L'objectif d'un grand exercice de gestion de crise est de tester la réactivité de tous les acteurs face à un scénario catastrophe. ©DM
Tahiti, le 2 octobre 2025 - Chaque année, à l’approche de la saison cyclonique, l’État organise un grand exercice de gestion de crise. Objectif : tester la réactivité de tous les acteurs face à un scénario catastrophe. Ce jeudi, une soixantaine de participants – services de l’État, du Pays, communes et opérateurs – se sont retrouvés autour d’un scénario : un cyclone frappant les Tuamotu.
“Même si on n’est pas encore dans la saison cyclonique, il faut qu’on se prépare à une montée en puissance qui serait nécessaire si un cyclone touchait la Polynésie française”, a rappelé le haut-commissaire, Alexandre Rochatte. L’exercice, qui s’est déroulé ce jeudi, est devenu un rendez-vous annuel. Au programme : mise en préalerte, évacuations, confinement de la population et, grande nouveauté, simulation de la phase “post-cyclone”, quand il faut gérer les dégâts, rétablir l’eau et l’électricité, et prioriser les secours. “C’est la première fois qu’on travaille cette phase de sauvegarde, pourtant cruciale”, a souligné la colonelle Cécile Macarez.
Un des points forts de l’exercice : les 72 heures d’anticipation offertes par Météo-France. “Cela donne le temps de mobiliser, mais la dispersion des îles rend chaque heure précieuse”, a rappelé le haut-commissaire. Concrètement, les communes ont activé leurs plans de sauvegarde, Paris a été sollicité pour l’envoi de renforts spécialisés (hôpital de campagne, unités de potabilisation d’eau, transmissions autonomes), et les abris ont été mis en service : “Nous sommes aujourd’hui à près de 80 % de couverture des abris pour la population”, a précisé la colonelle.
“Le risque zéro n’existe pas”
Côté météo, les nouvelles sont plutôt rassurantes. “La tendance qui se dessine est celle de conditions neutres évoluant vers un phénomène La Niña, ce qui signifie globalement une activité cyclonique moindre”, a indiqué Frédéric Troc, directeur adjoint de Météo-France. Avant de nuancer : “Cela ne veut pas dire qu’on sera épargnés. Le risque zéro n’existe pas.”
L’exercice a aussi permis de tester la communication de crise. Désormais, le territoire peut s’appuyer sur FR-Alert, système d’alerte par SMS, déjà utilisé lors de l’alerte tsunami de juillet. Les médias restent également un maillon essentiel.
Enfin, un message clé : la population doit elle aussi se préparer. Des dépliants, en français, en reo tahiti et en anglais, expliquent les phases d’alerte, les réflexes à adopter, l’importance de constituer un kit de survie et de connaître son lieu d’abri. “On n’est pas épargnés par les catastrophes naturelles”, rappelle le haut-commissaire. “Même sans cyclone, il faut maintenir nos réflexes.”
En Polynésie, le dernier cyclone remonte à quinze ans. Mais l’histoire et le dérèglement climatique rappellent que le risque est bien réel. Et que la vigilance, elle, doit rester permanente.
“Même si on n’est pas encore dans la saison cyclonique, il faut qu’on se prépare à une montée en puissance qui serait nécessaire si un cyclone touchait la Polynésie française”, a rappelé le haut-commissaire, Alexandre Rochatte. L’exercice, qui s’est déroulé ce jeudi, est devenu un rendez-vous annuel. Au programme : mise en préalerte, évacuations, confinement de la population et, grande nouveauté, simulation de la phase “post-cyclone”, quand il faut gérer les dégâts, rétablir l’eau et l’électricité, et prioriser les secours. “C’est la première fois qu’on travaille cette phase de sauvegarde, pourtant cruciale”, a souligné la colonelle Cécile Macarez.
Un des points forts de l’exercice : les 72 heures d’anticipation offertes par Météo-France. “Cela donne le temps de mobiliser, mais la dispersion des îles rend chaque heure précieuse”, a rappelé le haut-commissaire. Concrètement, les communes ont activé leurs plans de sauvegarde, Paris a été sollicité pour l’envoi de renforts spécialisés (hôpital de campagne, unités de potabilisation d’eau, transmissions autonomes), et les abris ont été mis en service : “Nous sommes aujourd’hui à près de 80 % de couverture des abris pour la population”, a précisé la colonelle.
“Le risque zéro n’existe pas”
Côté météo, les nouvelles sont plutôt rassurantes. “La tendance qui se dessine est celle de conditions neutres évoluant vers un phénomène La Niña, ce qui signifie globalement une activité cyclonique moindre”, a indiqué Frédéric Troc, directeur adjoint de Météo-France. Avant de nuancer : “Cela ne veut pas dire qu’on sera épargnés. Le risque zéro n’existe pas.”
L’exercice a aussi permis de tester la communication de crise. Désormais, le territoire peut s’appuyer sur FR-Alert, système d’alerte par SMS, déjà utilisé lors de l’alerte tsunami de juillet. Les médias restent également un maillon essentiel.
Enfin, un message clé : la population doit elle aussi se préparer. Des dépliants, en français, en reo tahiti et en anglais, expliquent les phases d’alerte, les réflexes à adopter, l’importance de constituer un kit de survie et de connaître son lieu d’abri. “On n’est pas épargnés par les catastrophes naturelles”, rappelle le haut-commissaire. “Même sans cyclone, il faut maintenir nos réflexes.”
En Polynésie, le dernier cyclone remonte à quinze ans. Mais l’histoire et le dérèglement climatique rappellent que le risque est bien réel. Et que la vigilance, elle, doit rester permanente.
Cyclone : les bons réflexes à adopter
Avant le cyclone :
Préparez votre kit d’urgence et placez-le dans un endroit accessible.
Repérez l’abri le plus proche ou identifiez la pièce la plus sûre de votre maison.
Vérifiez vos réserves d’eau potable et de nourriture.
Rangez ou fixez les objets extérieurs qui pourraient s’envoler.
Pendant le cyclone :
Restez à l’abri, fermez portes et volets.
Écoutez la radio ou suivez les consignes officielles.
Ne sortez pas, même si une accalmie survient : c’est peut-être l’œil du cyclone.
Respectez strictement l’interdiction de circuler.
Après le cyclone :
Attendez la levée officielle de l’alerte avant de sortir.
Méfiez-vous des fils électriques à terre, glissements de terrain et inondations.
Suivez les instructions des autorités pour l’eau, l’électricité et les déplacements.
Le kit d’urgence à préparer
Eau potable (3 litres par personne et par jour, pour plusieurs jours)
Nourriture non périssable (conserves, biscuits, etc.)
Radio à piles et lampes torches avec batteries de rechange
Médicaments, trousse de premiers secours
Vêtements de rechange, couvertures
Papiers d’identité et documents importants
Téléphone portable chargé + batterie externe
Produits d’hygiène (savon, gel, serviettes, couches, protections féminines)
Nécessaire spécifique pour bébés, personnes âgées ou malades




































