a pris la fuite et était toujours recherché à 01H00.

Peu après la fusillade, des centaines de personnes ont été stoppées à la sortie du parlement par des agents de sécurité leur demandant de rester à l'abri. "Le confinement continuera tant que la situation au dehors n'est pas réglée", a déclaré à l'AFP un représentant de la sécurité du Parlement. 

Au bar de l'institution européenne, des parlementaires, des commissaires européens et des membres du personnel étaient rassemblés toute la soirée, attendant l'autorisation de sortir. Certains regardaient des matches de football sur leurs tablettes, d'autres dînaient. "Notre délégation devait faire son repas de Noël dans un restaurant du centre. Nous avons d'abord pensé à nos collègues qui étaient déjà en ville. Ils vont bien", a dit Kathleen Van Brempt, élue belge.

Le Britannique Charles Tannock, député européen, était également confiné dans le batiment, situé à trois kilomètre du lieu des coups de feu. "Je suis à l'abri, mais mes pensées et mes condoléances vont aux victimes de cette atrocité. Vive la France!", a-t-il lancé dans un tweet. 

Évacuation du centre ville de @Strasbourg
Merci de suivre ces instructions:
➡️Quittez le centre-ville par le Nord.
➡️Ne prenez pas la direction de Neudorf
➡️Suivez scrupuleusement les consignes des forces de l'ordre
➡️Gardez votre sang froid@Prefet67 @Place_Beauvau pic.twitter.com/ryAJE0jYyI

— Police Nationale 67 (@PoliceNat67) December 11, 2018

01h12 - quatre morts et une dizaine de blessés, selon le maire
 
L'attaque du Marché de Noël de Strasbourg par un homme armé a fait "quatre morts et une dizaine de blessés dont trois ou quatre dont le pronostic vital peut être engagé", a indiqué le maire de la ville Roland Ries à l'AFP. Un précédent bilan de la préfecture du Bas-Rhin évoquait deux morts et douze blessés.

Le maire de Strasbourg, qui était quelques instants plus tôt au côté du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner à l'Hôtel de police de Strasbourg, a précisé qu'il avait été décidé "pour l'instant de fermer le Marché de Noël" mercredi. "Les spectacles sont également annulés tout comme les manifestations à caractère festif" ce jour-là, a-t-il poursuivi.

Dans l'immédiat, vers 01H00 mercredi, "les mesures de confinement concernent les restaurants, les salles de spectacle, le Parlement européen" soit "plusieurs centaines de personnes qui ne peuvent pas quitter les lieux parce qu'elles se mettraient en danger".

La ville de Strasbourg et la Région Grand Est ont décidé d'ouvrir un lycée de la ville, le lycée Kléber, et un gymnase pour permettre aux personnes ne pouvant pas rejoindre leur domicile de se mettre à l'abri, ont-elles indiqué dans un communiqué.

Selon Roland Ries, il appartiendra par ailleurs à la rectrice de l'académie de l'Académie de Strasbourg de décider de la fermeture éventuelle des écoles mercredi en liaison avec le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer. Mercredi sera "une journée de deuil en mémoire de victimes" de l'attentat, les drapeaux étant mis en berne et un registre de condoléances ouvert pour les Strasbourgeois.

Le tireur, "ardemment recherché, est "un fiché S qui a un passé judiciaire lourd pas, jusqu'à présent pour des actes de terrorisme, mais pour des actes de droit commun", a également confirmé Roland Ries.


00h33 - sidération et silence sur le Marché de Noël
 
Etals vides, rues désertes et restaurants vite barricadés... En quelques minutes, la fusillade, qui a fait au moins deux morts et douze blessés mardi soir sur le Marché de Noël de Strasbourg, a plongé le centre-ville dans la stupeur et le silence.

"On était place Kléber, il était environ 20H00. J'ai entendu des coups de feu et il y a eu un affolement, on a couru dans tous les sens", explique Fatih. Dans sa fuite, il a aperçu trois blessés au sol dans une rue commerçante, à quelques mètres de l'imposant sapin illuminé, érigé en plein centre-ville pour le Marché de Noël.

Entré par le pont du Corbeau, l'un des  ponts qui accède au centre historique de Strasbourg, où une trentaine de chalets de bois, proposant vin chaud et produits locaux, attirent des touristes venus du monde entier, un individu fiché S, âgé de 29 ans, vient d'ouvrir le feu, rue des Orfèvres. Le bilan à 23H30 faisait état de deux morts et douze blessés, dont six graves.

Le suspect, connu pour des faits de droit commun, a pris la fuite, blessé par des soldats engagés dans l'opération Sentinelle, qui patrouillent en permanence dans le centre historique.

En l'espace de quelques minutes, la foule présente dans les allées illuminées de la métropole alsacienne est évacuée par les forces de l'ordre, le centre-ville est bouclé et évacué. De rares badauds, ignorant la situation, continuaient à déambuler, stupéfaits par l'arrêt soudain des festivités.

Confinés dans un restaurant


Des militaires en armes, des policiers et des véhicules de secours arrivent en renfort, les forces de l'ordre demandent aux rares passants présents et aux habitants du centre-ville de "se mettre à l'abri". "On a commencé à voir les policiers avec les boucliers, ils s'éparpillaient, ils criaient +dégagez, dégagez+, ils cherchaient" l'auteur en fuite", explique Fatih, venu avec des amis.

"On a été confiné dans un restaurant. Le restaurateur a eu des consignes. Il nous a tous emmenés dans le fond de la salle. On a éteint toutes les lumières", dit Michèle, fonctionnaire qui dînait dans une rue à proximité du lieu des coups de feu.

"Fusillade dans le centre-ville de Strasbourg. Merci à tous de rester chez vous en attendant une clarification de la situation", a tweeté peu après les faits Alain Fontanel, premier adjoint au maire de la ville. La place Kléber, habituellement effervescente à cette heure à deux semaines des fêtes de Noël, est vite désertée et silencieuse. "On a descendu tout le monde à l'intérieur, à la cave. Ils sont tous enfermés dedans", a raconté à l'AFP Mouad, 33 ans, restaurateur d'une rue adjacente, une heure après les faits. Quand il est sorti de son établissement, il a vu "un monsieur par terre, du sang et des douilles de balles".

Des clients lui ont dit avoir "vu quelqu'un avec une arme" courir. Devant le café "Les Savons d'Hélène", à une dizaine de mètres de là, un homme allongé sur le sol, recouvert d'une couverture de survie, est secouru par des agents et entouré par des proches, a constaté un journaliste de l'AFP. Rapidement évacué dans une ambulance des pompiers, il saigne abondamment à hauteur du visage. Un ballet incessant de voitures de police et d'ambulances perdure en centre-ville, les sirènes rompant le silence.

A 23H30, un hélicoptère survolait le Neudorf, un quartier voisin où se serait retranché l'assaillant. Les habitants sont toujours confinés dans le centre-ville.  


23h54 - Premières réactions politiques à l'attaque de Strasbourg
 
Plusieurs responsables politiques ont rapidement réagi mardi soir sur Twitter à l'attaque qui a fait au moins deux morts à Strasbourg, exprimant leur solidarité avec les victimes.
 
- Richard Ferrand, président LREM de l'Assemblée nationale: "Mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de l’attaque de #Strasbourg. Tout mon soutien à nos compatriotes strasbourgeois et aux forces de sécurité mobilisées"
 
- Laurent Wauquiez, président des Républicains: "Combien d’attentats commis par des fichés S devons-nous encore subir avant d’adapter notre droit à la lutte contre le terrorisme ? Qu’attendons-nous pour enfin livrer bataille pour éradiquer l'intégrisme qui nous a déclaré la guerre ?"
 
- Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national: "Toutes nos pensées vont vers les victimes de la tuerie islamiste de #Strasbourg et leurs proches, ainsi que vers les forces de l’ordre et les équipes de secours. Un changement radical doit intervenir, puisque la politique contre le terrorisme est manifestement défaillante."
 
- Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat: "La barbarie a ensanglanté Strasbourg et la France toute entière. Notre pays continue à compter et à pleurer ses morts dans cette guerre contre le terrorisme. Pensées pour toutes les victimes"
 
- Olivier Faure, premier secrétaire du PS: "Dans ces moments-là tout s’arrête. Nous sommes un peuple. Nous sommes une nation. Nous sommes ensemble la République face aux assassins. Pensées solidaires aux familles. Remerciements aux forces de sécurité et au maire"
 
- Benoît Hamon, chef de file de Générations: "Beaucoup de douleur à la nouvelle des attaques meurtrières perpétrées dans les rues de Strasbourg. Mes pensées vont aux victimes et à leur familles. Solidarité avec les habitants de la ville de Strasbourg endeuillée"

- Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France: "Mes pensées vont aux victimes. Comme le demandent les autorités, j’invite tous les habitants et les personnes proches de la zone à la plus grande prudence. Courage aux forces de l'ordre et aux secouristes"
 
- Alexis Corbière, député LFI: "L'horreur et la lâcheté ont frappé. Toute mon affection et ma solidarité aux victimes et leurs familles ainsi qu'aux Strasbourgeois sous le choc. Confiance dans la Police pour neutraliser au plus vite le coupable"


23h40 - Edouard Philippe active la cellule interministérielle de crise

Le Premier ministre Edouard Philippe a activé mardi soir la cellule interministérielle de crise du ministère de l'Intérieur à la suite de la fusillade du marché de Noël de Strasbourg qui a fait deux morts et treize blessés, a annoncé Matignon. Le chef du gouvernement "a décidé du déclenchement de la cellule interministérielle de crise afin de réunir les ministères et les services concernés pour le suivi et la gestion de la fusillade de Strasbourg", a indiqué Matignon à l'AFP.


23h27 - Nouveau bilan
 
Selon un nouveau bilan, l'attaque commise vers 20h en plein centre-ville a fait deux morts et 13 blessés, dont sept en situation d'urgence absolue.

Avant de s'enfuir, l'auteur des coups de feu a été blessé par une patrouille de soldats de l'opération Sentinelle qui sécurisent le Marché de Noël de Strasbourg. Selon l'état-major des armées, un soldat de Sentinelle a été blessé légèrement à la main par ricochet d'un tir de l'assaillant.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été dépêché sur place par le président Emmanuel Macron. Selon M. Castaner, le tireur a été "identifié" et il est connu pour des faits de "droit commun". D'après la préfecture du Bas-Rhin, il est "fiché S".

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle". Le suspect, âgé de 29 ans, devait être interpellé mardi matin par les gendarmes dans une enquête de droit commun pour tentative d'homicide, a indiqué une source proche du dossier, à l'AFP.

Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance. "Fusillade dans le centre-ville de Strasbourg. Merci à tous de rester chez vous en attendant une clarification de la situation", a tweeté Alain Fontanel, premier adjoint au maire de la ville. La "Grande Ile", le centre historique de Strasbourg, a été entièrement bouclé par les forces des l'ordre qui ont invité les passants à se mettre à l'abri, a constaté un journaliste de l'AFP.

22h57 - le tireur devait être interpellé mardi matin par les gendarmes​

L'homme suspecté d'avoir tué deux personnes et blessé onze autres mardi soir sur le marché de Noël à Strasbourg devait être interpellé mardi matin par les gendarmes dans une affaire de droit commun, a-t-on appris de source proche du dossier. Le suspect devait être interpellé dans le cadre d'une enquête pour tentative d'homicide, a-t-on précisé de même source.

22h55 - Le tireur fiché "S"

"L’auteur des faits, fiché S, est activement recherché", a précisé la préfecture dans un communiqué publié à 22H15, tandis qu'un hélicoptère survolait Strasbourg.

Avant de prendre la fuite, le tireur avait été blessé par une patrouille de soldats engagés dans l'opération Sentinelle, a-t-on précisé de même source. "Les personnes résidant dans le secteur de Neudorf et de la place de l’Etoile", deux quartiers voisins du centre-ville où serait retranché l'assaillant, ont été invitées à "rester confinées".

Une cellule d'information a également été activée, joignable au numéro suivant : 0811 000 667.


22h43 - Communiqué de la préfecture de la région Grand Est et du Bas-Rhin

22h26 - L'Assemblée nationale exprime sa solidarité avec les victimes

L'Assemblée nationale a exprimé mardi soir sa solidarité avec les victimes des tirs qui ont fait au moins deux morts et onze blessés dans le centre-ville de Strasbourg, en marge de l'examen du projet de réforme de la Justice.

"Je voudrais avec les collègues adresser la solidarité de l'Assemblée nationale aux habitants de la ville de Strasbourg qui sont victimes ce soir d'une attaque qui a fait plusieurs morts et plusieurs blessés", a déclaré le député du Haut-Rhin, Olivier Becht (UDI) originaire de Strasbourg.  "Nous sommes évidemment dans la peine, la tristesse et la solidarité avec l'ensemble des victimes, de leurs familles, des habitants, étant bien sûr en pensée avec les forces de l'ordre qui font ce qu'elles peuvent pour appréhender le tireur dans des circonstances qui sont déjà très compliquées", a-t-il ajouté.

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, s'est immédiatement associée à cette déclaration. "Effectivement nous avons appris il y a moins d'une heure ces coups de feu (...) la police judiciaire est saisie et des opérations sont en cours", a indiqué la garde des Sceaux. Plusieurs autres députés dont Eric Ciotti (LR), Ugo Bernalicis (LFI) ou Emmanuelle Ménard (NI) se sont également associés à ce message de solidarité de la représentation nationale.

22h16 - "Echange de coups de feu dans le quartier où serait retranché l'assaillant"

Un "échange de coups de feu s'est produit dans le quartier où serait retranché l'assaillant" qui a fait deux morts et onze blessés mardi soir sur le Marché de Noël de Strasbourg, a-t-on appris de source policière.

Le tireur a été blessé par une patrouille de soldats engagés dans l'opération Sentinelle avant de prendre la fuite, a-t-on précisé de même source.


22h14 - la section antiterroriste du parquet de Paris se saisit de l'enquête

La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé mardi soir s'être saisie de l'enquête sur l'attaque à Strasbourg qui a fait deux morts et onze blessés dans le secteur touristique du marché de Noël, et dont l'auteur, en fuite, a été identifié.

Après évaluation de la situation, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle", a-t-il précisé. Les investigations sont confiées à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, la direction interrégionale de la police judiciaire de Strasbourg et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).


21h18 - Le président Emmanuel Macron a dépêché sur place le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, a indiqué l'Élysée.
"Il y a un décédé et dix blessés sur le Marché de Noël et la police est à la poursuite du tireur", a déclaré la préfecture.
Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg qui a connu dans le passé des menaces d'attentat, est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance.

"Fusillade dans le centre-ville de Strasbourg. Merci à tous de rester chez vous en attendant une clarification de la situation", a tweeté Alain Fontanel, premier adjoint au maire de la ville. "Evénement en cours à Strasbourg. Restez calmes et suivez le consignes qui seront diffusées" par les comptes officiels, a également tweeté la préfecture.

La "Grande Ile", le centre historique de Strasbourg, a été entièrement bouclé par les forces des l'ordre qui ont invité les passants à se mettre à l'abri, a constaté un journaliste de l'AFP. Des militaires en arme, des policiers et des véhicules de secours ont afflué vers le lieu de la fusillade.

Des témoins ont indiqué à l'AFP avoir entendu plusieurs coups de feu aux alentours de 20H00. La foule qui se pressait dans les rues les a quittées précipitemment. "On a entendu plusieurs coups de feu, trois peut-être, et on a vu plusieurs personnes courir. L’une d’elle est tombée, je ne sais pas si c’est parce qu’elle a trébuché ou parce qu’elle a été touché. Les gens du bar ont crié +ferme, ferme+ et le bar a été fermé", a raconté un témoin joint par l'AFP et confiné dans son appartement.

Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dit être en train de suivre "la situation au centre de veille du ministère de l’Intérieur" avec le secrétaire d'État Laurent Nunez. "Nos services de sécurité et secours sont mobilisés. Ne propagez pas de rumeurs et suivez les conseils des autorités", ajoute le tweet.

Cette fusillade intervient alors que la France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d'attentats jihadistes sans précédent qui a fait 246 tués depuis 2015. La France a été frappée deux fois cette année au cours d'attaques qui ont fait cinq morts. Le dernier a succombé à une attaque au couteau menée par Khamzat Azimov, assaillant de 20 ans abattu par la police, dans le quartier touristique de l'Opéra, à Paris le 12 mai 2018.

La précédente attaque s'était produite le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude): dans son périple meurtrier, Radouane Lakdim, un délinquant radicalisé de 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balles. Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne avant d'entrer dans un supermarché à Trèbes où il avait tué un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame qui s'était offert comme otage à la place d'une femme.


le Mardi 11 Décembre 2018 à 10:33 | Lu 2049 fois