Paris, France | AFP | vendredi 20/03/2020 - Donald Trump a exclu vendredi un confinement total des Etats-Unis alors que plus de 800 millions de personnes sont appelées à rester chez elles dans le monde et qu'en Europe, nouvel épicentre de la pandémie, l'Italie enregistre un nouveau record avec plus de 4.000 morts.
"Je ne pense pas que nous jugerons cela nécessaire un jour" : le président américain a écarté la généralisation sur le territoire américain de mesures de confinement, même si l'Etat de New York a suivi vendredi l'exemple de la Californie, avec l'arrêt de toutes les activités non essentielles et l'interdiction des rassemblements.
Ces deux Etats "sont deux points chauds (...) Mais si vous allez dans le Midwest ou ailleurs, ils regardent tout cela à la télévision et n'ont pas les mêmes problèmes", a ajouté M. Trump.
Washington a toutefois annoncé la fermeture des frontières avec le Mexique comme avec le Canada pour tous les voyages non essentiels.
Alors que la perspective d'une flambée de la maladie dans les pays du tiers-monde mal équipés pour y faire face est soulignée par l'ONU, les grands pays occidentaux imposent les uns après les autres des politiques de confinement qui semblent avoir porté leurs fruits en Chine, où le nombre des contaminations s'effondre.
Plus de 800 millions de personnes dans le monde sont actuellement appelées à rester chez elles dans plus de 30 pays, que ce soit dans le cadre de confinements obligatoires, de recommandations ou de couvre-feu, selon un décompte réalisé par l'AFP.
"Nous sommes tous en quarantaine", a martelé le gouverneur de l'Etat de New York, où le nombre de cas a connu une nette accélération ces dernières heures.
Dans le monde, le bilan de la pandémie a dépassé vendredi la barre des 10.000 morts et plus de 250.000 cas recensés, dont plus de 5.000 en Europe.
Les décisions de confinement qui se multiplient sont difficiles à appliquer dans des endroits très vulnérables comme dans les immenses bidonvilles asiatiques.
En outre, trois milliards de personnes n'ont même pas les armes les plus basiques contre le virus, l'eau courante et le savon, s'alarment des experts des Nations unies, qui craignent la perte de "millions" de vies.
En Afrique du Sud, même si seulement 200 cas sont pour l'instant recensés, 60% des 56 millions d'habitants pourraient être à terme contaminés, estiment les autorités.
Vendredi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde les jeunes, souvent jugés insouciants face au risque viral. "Vous n'êtes pas invincibles", a lancé le chef de l'agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Sur une note plus optimiste, il a parlé d'"espoir" à propos de la situation à Wuhan, la ville chinoise berceau de l'épidémie où aucun nouveau cas d'origine locale n'a été enregistré depuis jeudi.
"Wuhan donne de l'espoir au reste du monde en montrant que même la situation la plus grave est réversible", s'est-il félicité.
La pandémie a fait au moins 11.015 morts depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi à 17h00 GMT. L'Italie affiche un bilan particulièrement sinistre: la péninsule a enregistré ces dernières 24 heures 627 nouveaux décès, un record portant le bilan du pays au-delà des 4.000 morts.
Les restrictions à la liberté de circulation concernent désormais sur la planète plus d'un demi-milliard de personnes, appelées par leurs autorités à rester chez elles.
Le gouvernement britannique a ordonné la fermeture des pubs, restaurants, cinémas, salles de gym et théâtres, renforçant d'un cran les mesures de lutte contre la propagation de la maladie. La Belgique a décidé de fermer ses frontières pour tout déplacement "non essentiel", mais pas pour le fret.
En Allemagne, l'Etat régional le plus peuplé, la Bavière (13 millions d'habitants) a été le premier à décréter vendredi le confinement de sa population.
En Jordanie, un couvre-feu sera imposé à partir de samedi. En Tunisie, le confinement général a été décidé, sans précision sur l'entrée en vigueur de la mesure ni sa durée.
Qualifié d'"ennemi de l'humanité" par l'OMS, l'épidémie de Covid-19 a jusqu'à présent contaminé plus de 240.000 personnes dans le monde.
En Italie, placée en confinement généralisé depuis une semaine, le nombre de prêtres morts du coronavirus, après être venus bénir les patients dans les hôpitaux, s'allonge de jour en jour.
"Équipés d'un masque, d'une casquette, de gants, d'une blouse et de lunettes nous, les prêtres, nous promenons dans les salles comme des zombies", a raconté le curé d'une paroisse de Bergame (nord).
Le gouvernement italien envisage d'adopter rapidement de nouvelles mesures plus restrictives, notamment sur les activités de plein air, afin de dissuader encore davantage la population de sortir.
Mais grâce à l'amélioration en Chine, Pour des dizaines de milliers de Chinois - étudiants, professionnels, sportifs - à l'étranger, notamment en Europe, le mot d'ordre est désormais: "Rentrer à la maison", même s'ils sont désormais confrontés à la méfiance d'une partie de leurs compatriotes.
La Chine est désormais capable d'envoyer dans le reste du monde ce matériel qui fait souvent défaut : un avion a livré vendredi en République tchèque plus d'un million de masques de protection respiratoire.
Au-delà du drame sanitaire, le nouveau coronavirus risque de plonger le monde dans la récession, malgré les milliers de milliards débloqués en urgence aux Etats-Unis et en Europe.
L'Union Européenne a annoncé vendredi une suspension des règles de discipline budgétaire, une mesure inédite qui permettra aux Etats membres de dépenser autant que nécessaire pour lutter contre les conséquences économiques du coronavirus.
Dans le même temps, la Banque centrale européenne a allégé les exigences en fonds propres des banques en zone euro afin qu'elles puissent prêter 1.800 milliards d'euros supplémentaires aux ménages et aux entreprises.
Jusqu'à 25 millions d'emplois sont menacés en l'absence de réponse coordonnée à l'échelle internationale, a averti l'Organisation internationale du travail.
Le célèbre salon aéronautique britannique de Farnborough, prévu en juillet, a été annulé.
Les Bourses étaient toutefois en hausse vendredi, rompant avec un début de semaine cauchemardesque, les investisseurs misant sur l'effet des plans de relance annoncés.
Hong Kong a pris plus de 5% en clôture. La tendance à la hausse se poursuivait dans la journée, avec des hausses de 4,94% à Paris, 1,54% à Londres et 4,13% à Francfort. Milan montait de 2,12% et Madrid de 3,62%. Wall Street s'apprêtait à faire de même.
"Je ne pense pas que nous jugerons cela nécessaire un jour" : le président américain a écarté la généralisation sur le territoire américain de mesures de confinement, même si l'Etat de New York a suivi vendredi l'exemple de la Californie, avec l'arrêt de toutes les activités non essentielles et l'interdiction des rassemblements.
Ces deux Etats "sont deux points chauds (...) Mais si vous allez dans le Midwest ou ailleurs, ils regardent tout cela à la télévision et n'ont pas les mêmes problèmes", a ajouté M. Trump.
Washington a toutefois annoncé la fermeture des frontières avec le Mexique comme avec le Canada pour tous les voyages non essentiels.
Alors que la perspective d'une flambée de la maladie dans les pays du tiers-monde mal équipés pour y faire face est soulignée par l'ONU, les grands pays occidentaux imposent les uns après les autres des politiques de confinement qui semblent avoir porté leurs fruits en Chine, où le nombre des contaminations s'effondre.
Plus de 800 millions de personnes dans le monde sont actuellement appelées à rester chez elles dans plus de 30 pays, que ce soit dans le cadre de confinements obligatoires, de recommandations ou de couvre-feu, selon un décompte réalisé par l'AFP.
- "Tous en quarantaine"
"Nous sommes tous en quarantaine", a martelé le gouverneur de l'Etat de New York, où le nombre de cas a connu une nette accélération ces dernières heures.
Dans le monde, le bilan de la pandémie a dépassé vendredi la barre des 10.000 morts et plus de 250.000 cas recensés, dont plus de 5.000 en Europe.
Les décisions de confinement qui se multiplient sont difficiles à appliquer dans des endroits très vulnérables comme dans les immenses bidonvilles asiatiques.
En outre, trois milliards de personnes n'ont même pas les armes les plus basiques contre le virus, l'eau courante et le savon, s'alarment des experts des Nations unies, qui craignent la perte de "millions" de vies.
En Afrique du Sud, même si seulement 200 cas sont pour l'instant recensés, 60% des 56 millions d'habitants pourraient être à terme contaminés, estiment les autorités.
Vendredi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde les jeunes, souvent jugés insouciants face au risque viral. "Vous n'êtes pas invincibles", a lancé le chef de l'agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Sur une note plus optimiste, il a parlé d'"espoir" à propos de la situation à Wuhan, la ville chinoise berceau de l'épidémie où aucun nouveau cas d'origine locale n'a été enregistré depuis jeudi.
"Wuhan donne de l'espoir au reste du monde en montrant que même la situation la plus grave est réversible", s'est-il félicité.
La pandémie a fait au moins 11.015 morts depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi à 17h00 GMT. L'Italie affiche un bilan particulièrement sinistre: la péninsule a enregistré ces dernières 24 heures 627 nouveaux décès, un record portant le bilan du pays au-delà des 4.000 morts.
Les restrictions à la liberté de circulation concernent désormais sur la planète plus d'un demi-milliard de personnes, appelées par leurs autorités à rester chez elles.
Le gouvernement britannique a ordonné la fermeture des pubs, restaurants, cinémas, salles de gym et théâtres, renforçant d'un cran les mesures de lutte contre la propagation de la maladie. La Belgique a décidé de fermer ses frontières pour tout déplacement "non essentiel", mais pas pour le fret.
En Allemagne, l'Etat régional le plus peuplé, la Bavière (13 millions d'habitants) a été le premier à décréter vendredi le confinement de sa population.
En Jordanie, un couvre-feu sera imposé à partir de samedi. En Tunisie, le confinement général a été décidé, sans précision sur l'entrée en vigueur de la mesure ni sa durée.
- "Comme des zombies" -
Qualifié d'"ennemi de l'humanité" par l'OMS, l'épidémie de Covid-19 a jusqu'à présent contaminé plus de 240.000 personnes dans le monde.
En Italie, placée en confinement généralisé depuis une semaine, le nombre de prêtres morts du coronavirus, après être venus bénir les patients dans les hôpitaux, s'allonge de jour en jour.
"Équipés d'un masque, d'une casquette, de gants, d'une blouse et de lunettes nous, les prêtres, nous promenons dans les salles comme des zombies", a raconté le curé d'une paroisse de Bergame (nord).
Le gouvernement italien envisage d'adopter rapidement de nouvelles mesures plus restrictives, notamment sur les activités de plein air, afin de dissuader encore davantage la population de sortir.
Mais grâce à l'amélioration en Chine, Pour des dizaines de milliers de Chinois - étudiants, professionnels, sportifs - à l'étranger, notamment en Europe, le mot d'ordre est désormais: "Rentrer à la maison", même s'ils sont désormais confrontés à la méfiance d'une partie de leurs compatriotes.
La Chine est désormais capable d'envoyer dans le reste du monde ce matériel qui fait souvent défaut : un avion a livré vendredi en République tchèque plus d'un million de masques de protection respiratoire.
- Au bord de la récession -
Au-delà du drame sanitaire, le nouveau coronavirus risque de plonger le monde dans la récession, malgré les milliers de milliards débloqués en urgence aux Etats-Unis et en Europe.
L'Union Européenne a annoncé vendredi une suspension des règles de discipline budgétaire, une mesure inédite qui permettra aux Etats membres de dépenser autant que nécessaire pour lutter contre les conséquences économiques du coronavirus.
Dans le même temps, la Banque centrale européenne a allégé les exigences en fonds propres des banques en zone euro afin qu'elles puissent prêter 1.800 milliards d'euros supplémentaires aux ménages et aux entreprises.
Jusqu'à 25 millions d'emplois sont menacés en l'absence de réponse coordonnée à l'échelle internationale, a averti l'Organisation internationale du travail.
Le célèbre salon aéronautique britannique de Farnborough, prévu en juillet, a été annulé.
Les Bourses étaient toutefois en hausse vendredi, rompant avec un début de semaine cauchemardesque, les investisseurs misant sur l'effet des plans de relance annoncés.
Hong Kong a pris plus de 5% en clôture. La tendance à la hausse se poursuivait dans la journée, avec des hausses de 4,94% à Paris, 1,54% à Londres et 4,13% à Francfort. Milan montait de 2,12% et Madrid de 3,62%. Wall Street s'apprêtait à faire de même.