Tahiti Infos

Contrat de ville : les craintes du CESC


76 quartiers ont été déclarés prioritaires entre Papara et Mahina et à Moorea en décembre dernier. Ainsi, six quartiers prioritaires ont été définis à Arue, quinze à Faa'a, onze à Mahina, neuf à Moorea, six à Paea, cinq à Papara, huit à Papeete, cinq à Pirae et onze à Punaauia.
76 quartiers ont été déclarés prioritaires entre Papara et Mahina et à Moorea en décembre dernier. Ainsi, six quartiers prioritaires ont été définis à Arue, quinze à Faa'a, onze à Mahina, neuf à Moorea, six à Paea, cinq à Papara, huit à Papeete, cinq à Pirae et onze à Punaauia.
PAPEETE, le 3 juin 2015. Les représentants du CESC demandent au Pays de mettre en place un schéma d'aménagement général pour définir une politique claire de la ville. Ils craignent également que les conseils citoyens prévus par le contrat de ville s'accompagne « de clientélisme ».



Le contrat de ville 2015-2020, qui doit être signé dans les prochaines semaines, se fixe pour objectif d'améliorer les conditions de vie et le retour à l'emploi des habitants de 76 quartiers prioritaires en Polynésie. Il remplace le contrat urbain de cohésion sociale.
Avec le contrat de ville, les conseils citoyens, composés d'habitants des quartiers prioritaires, vont apparaître. Les représentants du Conseil économique, social et culturel qui ont examiné ce mercredi le projet de délibération du contrat de ville soulignent que leur mise en place « adaptée au contexte polynésien doit être faite en évitant toute forme de clientélisme ».
« Les modes de constitution et de recrutement des membres doivent répondre et s’attacher au plus près aux principes édictés par la loi et par le cadre de référence national »,
souligne le CESC. « Certains des représentants des communes auditionnées n’y sont pas franchement favorables. Ceux-ci font en effet valoir que la proximité des élus municipaux n’est pas la même qu’en métropole, car beaucoup d’entre eux sont issus des quartiers proprement dits. »


« La faiblesse des moyens mis par l’Etat ».

Les représentants de la société civile reprochent également « la faiblesse des moyens mis par l’Etat ». La participation financière de l’État pour l’année 2015 est comprise dans une fourchette de 60 à 119 millions de Fcfp pour l’investissement  et s’élève à 170 millions de Fcfp pour le fonctionnement, indique le CESC. Le Conseil estime que « la situation de précarité prévalant à la naissance des quartiers jugés aujourd’hui 'prioritaires' résulte de l’installation spontanée et non maîtrisée des populations venues des archipels parallèlement et consécutivement entre autres, à l’installation du Centre des essais nucléaires du Pacifique dans les années 60 et le développement accéléré du cœur de la ville de Papeete et des communes périphériques ».
Le CESC regrette également « l’absence d’une politique de la ville propre à la Polynésie française ». Il demande donc la mise en place d'un schéma d'aménagement général qui fixe les orientations fondamentales à moyen terme en matière de développement durable, de mise en valeur du territoire et de protection de l'environnement.



Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 3 Juin 2015 à 13:34 | Lu 868 fois